Acteur incontournable et spécialiste de la livraison de repas, et leader mondial de la catégorie (hors Chine) avec près de 680 000 restaurateurs partenaires et près de 2 300 communes servies en France, Just Eat-Take Away se positionne dorénavant aussi sur de nouvelles verticales en préemptant la place laissée vacante par de nombreux acteurs de quick commerce qui, pour la plupart, ont explosé en plein vol. Notre maîtrise historique du dernier kilomètre via notre market place, associée à notre partenariat en région avec Stuart, nous donnent toute la légitimité pour investir ces nouveaux business qui montent en puissance partout dans le monde. En Allemagne, par exemple, où Just Eat s’appelle Lieferando, nous venons de signer un accord avec Mediamarkt qui permet dorénavant la livraison également de tous types de produits jusqu’au dernier IPhone sorti. En France, après l’accord signé avec Franprix en mars 2022, ce sont près de 3 500 références qui sont à disposition sur notre plateforme qui distribuera aussi, prochainement, des produits de parapharmacie suite à un partenariat stratégique que nous venons de signer. Avec 13 md$ de CA au premier semestre, le groupe, présent dans 20 pays, est en nette reprise sur de nombreux marchés où il repasse en cash-flow positif sur cette fin d’année, comme l’a annoncé notre PDG Jitse Groen tout récemment.
Je dirais plutôt que le marché de la livraison a repris son souffle après des années exceptionnelles et une pandémie qui a accéléré le sens de l’histoire. La livraison de repas s’est inscrite dans le quotidien des Français et constitue un canal de vente à part entière qui s’impose aux professionnels. Pour autant, même si l’activité a pâti ces derniers mois de la contraction du pouvoir d’achat des consommateurs, cela ne remet pas en cause, selon moi, un marché qui pèse 7 md€ en France, selon FSV et serait appelé à dépasser les 9 md€. Nous comptons bien y renforcer notre présence et affirmer nos différences. Face à un segment très concurrentiel et un terrain de jeu pas forcément équitable, nous avons été amenés à nous réorganiser et rationaliser notre activité. Et si nous conservons, à Paris, notre modèle de livreurs salariés à vélo qui reste, selon nous, le plus efficace et le plus juste, nous avons dû nous adapter en région où nos concurrents recourent à 100 % à l’auto-entrepreneuriat. Ce qui nous a conduits, en effet, à nous séparer d’une partie de nos collaborateurs salariés au profit d’un partenariat avec Stuart pour gérer le dernier kilomètre. Une réorganisation qui vient compléter notre dispositif historique déjà en place de market place où Just Eat demeure apporteur d’activité pour les restaurateurs qui possèdent leur propre flotte de livreurs.
Notre intégration à Just Eat-Take Away a demandé du temps et des ressources. Et même si notre filiale française poursuit sa migration, comme l’ensemble des marques du groupe, vers une plateforme technologique commune, elle garde une vraie puissance de feu et un ADN résiliant, hérités du fondateur d’AlloResto, Sébastien Forest, pionnier en 1998 dans la livraison. Dans notre prochaine campagne de communication qui sera activée en 2024, nous comptons bien reprendre ce ton de voix entrepreneurial conquérant de l’époque pour mieux transmettre cet héritage et cette proximité qui ont toujours été notre marque de fabrique. De quoi rappeler quelques souvenirs à nos clients historiques tout comme nous adresser aux nouvelles générations en nouant une véritable relation émotionnelle et locale qui fait défaut aujourd’hui. Dans cette course effrénée au référencement d’enseignes, les plateformes en ont oublié le consommateur, aujourd’hui saturé et noyé sous une avalanche d’offres. Mon intention est justement de replacer le consommateur au cœur du dispositif en donnant de la valeur ajoutée à nos propositions en nous concentrant davantage sur la qualité de l’offre que sur la quantité. Notre objectif est que chaque client, où qu’il soit, ait accès bien sûr aux principales grandes marques nationales, mais aussi à une sélection choisie de « local héros », ces pépites de quartiers qui feront toute la différence. Un éventail équilibré, sélectif et assaini de propositions, qui permettra aux nouveaux restaurants qui entrent sur notre plateforme, comme c’est déjà le cas, d’enregistrer des ventes supérieures à la moyenne des établissements référencés. S'il y a de la place aujourd’hui pour un 3e opérateur, différent et sélectif, nous serons celui-là. Nos clients professionnels nous le demandent.
Parmi les thématiques de restauration les plus livrées, et comme nous le révélera dans notre prochain baromètre Datalicious Just Eat France prévu en décembre, même si notre plateforme propose plus de 70 thématiques différentes, c’est la pizza qui est repassée cette année devant le burger parmi les cuisines les plus demandées. Pour autant, le consommateur est multiforme et commande différemment suivant le moment de la journée, de la semaine et de l’occasion ; et selon qu’il se retrouve en famille, entre amis devant une retransmission sportive ou entre collègues au bureau. Comme je vous le disais, si la livraison de repas est maintenant actée dans l’esprit des consommateurs, elle n’est plus dorénavant circonscrite seulement à de la nourriture. C’est pourquoi Just Eat a bien l’intention de devenir le partenaire privilégié de tous les instants livrés.