2,4 M€ de CA projetés sur un an pour le pilote ouvert le 12 juin 2021, 23 € de ticket moyen, 60 contrats de signés et une vingtaine d'ouvertures dès cette année, les chiffres avancés par les créateurs de Gomu, pour leur première unité, font tourner la tête ! Sébastien Dulorme, Ali Chouiki, Ramy et Aikel Bouabid, auraient-ils pris de ce fameux fruit du démon, dont ils ont repris le nom Gomu pour baptiser leur concept, et qui, dans la série Manga One Piece, donne des aptitudes spéciales à ceux qui les ingèrent ? Bref, pour ces 4 fondateurs du groupe Turfood, déjà l’origine du concept brésilien de viande à volonté Obrigado Rodizio (5 M€ de CA avec un 5e établissement bientôt ouvert à Osny), Gomu est un véritable « bébé » de la crise mais surtout l’aboutissement d’une réflexion de plus de 6 ans pour ces fans de la culture japonaise. « La fermeture de nos restaurants pendant les confinements nous a permis de nous poser et de mener à termes, ce concept que nous mûrissions déjà depuis longtemps », expliquent de concert, Sébastien et Ali. Plus qu’un concept, c’est un lieu d’expérience qu’ils ont imaginé au 56, Faubourg du Temple à Paris, atypique, inédit et anticonformiste dans le cadre tout comme dans une offre produits « burgers » qui n’a rien de classique.
Pour la création de leurs fameux bao-gers, cœur du concept, c’est, disent les fondateurs, la fusion de plusieurs inspirations coréennes, japonaises et américaines nourries par des voyages en Asie et outre-Atlantique. Le résultat : un sandwich chaud ni vraiment bao, ni vraiment burger mais les deux à la fois et garni de recettes aux accents pluriels. « La couleur blanche du pain et sa souplesse exceptionnelle le rapprochent d’un pain bao sauf qu’il n’est pas cuit à la vapeur », précise Sébastien. Mais c’est dans les garnitures inédites, que Gomu fait la différence à l’exemple du Bulgogi baoger (11,90 €) avec son émincé de bœuf mariné, cheddar, salade, oignons rouges et sauce secrète ou encore son Ebi Burger exclusif avec sa galette de crevettes faite maison tout comme ses sauces, blanche et mayonnaise, associées à des tomates et oignons rouges. Aux 7 références de baogers servies au choix avec des frites de pommes de terre ou des patates douces, s'ajoutent en starters, les surprenants Lolipop corn, des brochettes à base de maïs frit ou encore les chicken dynamite.
Côté desserts, Gomu n’a pas dérogé aux classiques japonais avec ses mochis glacés, son cheesecake citron yuzu ou macha, ses perles du Japon coulis mangue tandis que du côté des boissons, outre la gamme de 3 bubble tea (qui va encore s’enrichir), on peut retrouver 5 cocktails sans alcool (concept halal oblige) aussi originaux que le Blue Lanterne à base d’eau pétillante, jus de citron jaune, infusion bleue et sirop d’hibiscus ou encore le Green Love, à base de thé vert, sirop de basilic, de citronnelle et jus de citron jaune.
Si les produits invitent au voyage, le cadre emprunte à l’univers manga quelques-uns de ses codes en mixant néons, stickers thématiques et ambiance pop pour vivre une expérience complète. Pour les maîtres des lieux, le contact reste fondamental même si le parcours client passe exclusivement par des bornes de prise de commande. « Nos clients sont les ambassadeurs de la marque et participent largement à ce succès qui a été immédiat dès l’ouverture, boostée par de nombreux influenceurs et une politique active sur le web », explique Ali. La marque n’hésite d’ailleurs pas à surfer sur la vague food porn pour résonner sur les réseaux sociaux et installer son territoire.
C’est un franchisé qui a porté ce premier établissement parisien de la jeune marque, « Parce que ce partenaire était prêt, qu’il disposait d’un local bien situé et qu’il était tout aussi impatient que nous de lancer Gomu ». Bien lui en a pris, puisque cette vitrine pour l’enseigne, devrait réaliser plus de 2,5 M€ de CA sur sa première année, confient les fondateurs de Turfood. Un modèle de réussite que le groupe compte bien reproduire avec les nombreux franchisés ou master franchisés en région, qui ont déjà signé pour ouvrir plusieurs adresses. Pour Tugdual Rabreau, à la tête, avec ses associés du groupe Atom Food (7 o’Tacos, 7 La Boulangery, Kreisker mais aussi prochainement de Pitaya et Berliner), Gomu est une marque à fort potentiel, différentiante sur le burger avec des produits très qualitatifs. Son groupe a programmé 2 ouvertures cette année à Bordeaux et à Angers et à signé un plan de développement de 4 + 4 en recharge si les objectifs sont atteints. Des ambitions fortes à la hauteur de celles de la tête de réseau qui compte bien rayonner très vite en France et ailleurs.