L’entreprise a été créée par ma mère Roselyne, en 1960 et s’est spécialisée, au fil du temps, dans le domaine du froid grâce à des partenariats solides et exclusifs. D’abord les machines à glaçons, puis les matériels en froid vertical et horizontal. Aujourd’hui, ces gammes de produits qui transitent par notre plateforme d’Ecquevilly de 5 000 m², pèsent pour 80 % des ventes que nous réalisons. Jadis distributeur exclusivement, nous sommes aussi devenus fabricants à la faveur de l’entrée au capital des sociétés espagnoles ITV (machines à glaçons) en 1992 et de Coreco en 1996, à hauteur globale de 30 % dont nous sommes devenus les filiales françaises et dont les produits pèsent aujourd’hui près de 53 % de notre activité. Entreprise familiale, dirigée par mes deux fils Matthieu et Thibault, Codigel tire sa force notamment dans cette fidélité que nous avons su entretenir auprès de tous nos partenaires ce qui a contribué à faire de notre marque, un acteur de poids et de confiance sur le marché. Nous valorisons aujourd’hui notre côté fabricant, qui est une vraie force et qui nous a permis d’ailleurs, d’entrer au collège 3 du syndicat des fabricants de la grande cuisine, le Syneg, mais aussi d’adhérer à des associations de fabricants et bureaux d’études tels les FCSI ou RFE.
L’histoire de Coreco avec Codigel, remonte au milieu des années 90, une rencontre avec le directeur commercial Miguel Osuna sur EquipHotel puis avec le Président Joaquim Lopez, une relation forte de famille à famille et un partenariat qui n’a fait que se renforcer depuis la prise de participation de l’entreprise espagnole, en 1996, dans le capital de Codigel puis après la naissance de Docriluc en 2009. Un moyen d’entériner de vrais liens et de faire naître un busness Partners solide qui facilite grandement les décisions. Des rapports étroits qui nous permettent surtout une vraie agilité, une flexibilité lors de la construction de notre catalogue annuel de plus de 14 000 références ou la réalisation de sur-mesure pour les grands comptes tout comme elle nous assure une rapidité de livraison. Aujourd’hui, Coreco, spécialisé dans les armoires, les comptoirs, les saladettes et les chambres froides tout comme Docriluc, expert des vitrines réfrigérées, ce sont de vraies forces de frappe avec plus de 100 000 m² de production répartis entre plusieurs sites à Lucena, dans le sud de l’Espagne. Les 2 usines de Coreco se déploient sur 40 000 m² et celle de Docriluc sur 60 000 m², soit près de 600 salariés. Des outils de production modernes où l’on y fabrique de A à Z, les équipements jusqu’aux groupes frigorifiques qui sont assemblés sur place. Mais Coreco et Docriluc, ce sont aussi des laboratoires propres de tests, des contrôles qualité à toutes les étapes de fabrication ou encore des usines engagées dans l’éco-conception avec le recyclage des déchets de métaux ou la présence de panneaux photovoltaïques. Mais aussi des usines qui travaillent, au maximum, avec d’autres firmes régionales pour favoriser les circuits courts. Des marques qui ont réalisé l’an dernier, à elles-deux, un CA de 61,5 M€, et qui se distinguent par une forte présence à l’export dont en France (où nous sommes les porte-drapeaux) qui est leur 2e marché après l’Espagne et qui pèse 34 % de leur activité.
Pour le moins que l’on puisse dire, c’est que l’horizon est flou. Si, du point de vue des matières premières, les informations transmises par les fédérations des métaux ou les usines nous rassurent sur une stabilisation des matières premières, pour autant leur disponibilité n’est pas claire. Ce qui pose de réelles interrogations sur l’élaboration de notre grille tarifaire 2023. C’est aujourd’hui toute la chaîne qui fait défaut : nos fournisseurs ne nous répondent pas parce que leurs propres fournisseurs restent sourds. Ce qui m’inquiète davantage, c’est la hausse des charges complémentaires : les camions, le transport sur achat, les frais d’emballage, de papier…. Les hausses vertigineuses que nous subissons sur tous ces postes nous laissent dubitatifs quant à leur répercussion sur notre prochain catalogue. Nous restons, néanmoins, mieux lotis que d’autres avec des risques mieux maîtrisés grâce à nos fournisseurs actionnaires avec lesquels nous jouons la confiance et la transparence.
Lorsque nous avons déménagé en 2017, nous avons considérablement agrandi notre surface d’entrepôt pour miser sur la proximité et la rapidité avec nos clients installateurs. De sorte qu’aujourd’hui, nous disposons de pas moins de 4 millions d’appareils en stock dont 10 % de pièces détachées. Toutes les semaines, ce sont entre 5 et 8 camions semi-remorques qui remontent de Lucena mais aussi une poignée qui arrive de Barcelone ou d’Italie. Et au quotidien, ce sont plus de 2 camions qui partent de chez nous vers nos clients. Lors de la crise Covid, nous avons pu profiter du PGE qui nous a permis de consolider nos stocks et d’accroître nos disponibilités. Une vraie force qui a fait et qui fait aujourd’hui toute la différence sur un marché plutôt tendu. Ainsi un revendeur-installateur qui cherche une armoire froide, une machine à glaçons, une saladette mais aussi un service et un relationnel sérieux, les trouvera chez nous, comme chez d’autres. Mais ce qui fait la grande différence, c’est la disponibilité. Ce qui explique aussi cette forte croissance de 26 % en 2022, pour moitié tout de même liée à l’inflation, c’est que nous recueillons les fruits de nos efforts en direction de segments tels la restauration rapide en forte hausse au même titre que de nouveaux marchés. Nos différents modèles de saladettes, comme nos meubles à pizza ont connu une très forte demande liée à la montée en puissance du snacking où nous renforçons tous les jours nos positions tout comme dans les commerces de proximité à l'image des boulangeries. Même percée sur la GMS, où l’ensemble de nos gammes Docriluc ont parfaitement répondu à un secteur en demande de renouvellement.