Presqu’un an après le lancement de son nouveau concept à Joué-lès-Tours, décliné à Nanterre en décembre dernier en format plus urbain et plus snacking, Del Arte a inauguré son nouveau restaurant dans le cœur de Rennes, baptisé RENata, en lieu et place de la crêperie Ker Soazig. Dans cet établissement rénové de 237 m² et 136 places assises, l’enseigne italienne du groupe Le Duff y a installé son tout dernier territoire de marque pour en faire plus qu’un restaurant, un lieu de vie et de destination ouvert de 9 h du matin à 23 h. Si l’espace arbore la fameuse cocarde, le mobilier type guinguette, le plafond végétalisé, plusieurs parcours client (dont l’un pour la livraison et la VAE) et une décoration chaleureuse autour du manifeste « Mangia Bene, Ridi Spesso, Ama Molto », c’est surtout l’imposant bar, ses deux écrans géants et sa nouvelle carte aperitivo qui donnent le ton de cette toute dernière adresse, plus moderne, plus tendance et qui compte bien séduire une clientèle plus jeune tout en rassurant les fidèles. « Nous voulons faire de Del Arte, une chaîne dans l’aire son temps et qui réponde aux nouvelles aspirations notamment des jeunes tout en soignant nos habitués», explique Philippe Jean, DG de l’enseigne qui se donne 5 ans pour opérer les transformations nécessaires. Pas question pour autant de révolutionner cette chaîne historique qui fêtera en 2024 ses 40 ans, et compte près de 200 adresses dont 90 % de franchises (285 M€ de CA). L’objectif est d’envoyer des signaux forts aux nouvelles générations. A savoir que Del Arte est une marque qui bouge avec son époque avec des restaurants appelés à renforcer leur dimension « lieux de destination et d’expérience ».
Si les deux premiers restaurants, nouvelle formule, très différents dans leur positionnement et leur offre, affichent déjà de belles performances, avec notamment une hausse de 9 % du ticket moyen à Joué-lès-Tours (21 € TTC), RENata incarne une nouvelle version du restaurant urbain. Ouvert en continu, les clients pourront boire un café, se restaurer midi et soir, prendre un encas, un goûter et surtout siroter, en fin de journée, une boisson ou un cocktail avec une offre de grignotage adaptée en profitant de diffusions d’événements sportifs retransmis sur les 2 écrans géants depuis les mange-debout installés autour du comptoir. Si chaque moment de consommation est visé, c’est clairement l’after-work qui est en ligne de mire. « Notre objectif, sur ce site qui mise sur un CA global de 1,7 M€ dont 1,2 M€ pour la restauration, est de réaliser 250 à 300 K€ sur l’activité bar/limonade et 200 K€ sur la vente à emporter », ajoute, confiant Philippe Jean. Et pour réussir ce pari, une nouvelle carte baptisée « Aperitivo », (en remplacement de Cafferitivo pas suffisamment lisible), a été musclée côté food, avec une offre de partage disponible toute la journée comme côté boissons avec des propositions happy hour agressives à 5 € entre 17 h 30 et 19 h 30. « De quoi attirer la clientèle en fin d’après-midi et la garder pour dîner ».
Sans conteste, la carte Aperitivo fait la part belle aux cocktails, mocktails, bières (près de 9 références dont 2 en bouteille) et vins avec une déclinaison de Mojitos, Spritz, Gins et créations signatures mais aussi, de boissons à partager, présentées en pichets de 75 cl (Spritz, Italian Mule ou encore Vigin Spritz sont respectivement proposés à 30, 24 et 24 euros). La vingtaine de vins rouges, rosés, blancs et pétillants sont tous disponibles au verre entre 4,90 et 6,30 €. Outre cette diversité limonade, c’est aussi sur le front « food » que l’accent a été porté avec des assortiments qui vont bien plus loin que ceux proposés dans le pilote de Joué-lès-Tours. Qu’il s’agisse de l’offre grignotage avec l’apparition des grissini (fabriqués à partir de la pâte à pizza) à dipper dans les sauces maison à base de ricotta avec pesto, nduja, poivron ou encore sauce champignons à la truffe d’été, mais aussi des planches de charcuteries à partager (entre 10 et 30 € pour 2, 4 ou 6 personnes), l’arrivée des pizzette (à base de speck pomodoro ou légumes grillés), des Piadine et des Calzone, toutes à partager entre 6 et 10 €.
Cette mutation progressive de la marque vers des restaurants plus expérientiels, l’encadrement de Del Arte la souhaite progressive dans le respect d’une clientèle existante très fidèle. Avec près de 900 000 encartés, la chaîne prévoit de dépasser le million d’afficionados en 2024. Des clients qu’il convient de soigner mais aussi de rajeunir. D’où les nouvelles pistes explorées aujourd’hui par la chaîne avec son nouveau concept. Au programme des prochains mois, la chaîne ouvrira à Libourne puis Albi, des restaurants « nouvelle génération » avant la rénovation complète de l’unité franchisée de Dorlisheim, en Alsace, au 2e semestre, qui préfigure un plan de rénovation globale, à l’échelle du réseau.