cook-e levée de fonds
FoodTech

Cook-e lève 5 M€ pour déployer ses cuisines robotisées

13 Octobre 2023 - 4800 vue(s)
La start-up française Cook-e, qui a développé des machines robots capables de cuisiner des pâtes, woks, bowls ou encore salades, vient de lever 5 M€ supplémentaires. De quoi réaffirmer ses ambitions d’implantation dans la restauration commerciale et collective, notamment campus et hôpitaux, l’hôtellerie ou encore en support de « Dark Kitchens » …

L’automatisation est une des pistes logiquement explorées pour pallier les pénuries de main d’œuvre auxquelles se trouve confronté le secteur de l’hôtellerie-restauration depuis maintenant 3 ans et la sortie de confinement. Et elle ne laisse forcément personne indifférent. Ainsi, 20 mois après avoir sécurisé 1,15 M€, la startup française Cook-e, fondée par Raphaël Théron (déjà fondateur de PriceMatch racheté par Booking), Ludovic Ho Fud (ex-Dyson et Softbank Robotics) et Quentin Guilleus (ex-Softbank Robotics et Balyo), vient d’officialiser une nouvelle levée de fonds de l’ordre de 5 M€. Tous trois ont en effet imaginé un robot, qui aura demandé trois ans de développement pour être commercialisable depuis le début de cette année, capable de faire face au manque de bras du secteur en cuisinant à la demande toute une sélection de plats chauds ou froids tels que pâtes, bowls, salades, woks ou encore toute autre recette sautée ou mijotée. En pratique, cette cuisine robotisée peut stocker jusqu’à 30 ingrédients au froid et préparer 250 plats à l’heure avec une qualité d'exécution constante. Brevetée, elle a notamment obtenu le marquage CE et, depuis son lancement, a déjà eu l’occasion d’être testée sur des formats de type Dark Kitchen (ou Restaurant tout en ligne pour reprendre la terminologie officielle), dédiée à la livraison, et opérée en direct par Cook-e.

Un objectif de 1 500 robots implantés d'ici 2027

Le nouveau tour de table, qui devrait permettre à Cook-e d’enclencher la vitesse supérieure, a ainsi été mené par le fonds Breega, avec également une participation significative du fonds Vis Vires New Protein (mais aussi High Flyers Capital et l’actionnaire historique de Cook-e, Karot Capital. « Trois de ces fonds sont français, souligne Raphaël Théron qui occupe aujourd’hui les fonctions de CEO de Cook-e, le quatrième étant originaire de Syngapour. Nous pensons ainsi avoir trouvé les bons partenaires, qui ont déjà montré leur capacité à accompagner des startups industrielles ambitieuses, pour accompagner notre projet de développement ». Celui-ci prévoit tout d’abord de mener à bien des pilotes ambitieux avec plusieurs grands groupes de restauration et de l’hôtellerie, à commencer par Sodexo. Le site du Cyber Campus, à La Défense, sera en effet équipé d’un cuisine Cook-e à partir de janvier prochain tandis que d’autres expérimentations pourraient rapidement aboutir chez certains groupes hôteliers comme sur des campus étudiants. « Pour cette première phase, nous visons surtout des sites fonctionnant sur des horaires élargis où Cook-e peut apporter une réponse adaptée en complément de l’offre restauration déjà en place ». Mais à terme, la startup s’est fixé un objectif de 1500 robots implantés d’ici à 2027. Pour ce faire, Cook-e a développé un module particulièrement compact occupant 2,7 m² au sol et particulièrement simple et flexible d’utilisation. « Celui-ci peut désormais fonctionner de manière parfaitement autonome, face au client, tout en s’intégrant aux nouveaux outils du restaurateur tels que bornes de commande, solutions de paiement ou plateformes de livraison… Le robot est montable et démontable en 30 minutes à peine, la formation des utilisateurs ne requérant pas davantage de temps », souligne Raphaël Théron qui insiste sur le caractère plus économique de la solution Cook-e par rapport à d’autres acteurs étrangers présents sur ce segment (comme l’américain Kitchen Roboctics ou le britannique Good Bytz, alors que le... ). A date, si le modèle financier est encore à affiner, Cook-e privilégie en effet un modèle de location avec engagement sur une durée minimale.

 

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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