Postée au 7 rue Nationale dans le vieux Lille, en voisin d’un Pokawa et à quelques pas d’un Eat Salad, l’enseigne de bar à salade n’a pas froid aux yeux pour son arrivée en centre-ville. Mais elle a toutes les raisons d’y croire, rappelle son directeur général Vincent Mondoloni, « parce qu’elle est foncièrement différente de ses concurrentes non seulement dans le positionnement de son offre que dans ses engagements du champ à l’assiette et bien plus demain ». 13e exemplaire d’une marque née en 2009, ce nouveau concept hyper urbain de 200 m² et 48 places assises profite non seulement de l’expérience du groupe sur ce segment avec ses autres restaurants « paquebots » Salad & Co de 500 à 700 m² situés en zone d’activités (deux sont en shop in shop chez Decathlon) mais surtout d’une stragégie nouvelle. Celle d’installer dorénavant le concept, en centre-ville et en franchise sur des formats beaucoup moins grands et avec une expérience client nouvelle.
Pour Anne Schacht, la directrice marketing, ce lancement n’est qu’une première étape de ce qui se prépare avec l’arrivée, dans quelques semaines, d’une nouvelle plateforme de marque digitale et omnicanale. Le projet est d’irriguer l’enseigne d’actions fortes en direction des clients pour expliquer non seulement la renaissance de la marque, ses engagements mais aussi d’optimiser chaque canal de distribution dont la commande en ligne ou le click & collect. Tout ce travail de remasteurisation vise à donner une autre modernité mais aussi un supplément d’âme à l’enseigne qui vise un renouveau. « On fait déjà beaucoup de choses sans forcément le dire en faveur de l’environnement. On va encore forcer le trait sur le bien-manger, le sourcing, la lutte contre le réchauffement climatique à tous les niveaux », ajoute le directeur général dont l’ambition est de faire de Salad & Co, entre-autres, le porte-voix de ses agriculteurs et fournisseurs locaux et de valoriser les filières (il y en a 9 aujourd’hui). Au même titre, il souhaite en faire un lieu de destination convivial et dans l’air du temps pour tous les moments de la journée, du petit-déjeuner au dîner pour un restaurant ouvert jusqu’à 22 h 00 et dont le business model repose sur un CA de l’ordre du million d’euros.
Outre le buffet accessible aux heures de repas, la nouvelle offre s’est enrichie, pour évoluer sur tous les instants de consommation, avec des propositions qui s'ouvrent aujourd'hui aux viennoiseries, au pain cuit sur place, aux bols de fruits et fromage blanc/muesli, aux croques-tartines fabriqués maison, aux quiches mais aussi à une large gamme de boissons gourmandes associées à des cakes et des pâtisseries américaines de type muffins, cookies, brookies. Ça, c’est pour la philosophie générale ! Pour ce qui relève du parcours client, ce dernier, après avoir été accueilli par une ou un hôte, conserve un accès au buffet et aux 50 ingrédients, (l’un des marqueurs de l’enseigne) qui vont lui permettre de composer sa propre salade sur mesure et sans restriction. Mais, contrairement au modèle des restaurants péri-urbains, cette fois-ci, le buffet n’est plus à volonté. Il lui en coutera 10,40 € s’il l’emporte dans un bol en carton kraft ou 12,40 € s’il la consomme sur place dans une assiette en céramique (+ 50 cts pour l’eau, + 2 € avec le dessert). L'eau plate, gazeuse ou aromatisée est disponible en fontaine alors que les desserts sont proposés dans une vitrine en libre-service au même titre que quelques références de salades déjà composées pour les clients pressés.
Tandis que ce pilote, ouvert depuis 3 jours devrait encore voir sa déco et ses propositions évoluer avec l’enrichissement de l’offre d’ingrédients « premiums » chauds et froids (saumon, palet de chèvre, camembert chaud, avocat, fallafel...), qui permettent de pimper ses salades, d’autres projets d'implantations sont déjà dans les tuyaux. Outre Douai qui devrait accueillir en 2024, l’un des derniers format XXL, cette année Vincent Mondoloni compte installer son modèle centre-ville à Paris mais aussi Rennes, Orléans ou Tours. Il vise une trentaine de restaurants dans les 3 ans et compte bien faire de sa marque l’emblème d’une restauration engagée alors que des partenariats forts ont été signés ou vont être renforcés avec Greengo-La Consigne pour la mise en place de vaisselle réutilisable en VAE, avec Le Fourgon pour des sodas et vins en bouteilles consignées, avec les Alchimistes pour la récupération des déchets alimentaires ou encore To Good To Go pour l’anti-gaspi.