Pour le restaurateur aguerri Farid Chentouf, notamment à l'origine du célèbre Monsieur Foche de Roissy-en-Brie, il existe des leviers pour redonner vie à des affaires fatiguées ou en difficulté. Son idée à travers Booster Group : proposer une marque sous licence exclusive, un relooking du local avec un investissement modéré ne dépassant pas 15 000 €, ainsi qu'un dispositif marketing complet élaboré en collaboration avec l'agence Bomb Agency. Sa première enseigne, Dangerous Burger, a vu le jour en juillet dernier à Lyon-Vaise, suivie de l'ouverture d'un second restaurant à Vénissieux le 4 septembre. « C’est un concept physique de smash burgers avec pignon sur rue, où les clients peuvent personnaliser leur sandwich avec 1 à 10 steaks de 60 g (de 4,90 € à 24,90 €), accompagnés de sauce maison, oignons, cornichons et potatoes bun », explique Farid. Mais l’on peut aussi commander des frites torsadées, des tenders, ainsi que le tout nouveau dessert ultra-gourmand, le Crackel Shake : une coque de chocolat servie dans un pot rempli de milkshake. Parmi les leviers de viralité, on trouve aussi le burger XXL, baptisé l'Extrême Burger. Ce burger propose une version d'un kilogramme composée de 10 steaks, de tenders, de bacon et de cheddar, pour un prix de 34,90 €. Il a tout pour affoler les réseaux. De quoi offrir aux jeunes un défi culinaire, et ainsi créer du buzz autour de la marque et du restaurant.
Pour Farid, les restaurateurs trouvent là une nouvelle marque dynamique, avec des produits sélectionnés auprès de fournisseurs référencés, tout en maîtrisant les processus opérationnels via Booster Group. Le dispositif marketing à 360° installé par l’agence assure ensuite le rayonnement de l’enseigne au niveau local. Pour Wassim, en charge de la communication, le pack mis en place pour le lancement est complet : réseaux sociaux pour générer de la viralité, influence locale, publicités en ligne, distribution de flyers, envois d'emails et présence dans les médias locaux. Réouvert en juillet dernier, le licencié lyonnais, qui opère dans un ancien local Dévor, a déjà multiplié son activité par quatre. "Nous prévoyons une moyenne de près de 500 000 € par point de vente", explique Farid. La tête de réseau se rémunère sur un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par le restaurateur. "Grâce au référencement des produits, à l'apport de savoir-faire opérationnel et aux équipements communs (notamment Zelty pour la gestion des caisses et les bornes Belorder), nous pouvons centraliser les données et affiner leur analyse."
L'ambition des fondateurs est d'ouvrir une quinzaine de restaurants d'ici la fin de l'année et 50 en 2025, pas seulement avec Dangerous Burger. Outre la poignée de contrats déjà signés et des adresses programmées à Caen fin septembre, à Bruxelles à la mi-octobre, puis en Île-de-France, 5 à 6 autres marques vont voir le jour dans les prochaines semaines. Les créateurs de Booster Group travaillent autour de la pizza, du poulet pané, des desserts et du kebab. D'ailleurs, un premier Bazïk Kebab ouvrira à Chambéry fin octobre. De quoi déjà tirer des plans sur la comète et viser les 300 restaurants d'ici trois ans.