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Meshuga, le Crazy Deli parisien d’Amélie Weill et Edward Touret

14 Décembre 2022 - 4618 vue(s)
La vague des delicatessen continue de monter à Paris. Après Sonny’s Deli ou encore Shosh l’été dernier, voici venue la version aussi fidèle que culotée, pensée par Amélie Weill et Edward Touret.

Avant de se lancer dans l’aventure Meshuga, qui signifie « complètement fou » en argot américano-yiddish, Amélie Weill évoluait dans la mode, Edward Touret dans l’immobilier. Mais au détour de voyages aux États-Unis, tous deux écument les Deli et diners à New-York, Los Angeles ou lors du festival Coachella, se prenant de passion pour les sandwichs classiques américains. C’est d’ailleurs au comptoir d’une échoppe d’Abbot Kinney Boulevard que l’idée de créer leur propre lieu à Paris naît. Mais le Covid passant par-là, le projet aura le temps de maturer et les deux entrepreneurs de la food de tester et retester inlassablement leurs recettes. « Nous souhaitions retrouver un caractère régressif pour nos sandwichs. Nous avons ainsi choisi de conserver une seule base de Roll Bun, un pain brioché tout juste toasté, et décliné sur nos 8 recettes de sandwichs ». Plus d’une centaine d'essais seront toutefois nécessaires pour l’emblématique Grilled Cheese raconte Amélie, aussi enthousiaste que méticuleuse.

Le Deli de la rive gauche

Finalement, c’est à deux pas du jardin du Luxembourg, rue Vavin, qu’ils concrétisent leur projet. Ici, pas de fenêtre, pas de vitrine, le local de 25 m² est entièrement ouvert sur la rue. Teinté de rose poudré, le lieu nous transporte jusqu’à Palm Springs avec une esthétique vintage, inspirée du style Bauhaus, et la cuisine ouverte permettant de suivre l’élaboration des sandwichs. Outre le jeu de miroirs jusqu’au plafond, le comptoir et les 4 seules assises postées sont directement pris dans la masse de béton. Étonnant ! Tandis qu’un énorme monolithe éclairé permet l’affichage des recettes. Amélie et Edward ont également soigné l’univers graphique de l’enseigne en s’attachant les services des artistes Mathilde Vallée et Alexandre Nart. Résultat, un esprit pop 90’s joyeux où l’on retrouve des codes des dessins animés jusque dans le logo de Meshuga étiqueté sur les emballages.

Des recettes particulièrement soignées

Côté recettes justement, on retrouve des incontournables comme le Reuben garni du pastrami de Will’s Smoked Meat avec son coleslaw, sa sauce russe maison, de la Yellow Mustard et du cheddar fondu (12,50 €) mais aussi le Tuna Melt avec thon Ortiz ou le fameux Egg Salad relevé d’une mayonnaise maison au yuzu kosho. Le Smoked Salmon séduira les adeptes de saumon fumé avec sa préparation de cream cheese citron, associé à de le ciboulette et des pickles d’oignons rouges tandis que les adeptes du Lobster Roll se réjouiront du sandwich 100 % homard préparé à la commande et relevé d’une mayonnaise à l’estragon (comptez 20 €). Les petits budgets se rassureront avec un hot dog connaissant un vrai succès en semaine. « Le quartier est très étudiant en semaine tandis que les touristes et CSP+ font grimper le ticket moyen les mercredis et week-end », souligne Amélie, qui a également soigné les « sides » : salade, coleslaw mais aussi les très originales Latkes Balls à base de pomme terre et oignons frits supplantant les sempiternelles French Fries ! Après deux mois, les entrepreneurs se disent ravis du démarrage avec déjà plus de 90 tickets/jour réalisés. Ils devraient prochainement ouvrir en continu de 11 h à 22 h, en renforçant l’offre de sandwichs sucrés. Une fois le modèle testé, une 2e adresse devrait voir le jour à Paris, dans un local plus grand, permettant une consommation sur place avec service à table.

 

Crédits photos : The Travel Buds x Meshuga

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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