La signature de la convention, ce mardi 27 septembre, entre l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (Agefiph) et l’un des géants de la restauration rapide en France vient asseoir l’engagement de Burger King France d’accroître la part d’employés en situation de handicap au sein de son réseau de restaurants. Elle vient, également, apporter une réponse concrète aux pénuries de personnel rencontrées par un secteur en manque d’attractivité depuis la crise du Covid. « Cette annonce suscite de l’engagement en interne et répond à un réel besoin de recrutement dans notre secteur : aujourd’hui, nous recherchons plus de 3 000 équipiers, managers et fonctions supports, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos restaurants pour accompagner notre développement », confie ainsi Gaël Mosny, le directeur des ressources humaines en France alors que la chaîne, qui compte près de 460 établissements dans l’Hexagone, continue de mailler le territoire en propre comme en franchise. Signé entre Jérôme Tafani, le directeur général France de l’enseigne, et le président de l’Agefiph, Christophe Roth, l’accord ne concerne ici « que » la soixantaine de restaurants opérés en direct par le groupe Burger King avec l’ambition de porter la part des employés en situation de handicap à 4,5 % d’ici à 2024, contre 3 % environ actuellement. Toutefois, ce n'est qu'un début et la marque phare du Groupe Bertrand s’est aussi engagée à sensibiliser l’ensemble de ses 22 000 collaborateurs sous enseigne, franchises comprises, à cette question de l’emploi de personnes présentant un handicap. La commission élue de franchisés sera alors chargée de porter la bonne parole, alors que 300 personnes devraient être spécifiquement formées sur ces sujets pour jouer leur rôle d’intermédiaire. « C’est une étape structurante de la direction dans laquelle Burger King projette, dans les années à venir, une entreprise et un réseau où l’inclusion porte nos valeurs », a ainsi commenté Jérôme Tafani, qui s’est dit très fier de ce partenariat avec l’Agefiph, rétroactif au 1er janvier 2022. « Cette convention, qui constitue une première en France pour notre secteur, nous engage sur un long chemin ».
Ce n’est un secret pour personne, le secteur de la restauration, qui doit aujourd’hui faire face à un contexte inflationniste extrêmement pénalisant touchant aussi bien l'achat des matières premières que l’énergie, reste également en tension du côté de l’emploi. Pourtant, « il est aussi source de nombreuses opportunités d’emploi dont les personnes en situation de handicap doivent pouvoir se saisir, dans les restaurants comme dans les fonctions supports de l’enseigne », a tenu à souligner le président de l’Agefiph, Christophe Roth, qui rappelle que le taux de chômage chez les actifs en situation de handicap atteint aujourd’hui les 15 % en moyenne. « Il a baissé de 5 points en 5 ans, mais il reste deux fois plus élevé que dans le reste de la population française ». Chez Burger King, la signature de cette convention devrait plus largement permettre d’assurer également le développement de mesures favorisant la santé au travail, la détection précoce des situations à risque ainsi que l’anticipation des inaptitudes et le maintien dans l’emploi des collaborateurs confrontés à une ou plusieurs situations de handicap dans leur parcours professionnel. La chaîne prévoit de mettre en place des actions concrètes en matière de recrutement comme la valorisation du secteur d’activité et des métiers auprès des candidats en situation de handicap avec des actions « handi-engagées », la formation des recruteurs, chargés RH et directeurs de restaurant ou encore via l’optimisation de la relation avec les Cap emploi et l’organisation de sessions de recrutement directement chez l’opérateur. « Notre enseigne offre de très belles perspectives de carrière et nos méthodes de recrutement valorisent d’abord l’habileté et la motivation plutôt que le CV », insiste le directeur des ressources humaines de Burger King® France, Gaël Mosny. « Chez nous, un équipier a en moyenne 25 ans. Un manager, 30 ans. Et un directeur, 40 ans. Et ce n’est qu’une moyenne car certains salariés évoluent encore bien plus rapidement ».