Nouvelle grande étape pour la startup française créée en 2018 qui vient de lever 6 M€ en série A. On les connaissait sous le nom de La Consigne GreenGo, c’est dorénavant Bibak « Contraction de Bring it Back ou ramener », souligne Yasmine Dahmane fière du chemin déjà parcouru par la jeune société engagée qu’elle a fondée avec Lucas Graffan. Leur rêve, à la création de l’entreprise, bien avant qu’on ne parle de loi Agec, c’était de se battre pour la planète, pour amorcer un véritable mouvement sociétal et passer du tout jetable au réemploi afin de réduire les quantités astronomiques de déchets d’emballage. Si une petite partie du chemin a été parcourue avec une multitude de projets et d’expérimentations menés, il reste beaucoup à faire, reconnaissent les associés même si la loi anti-gaspi pour l’économie circulaire a, comme qui dirait, accéléré la prise de conscience collective et plus particulièrement des acteurs de la restauration rapide contraints de mettre en place le réemploi, dans les établissements de plus de 20 couverts, pour la restauration sur place.
"Nous avons bien l’intention d’être parmi les acteurs majeurs qui vont faire basculer les restaurateurs dans le réemploi et les accompagner dans leur transition vers un modèle circulaire", Yasmine Dahmane.
L’atout majeur du puzzle La Consigne Green Go, à sa création, c’était le collecteur placé dans les restaurants avec un système de consigne digital. Aujourd’hui, celle qui s’appelle dorénavant Bibak a mûri, éprouvé et affiné son modèle en proposant une véritable solution 360° qui repose sur la data, la collecte et la fintech. Une réponse modulaire qui comprend, selon les besoins, un système de consigne digital, des dispositifs de collectes (avec bornes de retour adaptées à la réalité du terrain), de gamification, de logistique et de traçabilité. Au cœur de la réponse Bibak, la collecte, la gestion et l’analyse de la data qui permettent de simplifier le travail des restaurateurs en suivant leurs stocks, en mesurant leur taux de retour, en contrôlant les flux de remboursement « mais aussi et surtout, en estimant la rentabilité du modèle ainsi que son impact environnemental et son bilan carbone en temps réel », insiste Yasmine.
Face à des consommateurs de plus en plus concernés par la transition écologique et les restaurateurs dans l’obligation d’être aux normes sous peine de sanction dès mars prochain, Bibak propose sa solution clé en main pour faciliter le retour des contenants et encourager le réemploi tout en s’adaptant aux réalités du terrain. Aujourd’hui, ce sont près de 200 points de vente, fast-foods, groupes de restauration collective qui l’utilisent, à l’instar de Quick, Uber Eats, Sodexo, Compass Group, Elior et près de 100 000 utilisateurs qui rapportent leurs contenants réemployables en profitant d’un système incitatif en cash back, coupon ou gaming. La startup annonce miser sur une réduction de 20 millions d’emballages à horizon 2024 et un déploiement de son modèle hors frontières.