L’infographie croisée, réalisée par la Fédération Française des Entreprises et des Entrepreneurs de France (Feef) et le cabinet d'expertise du food service Strateg'eat, met en lumière l'évolution du secteur du snacking en France et son impact croissant sur le marché de la restauration. En 20 ans, le nombre d'établissements dédiés au snacking (restauration rapide, VAE en boulangerie, en restauration à table ou en corner en restauration d'entreprise tout comme en rayon snacking des GMS) a explosé, passant de 13 000 en 2003 à 53 000, avec plus de 20 nouveaux concepts qui se développent chaque année. Ce secteur, qui ne cesse de croître, se segmente et se décline en plusieurs gammes : entrée de gamme (de type DA, fast-foods ou terminaux de cuisson, milieu de gamme et haut de gamme (fast casual, boulangeries premiums). Il apporte de la diversité à l'offre de restauration sans chercher à remplacer la restauration à table traditionnelle.
Plusieurs faits marquants sont mis en avant dans cette infographie, notamment que 33 % des repas sont pris hors domicile, ce qui laisse une large marge de manoeuvre alors que le panier moyen des consommateurs est en baisse en 2024, malgré un réel engouement pour l'innovation et la variété des produits (notamment avec un intérêt grandissant pour le poulet, le végétal et les recettes asiatiques). Pour autant, les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des produits de qualité, comme une bonne pizza ou un burger. Par ailleurs, certains moments, comme le petit-déjeuner, sont encore peu exploités (seulement 15 % des repas), ce qui laisse, là aussi, une fenêtre de tir. Les enjeux futurs du snacking résident dans le développement des boissons, des offres premiums et des concepts qui répondent aux attentes des nouvelles générations, notamment la génération Z, qui plébiscite la rapidité, la personnalisation et la digitalisation des services.