Plus d’1 M€ en moyenne de CA par unités, 5 services par semaine et une rentabilité annoncée de 20 %. Des chiffres qui ne manquent pas d’intérêt à qui voudrait tenter l’aventure en franchise. C’est en tout cas les arguments avancés par Henri Prud’homme et Clément Gautier, fondateurs de l’enseigne Mister Garden et, qui ont décidé d’amorcer un développement hors de l’Ile-de-France, leur pré-carré. C’est en 2013 que commence l’aventure de ces deux copains d’école, décidés, à la sortie de leur cursus d’Ingénieur agro, d’entreprendre en ouvrant leur première affaire à Paris, rue Saint-Philippe du Roule. 14 restaurants plus tard (avec leur toute dernière adresse de Boulogne ouverte en février dernier), ils ne se sont pas écartés de leur sillon et de leurs principes de départ : un monoproduit, la "salade à composer à la carte", un prix fixe, aujourd’hui à 10,90 € et une rentabilité (annoncé à 20 % d’EBE) fondée sur 5 services par semaine. « Chez nous, les clients n’ont pas à se poser de question, c’est un prix unique, avec une base (ou 2 demi-bases), 4 ingrédients, 1 bonus et une sauce », expliquent-ils. Avec une boisson, c’est + 2 €, un dessert + 1 € et le trio est à 14,90 €, sauf à prendre un ingrédient supplémentaire à 1,50 €. Et ce n’est pas le choix qui manque pour les clients puisqu’ils ont devant eux près de 60 ingrédients dont 10 bases pour composer une salade froide ou chaude.
Chez Mister Garden, si on ne s’est pas focalisé forcément sur l’origine des ingrédients ou sur la proximité des approvisionnements, en revanche, les fondateurs ont misé sur le goût. A la différence d’autres acteurs du segment, eux fabriquent sur place, dans chaque restaurant, une grande partie des produits et ont établi, auprès d’un faiseur spécialisé, les recettes de leurs 9 sauces. « Nos légumes et fruits, arrivent pour la très grande majorité, bruts jusqu’aux salades que nous recevons entières. Nos équipes les épluchent, les coupent puis les cuisinent », ajoutent Clément et Henri. Ce qui permet de vraies compositions culinaires.
Si jusque-là, le binôme a semé en propre, en autofinancement et en bon père de famille (11,5 m€ de CA à fin 2023) à Paris, dans le 2e (où ils en possèdent 6), le 8e et le 10e mais aussi à Saint Ouen, Courbevoie et maintenant Boulogne, tout en misant sur le simple et bon, ils veulent aujourd’hui, outre un développement en propre, partager leur expertise hors de l’Ile-de-France et en franchise. Accompagnés et conseillés par François Charpy, de Food Strategy & Performance, ils ont déjà un premier projet avancé dans le sud, aux côtés d’un ex-collaborateur. Mais plusieurs zones géographiques sont dans le scope dont l’art méditerranéen, un triangle Rennes-Nantes-Angers, mais aussi les agglomérations de Strasbourg, Lille, Lyon, Rennes, Nantes où ils verraient bien fleurir leur marque après le salon de la franchise où ils seront présents pour la première fois en mars prochain. Il faudra alors compter, pour les prochains élus, un investissement de 320 K€, 35 K€ de droit d’entrée/formation et 9 % de redevances au total.