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Autopsie de la mort du titre-restaurant, le GHR furieux

14 Novembre 2024 - 1054 vue(s)
L'Assemblée nationale a récemment voté le 13 novembre, un amendement qui pérennise l'usage des titres-restaurant pour l'achat de tous les produits alimentaires en grande distribution, suscitant une vive indignation dans le secteur de la restauration. Alors qu'ils étaient conçus pour soutenir les restaurateurs, les titres-restaurant deviennent désormais des « titres alimentaires » élargissant leur usage aux produits de supermarché. Ce changement soulève de vives critiques de la part des représentants du secteur.

L'amendement voté hier en commision,  transforme durablement l'usage des titres-restaurant en élargissant leur validité à l'achat de tous les produits alimentaires en grande distribution. Initialement conçus pour soutenir le secteur de la restauration, ces titres perdent ainsi leur vocation première, s'indigne le Groupement des Hôtelleries et Restaurations. Cette redirection suscite une vive indignation parmi les restaurateurs, inquiets des conséquences économiques pour leur secteur déjà fragilisé.Pour Catherine Quérard, présidente GHR, cette décision marque un tournant inquiétant pour les restaurateurs. Elle déplore la perte de la vocation initiale des titres-restaurant, les qualifiant désormais de simples « titres alimentaires » et fustige l'ancienne ministre Olivia Grégoire, qui, selon elle, a « tué le titre-restaurant avec le soutien des députés ». Laurent Frechet, président des restaurateurs, alerte également sur les répercussions économiques de cette décision : confrontés à une baisse d'activité et une augmentation de leurs charges, les restaurateurs, déjà en difficulté, pourraient voir leurs finances se détériorer davantage.  À titre d'exemple, la marge des restaurateurs est aujourd'hui, selon l'Observatoire Fiducial, de seulement 3 % de leur résultat. Les défaillances d'entreprises se multiplient : elles ont augmenté de 20 % dans la restauration au 3ème trimestre 2024 par rapport à 2023. La perte de chiffre d'affaires en titres-restaurant dans la restauration se chiffrerait à ce jour à près de 750 millions d'euros.

l'adoption de cet amendement est un scandale. Le titre-restaurant devient un titre alimentaire, il perd définitivement son objet. Olivia Grégoire vient de tuer le titre-restaurant avec le soutien des députés du Nouveau Front Populaire. C'est une honte venant de la part de l'ancienne ministre du tourisme , Catherine Quérard, Présidente du GHR

Un soutien renforcé pour la grande distribution

Ce glissement des titres-restaurant vers la grande distribution représente un transfert massif de revenus. En deux ans, la part des titres-restaurant utilisée dans les supermarchés a grimpé de 7,7 points entre le 4e trimestre 2022 et le 2etrimestre 2024 passant de 22,4% à 30,1%., faisant gagner à ce secteur plus d'un milliard d'euros, au détriment des restaurateurs et des commerces de proximité.

Catherine Quérard questionne les parlementaires : veulent-ils une France centrée sur la grande distribution, au risque d’asphyxier les restaurateurs et commerçants de bouche qui jouent un rôle essentiel dans l'économie locale et la vitalité des centres-villes ?

Tags : GHR
Commentaires (1)
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Par Lilly1980 le 14/11/2024 à 08:09
C'est une bonne décision car adaptée à la REALITE de l'Economie surtout l'inflation toujours galopante en particulier dans les grandes villes. Le montant moyen des tickets restau baisse ou n'augmente pas, c'st aussi une REALITE et à -de 10€/jour vous n'avez pas d'autre choix que acheter votre repas en grande surface ou dans le meilleur des cas en boulangerie/sandwicherie. Rappelons que les tickets restau ne sont pas obligatoires pour les entreprises: De +en+ de PME en difficulté réduisent le montant/jour ou les suppriment malgré la réduction de charges (c'est le cas dans mon entreprise). Je trouve normal de maintenir le plafond à 20€/jour maxi pour les utiliser en grandes surfaces ET de ne les utiliser QUE pour de la nourriture. Les restaurateurs râlent toujours mais la majorité n'est pas capable de proposer des menus/plats de jour à un tarif convenable surtout en grandes agglos donc perdent de + en + de clients à petits budgets face aux boulangeries et sandwicheries qui restent compétitifs. Seule la clientèle d'affaires et de grands groupes peuvent encore aller déjeuner au restau régulièrement, parce que leurs tickets restaus sont +élevés que la moyenne. A +de 15€/jour c'est sûr que ça aide., parce qu'avec 6€/jour pour déjeuner en 2024 ET dans les grandes villes tu fais comment? t'as pas le choix..
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