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La Fédération des Entrepreneurs de Boulangerie veut faire rayonner ce 'savoir-vivre à la française'

16 Janvier 2025 - 817 vue(s)
La Fédération des Entrepreneurs de Boulangerie (Feb) avait réuni mardi 14 janvier les professionnels de la filière pour sa traditionnelle galette de début d’année. L’occasion pour son président Didier Boudy de rappeler, en présence de la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire Annie Genevard, le poids économique du secteur et le rayonnement de ce « savoir-vivre à la française ». Tout en insistant sur les défis qui pèsent sur ses acteurs : revalorisation de l’offre, guerre des prix ou encore réduction des taux de sucre dans les produits...

53 000 salariés, 9 milliards d’€ de CA et 3 milliards d'€ à l’export, 92 % de TPE-PME, la boulangerie-pâtisserie est aujourd’hui un acteur-clé de la filière agroalimentaire française. Une « pépite » et « une vraie force de soft power », pour reprendre les termes employés par le président de la Fédération des Entrepreneurs de Boulangerie, Didier Boudy, lors de la galette partagée dans les locaux du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. « Le croissant fait rayonner le savoir-vivre à la française hors de nos frontières ! ». Rassemblant plus de 130 entreprises adhérentes du secteur, dont une soixantaine de représentants étaient réunis mardi soir, la Feb, qui avait vu les choses en grand avec une galette de 119 cm de diamètre signée Délifrance et réalisée en collaboration avec le Compagnon du Devoir (Paris Vienn), s’est faite porteuse de plusieurs messages auprès de la ministre Annie Genevard, présente pour l’occasion. Dans un contexte de volatilité des prix qui demeure ultra-sensible, en témoigne la flambée des prix sur le beurre, la guerre des prix à laquelle se livrent les acteurs de la grande distribution apparaît en effet comme extrêmement néfaste pour les fournisseurs de la filière et destructrice de valeur. « La pression revient sur nos industriels. Si l’on poursuit dans cette voie, l’alimentation demain n’aura plus de valeur ».

Réduction du sucre : privilégier d'abord une action concertée et progressive 

Sur la question des taux de sucre, Didier Boudy a également réclamé du temps pour mener des « actions concertées et progressives », après la tempête soulevée à l'automne par le projet de « taxe sucre » initié par la précédente Assemblée. Cette perspective n’avait pas manqué de susciter un vif émoi chez les professionnels du secteur. « Après le Covid et la crise inflationniste, qui ont largement impacté le secteur, ce serait se créer soi-même une nouvelle crise ! », indiquait d’ailleurs sans retenue le président de la Feb, lui-même dirigeant du fabricant Mademoiselle Desserts. « Pour une entreprise comme la mienne, cela représenterait un coût estimé à 25 M€ ! ». Un message auquel la ministre Annie Genevard s’est montrée plutôt réceptive, regrettant un débat « erratique » autour de ce projet qu’elle n’avait d'ailleurs pas soutenu elle-même. Elle a placé, au contraire, en exemple le travail mené de concert par la filière ces dernières années sur la réduction des taux de sel dans le pain. Et salué, de surcroît, la création d’une filière Blé Durable pour la production de blé bas carbone s’inscrivant dans le projet global d’une "alimentation plus saine et plus durable". De vraies piqûres d'insuline qui auront su appaiser les professeurs présents dans l'assistance...

Jonathan Douay Rédacteur en chef adjoint France Snacking
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