Victimes d’une montée générale des prix depuis plus de deux ans (+ 5,2 % en 2022 suivie de + 4,9 % des tarifs à la consommation en 2023 selon les dernières estimations de l’Insee), de nombreux Français prévoient de se serrer la ceinture en baissant encore leurs dépenses alimentaires en 2024. Ils sont en effet près d’un tiers (32 %) à avoir répondu en ce sens à la dernière enquête réalisée par l’institut Wavestone dans le cadre de son Baromètre des nouvelles tendances de consommation. Maigre consolation pour les acteurs de la filière, c’est une proportion toutefois moindre que pour d’autres postes de dépense. Car les perspectives sont peu emballantes – c’est le moins que l'on puisse dire – quel que soit le secteur. Parmi quelques exemples, les Français sont 39 % à indiquer vouloir faire des sacrifices sur leurs produits d’hygiène et beauté, 49 % sur leur consommation d’essence et 57 % sur celle d’électricité. La sanction promet d’être également bien lourde pour le secteur des loisirs (56 % qui envisagent de les réduire) et de l’habillement (64 % !).
Concernant les dépenses alimentaires, les personnes ayant des revenus plus modestes sont logiquement davantage concernés. Ils sont ainsi 43 % à devoir réduire leur facture alimentaire. Mais les hauts revenus prévoient également des arbitrages puisqu’ils sont tout de même plus de 1 sur 5 (25 %) à envisager en faire de même. Mais ils sont cependant 11 % à déclarer qu’ils pensent dépenser davantage en voyages par rapport à l’an dernier.