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Poke House passe la vitesse supérieure en France

20 Juillet 2022 - 3848 vue(s)
L’enseigne de poke bowls d’origine italienne poursuit son expansion dans l’Hexagone, elle qui a investi cette semaine le centre commercial SO Ouest de Levallois-Perret quelques semaines après la rue d’Aboukir à Paris. Ayant franchi le cap des 100 restaurants en Europe, en Italie, Grande-Bretagne, Espagne, Portugal, Roumanie et donc en France, où elle compte désormais 6 points de vente, la chaîne ne cache pas ses ambitions de devenir le leader d’un segment en plein essor. En faisant valoir ses différences autour d’une identité très californienne.

Fondée en 2018 à Milan par Matteo Pichi et Vittoria Zanetti, la chaîne italienne Poke House, qui compte aujourd’hui une centaine d’établissements en Europe dont plus de 80 sur son marché domestique, avait attendu l’été 2021 pour débarquer en France. Elle venait alors de finaliser une levée de fonds de 20 M€ auprès de Eulero Capital, FG2 Capital et MIP pour accélérer rapidement son expansion et s’imposer comme le leader européen du poke bowl. Depuis, les choses sont allées vite pour la jeune enseigne, notamment en Italie et en Grande Bretagne, où elle a pris la main sur le réseau Ahi Poké, mais aussi dans une moindre mesure en France, où elle compte désormais 6 restaurants, tous ouverts en succursales. Le réseau Poke House est aujourd’hui majoritairement présent en centre-commercial comme aux 4 Temps à La Défense, à Parly 2, Belle-Epine, So Ouest en région parisienne ou encore au Prado Shopping de Marseille. Mais la marque entend également prendre position en centre-ville avec l’ouverture il y a quelques semaines d’un restaurant de 120 m² rue d’Aboukir, en plein cœur de Paris. « Nous devrions terminer l’année 2022 à douze restaurants en France, avec des ouvertures déjà programmées dans Paris intra-muros, notamment rue Mouffetard et avenue Trudaine, mais aussi au Forum des Halles ou à Issy-les-Moulineaux », confie Maya Hamadi, la directrice France de Poke House. « Nos partenariats vertueux avec des foncières comme Klepierre ou Unibail-Rodamco-Westfield nous offrent de belles perspectives mais notre ambition est aussi d’aller chercher en parallèle d’autres typologies d’emplacements, dans les grandes agglomérations françaises, comme Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux ou encore Grenoble ».

Une identité plus californienne que hawaïenne

L’ouverture à la franchise de l’enseigne sera d’ailleurs un levier pour enclencher cette deuxième phase de développement. « Ce sera une spécificité française, où le marché de la franchise en restauration est particulièrement mature, avec des process bien assimilés qui permettent de contrôler la qualité et le respect du concept. L’objectif est davantage de s’appuyer sur des multi-franchisés régionaux qui développeront le réseau sur leur territoire », souligne Maya Hamadi. 50 unités en France sont ainsi visées d’ici 2024 pour se positionner en challenger sérieux du leader Pokawa qui avance vite, très vite, avec près de 90 restaurants au compteur. Poke House n’exclut pas d’ailleurs de procéder à de la croissance externe si des opportunités venaient à se présenter, comme l’enseigne a pu le faire de l’autre côté de la Manche. Il reste que la chaîne dispose de réels atouts pour se différencier, avec une identité et une image de marque qui lui sont propres. D’abord une expérience immersive, avec ses décors à dominante rose en référence à la « golden hour » californienne, jouant la carte du « lifestyle » renforcée par les peintures texturées, les néons ou encore la playlist savamment choisie et identique dans tous les établissements du réseau.

"L’objectif est davantage de s’appuyer sur des multi-franchisés régionaux qui développeront le réseau sur leur territoire", Maya Hamadi, directrice France, Poke House.

Cette atsmosphère est renforcée par la taille des restaurants, résolument plus grande que celle de ses concurrents (120 m² en moyenne mais jusqu’à 154 m² à La Défense), et qui doit permettre de renforcer la dégustation sur place et d’animer l’espace de consommation. L’idée des séances de yoga, organisées dans les établissements italiens, pourrait par exemple faire son chemin ici. Ensuite, l’enseigne met en avant un rapport qualité-quantité-prix qu’elle juge plus attractif que ses concurrents avec des portions généreuses de 750 ml (format Regular) ou 1 100 ml s’étalonnant de 9,95 € à 14 € pour le Spicy Tuna concocté avec du thon non saumuré. Et côté produits, justement, la chaîne ose l’innovation au-delà des 4 pokes « Signature » (Saumon, Poulet, Thon, Falafel) auxquels il faut ajouter une recette de saison qui évolue régulièrement. On citera ainsi le riz servi chaud à température, les opérations menées autour du saumon kimchi flambé devant le client, ou encore l’intégration de la viande rouge, testée avec le rosbeef sur une opération éphémère, et qui a depuis gagné sa place à la carte. Enfin, autre atout et non des moindres sur un créneau du poke performant en livraison, l’enseigne se définit elle-même comme une food-tech, pensée davantage, dès le départ, comme une société de la Silicon Valley. Ainsi, chaque élément de la chaîne d’approvisionnement est suivi, évalué et optimisé. Poke House s’est également doté d’un système CRM interne particulièrement performant qui permet de mieux connaître ses clients, leurs attentes et d'interagir avec eux en conséquence. Cet outil précieux, généralisé à l’ensemble du réseau, doit ainsi permettre à l’enseigne, qui a également franchi l’Atlantique en ouvrant un établissement sur la Côte Est à Miami, d’optimiser son efficience opérationnelle et d’atteindre son objectif de 200 restaurants en Europe à horizon fin 2024-début 2025.

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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