Le gouvernement a annoncé, ce vendredi 6 janvier, que le prix moyen sur l’année 2023 du mégawattheure d’électricité ne devrait pas dépasser 280 € pour les TPE, c’est-à-dire les entreprises employant moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2 millions d’euros. "Une première étage et même une première victoire" a ainsi salué le président du Groupement National des Indépendants (GNI), du Syndicat National de la Restauration Thématique et du Syndicat National de la Restauration Publique Organisée. Mais "le travail continue" a-t-il tout de suite enchaîné, appelant le gouvernement à étendre cette mesure à l’ensemble des hôtels, cafés et restaurants quelle que soit leur taille. Le GHR veut en effet « poursuivre les discussions pour les autres entreprises".
Aujourd’hui, les TPE bénéficient du bouclier tarifaire qui limite à 15 % l’augmentation des prix de l’électricité en 2023 ou du prix moyen annuel plafonné à 280 € pour celles des TPE dont le compteur est d’une puissance supérieure à 36 kWA. Concrètement, cela concernerait 85 % des entreprises du secteur des hôtels, cafés, restaurants selon les chiffres partagés par l'organisation professionnelle, mais seulement la moitié des salariés. Pour le Président du GHR, "le gouvernement ne peut pas exclure nos PME et nos entreprises de taille intermédiaire de ces dispositifs et les laisser aux mains de fournisseurs qui les font payer plus de 800 € le MWh". Il justifie sa demande, d'abord, par des raisons évidentes de concurrence. "Comment des entreprises qui doivent payer parfois 800 € ou même 1 000€ le MWH peuvent-elles être compétitives et survivre alors que d’autres peuvent accéder à des tarifs nettement moins chers ?". Mais aussi par des raisons sociales indiquant que des milliers d'entreprises étaient menacées de disparition en cas de hausse non contrôlée des coûts de l'énergie, risquant de détruire des milliers d’emplois. Plus de la moitié des salariés du secteur des hôtels, cafés restaurants travaillent dans des entreprises de plus de 10 salariés. "Dans ces conditions, j’ai demandé au Président de la République et au gouvernement d’aller au bout de la mesure annoncée et d’étendre le bénéfice du prix moyen annuel plafonné à 280 € à l’ensemble des hôtels, cafés, restaurants, sans condition. C’est une question de justice économique, sociale et financière pour toutes nos entreprises", conclut-il.