En mai dernier, la banque de France publiait un rapport établissant à 46 183, le nombre de défaillances enregistrées, tous secteurs confondus, entre mai 2022 et mai 2023, contre 31 400 sur la même période un an plus tôt. Au niveau sectoriel, c’était l’hébergement-restauration qui connaissait la plus forte progression (+ 83,2 %), un secteur qui avait le plus bénéficié des aides pendant la crise sanitaire, soulignait le rapport. Aujourd'hui, le GHR tire la sonnette d’alarme dans un communiqué dans lequel l’organisation professionnelle s’inquiète de la hausse continue, notamment durant l'été. Et de constater, à la fin du mois de juillet 2023, que la hausse en cumule, depuis le début de l’année, dépassait déjà le nombre total de défaillances d’entreprises enregistrées en 2019, année de référence avec 6 998 défaillances contre 6 840 un an plus tôt. Une envolée qui se poursuit avec la même vigueur, selon la Banque de France, avec une défaillance dans le secteur en hausse de 70 % en juillet et de 66 % en août, comparée à 2022. La branche hôtels-restaurants étant la branche la plus impactée par les défaillances d’entreprises. Pour Didier Chenet, Président du Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France, « Cette accélération en pleine saison touristique montre la fragilité extrême de certaines entreprises qui ne parviennent plus à faire face à leurs charges d’exploitation. La hausse des prix de l’électricité et l’absence d’aides financières à la hauteur de la crise, sont les raisons majeures de cette crise qui s’abat sur les hôteliers, cafetiers et restaurateurs qui restent liés par des contrats d’électricité (ou de gaz), avec des prix nettement supérieurs au marché actuel ». Dans un courrier écrit à la Première Ministre et au Ministre de l’Economie et des Finances, il leur demande d’étendre au plus vite le bouclier tarifaire à toutes les entreprises sans conditions de puissance des compteurs électriques ou de nombre de salariés.