Lorsque vous découvrirez son nouvel opus Maurice Sfez Café, au 14 rue Rambuteau, ne lui parlez surtout pas d’emblée de coffee shop ! A cette appellation galvaudée et trop réductrice, selon lui, Moise Sfez lui préfère état d'esprit coffee-shop ! Une nuance à laquelle il tient. Déjà doublement récompensé aux Palmes de la restauration by Leaders Club en 2019 et 2022 pour Homer Lobster et Janet by Homer, le fondateur de Homer Food Group a baptisé son petit dernier du prénom de son grand-père Maurice, un endroit qu’il a voulu dédié avant tout à la gaufre liégeoise. La meilleure de Paris, aspire-t-il. Une gourmandise vanillée (à 4,50 €), façon nature, Dulcey ou au chocolat Valrhona (+ 2 €) qu’il va très prochainement proposer également par boite de 5 (22,50 €) ou de 10, voire 24 en format mini. Si la douceur belge caramélisée est la star de la vitrine, aux côtés de fameux Honey Butter Toast (brioche rectangulaire façon kouign-amann), l’endroit offre une tribune exceptionnelle au café et aux boissons gourmandes chaudes et froides à travers une quarantaine de propositions. Des recettes peaufinées et packagées dans les moindres détails à la manière des coffee shops australiens.
"Comme pour mes deux premières enseignes, j'ai souhaité me démarquer et créer, cette fois-ci, un lieu où l'on déguste les meilleures gaufres de Paris mais aussi des sandwichs gourmands et des boissons chaudes et froides."
Cette micro-boutique de 70 m² sur deux niveaux (dont l’un pour fabriquer maison les gaufres, muffins et autres gourmandises), semble tout droit sortie d’un remake des années 50. A travers la musique, tout d’abord, qui installe cette vibe newyorkaise sous les refrains de Frank Sinatra, Bobby Darin, Brenda Lee, Nina Simone... à coup de Stranger in the Night, Losing you, I want to be wanted, I put a spell on you,... Ensuite, il y a cette énergie qui émane de Moise Sfez pour qui la culture du service et le souci du détail apportent ce supplément d’âme. Il faut dire que le bouillonnant entrepreneur a fignolé sa sélection de produits (le café de Colombie sera prochainement torréfié sur place) comme le choix des équipements pour s’assurer une qualité optimale de ses boissons gourmandes fabriquées minute, face aux clients. Ainsi, dans le prolongement du moulin à café qui trône dès l’entrée, se succèdent l’ensemble des appareils permettant l’optimisation des process depuis les 3 becs des machines à cafés Marzocco intégrées dans le comptoir avec leur porte-filtre, au mousseur à lait, shakers électriques et autres accessoires qui contribuent au spectacle de l’élaboration de la boisson. Il y a là, tout l’arsenal pour réaliser, dans les règles de l’art, les cold ou hot drinks au menu, depuis les boissons traditionnelles autour du café jusqu’aux recettes les plus gourmandes. Le double espresso démarre à 4 € jusqu’au dirty matcha latte à 9 €, en passant par toute la palette classique des Mochaccino (7,50 €), Americano (4 €), et autres Matcha et Chai latte (6,50 €). Plus originaux et inédits : les Freddo (recettes maison de l’Espresso, Cappuccino, Vanilla matcha ou Chaï), Orange blossom latte, Spanish latte, Vanilla latte... En version froide, les boissons sont proposées en 33 ou 500 ml, composées à la commande dans une « canette » en amidon de maïs. Un packaging « no plastic », connoté développement durable qui était indispensable pour répondre aux attentes des nouvelles générations, rappelle Moise. Elle est ensuite operculée par le barista, via un appareil spécifique, avec une rondelle alu munie d’une languette d’ouverture, à la manière d’une canette traditionnelle. Idéale pour rendre la boisson nomade et permettre de la mélanger avec les glaçons et la mousse de lait de vache (ou végétal), avant de la consommer.
Pour Moise Sfez, Maurice Café est tout autant une adresse pour s’arrêter à n’importe quelle heure de la journée pour une pause boisson, mais aussi et surtout pour grignoter ou manger plus gourmand. Aussi, a-t-il souhaité construire une offre food adaptée à chaque moment de la journée. Ainsi, le fameux Egg & Cheese (7 €) servi dans un pain muffin so british ou l’Omelette avec ou sans bacon et avocat, sauront caler une petite faim du matin au même titre que le classique Hashbrown typique du p’tit déj américain (pommes de terre rissolées) proposé nature (3 €) ou avec caviar (35 €) ou encore des tartines salées (tomates à 4 €, avocado à 5,50 €) ou sucrées (Nutella, Beurre de noisette-miel). Pour les plus grosses faims du midi, le Saumon Benedict (12 €), le Tuna melt & pickles (9,50 €), l’Avocat & concombre (7 €) ou encore le Jambon beurre (8,50 €) offriront un éventail de choix d’ici l’arrivée du Croq Maurice, de la Boutargue et autres Trout Roe & Cream cheese.
Avec déjà de très belles performances au démarrage, Moise se donne le temps de roder Maurice Café avant d’envisager une quelconque duplication même si, dit-il, 3 projets sont déjà en discussion. Si, à n’en pas douter, il devrait très vite se démarquer par sa modernité et son approche nouvelle, le fondateur de Homer Food Group se dit pour le moment concentré sur le déploiement de ses deux concepts phares dédiés aux lobster-rolls et au sandwich pastrami, déjà implantés sur 15 adresses dont 9 en France (3 dans des hôtels) et 3 à Dubaï. 3 nouveaux spots devraient voir le jour dans la capitale touristique des Emirats Arabes Unis ainsi qu’à Londres (Chez Harrods) et 2 autres sont prévus à Saint Germain des Près, Monaco dont un nouveau concept de sandwicherie de luxe qui est aussi sur les rails. On ne l’arrête plus !