Le congrès du Snacking met en lumière la montée en puissance du snacking au fil des décennies : un snacking de plus en plus vertueux, créatif, hybride et toujours excessivement gourmand. La mondialisation n’a pas épargné le snacking, et la vente à emporter en est un bon exemple, bien ancrée désormais dans nos habitudes. L’influence américaine est un critère majeur pour comprendre le snacking en France. Prenons le burger, par exemple. On aurait pu penser que l’enthousiasme pour les burgers s’essoufflerait, mais le Covid, la livraison à domicile, la diversification des offres et les efforts des grandes enseignes ont maintenu la flamme vive. On se demande maintenant ce que nous réserve la prochaine saison, plutôt que de spéculer sur la fin de cette histoire d’amour avec le burger. Les Américains nous ont aussi fait découvrir des douceurs qualifiées « d’indulgentes » : quand on veut juste se faire plaisir avec quelque chose de sucré, les cookies, brownies, muffins, et donuts rivalisent maintenant avec nos viennoiseries classiques. Les générations Z, influençant nos choix de consommation, en raffolent. Heureusement, des intervenants prestigieux au congrès nous expliqueront les raisons de ce succès. Une autre influence anglo-saxonne est l’essor des coffee shops, avec Starbucks en tête, suivi par notre cher Columbus Café qui mériterait de figurer dans notre patrimoine national. Ce besoin de pauses gourmandes motive d’autres segments à se positionner, et on assiste à la « coffeeshopisation » progressive de la boulangerie, inspirée par des modèles américains comme Panera Bread et Black Rock Coffee, tout en conservant une griffe française. Mais l’influence ne s’arrête pas aux USA. L’Asie apporte également sa contribution. En plus des sushis (voir notre article sur le blog strategeat.fr), on voit émerger une multitude de concepts de restauration : thaïlandais, vietnamiens, coréens ou plus simplement panasiatiques. Ces saveurs envahissent progressivement les villes françaises, bien au-delà de la capitale. Le snacking fait face aux défis actuels de baisse de trafic et de panier moyen. Tant qu’il pourra maintenir service, qualité, accueil, transparence, expérience client et digitalisation, il n’aura rien à craindre. Les intervenants du congrès partageront leurs astuces pour nous inspirer. J’aurai le plaisir d’illustrer ce besoin des consommateurs tout au long de la journée pour vous montrer qu’il y a encore beaucoup à faire en restauration. Maintenant qu’elle a atteint la maturité, il est temps qu’elle prenne son envol !