Le doublement de la taxe sur les boissons sucrées sans alcool suscite une vive opposition de la part des acteurs de la filière sucrière, des industriels de la boisson mais aussi du secteur de la restauration puisque le Snarr, le GHR et l'Umih se sont associés à cette protestation. Jugée injuste et purement budgétaire, cette mesure menace l’économie des territoires et le pouvoir d’achat des Français. Les organisations concernées demandent au Gouvernement d’y renoncer.
Alors que le Premier ministre affirmait qu’aucun nouvel impôt ne pèserait sur les ménages français, voilà que se profile une hausse majeure de la taxe sur les boissons sucrées qui fait réagir vivement toute la filière, jusqu'aux hôteliers restaurateurs via le Snarr, l'Umih et le GHR qui ont associé leurs voix dans un communiqué pour dénoncer ce projet. Le doublement de la taxe sur les boissons sucrées sans alcool suscite, en effet, une forte opposition de plusieurs acteurs économiques, aux premiers rangs desquels les producteurs de betteraves sucrières, les fabricants de sucre, les industriels de la boisson mais aussi les grossistes et le secteur de la restauration. Ces organisations dénoncent une mesure jugée inefficace, injuste et uniquement destinée à accroître les recettes de l’État, sans réelle dimension comportementale. Elles soulignent son impact économique majeur, avec une hausse de 400 millions d’euros de prélèvements qui se répercutera sur les entreprises et sur le pouvoir d’achat des consommateurs, mettant en péril une filière représentant 11 000 emplois directs et 800 000 emplois indirects. La surtaxe déstabiliserait également les producteurs de betteraves sucrières et les fabricants de sucre, dont l’activité repose largement sur la production nationale, et freinerait les investissements nécessaires à la modernisation et à la décarbonation des entreprises. Enfin, elle porterait un coup dur aux cafés, hôtels et restaurants, où les boissons rafraîchissantes sans alcool constituent une part significative du chiffre d’affaires, dans un contexte où ces établissements subissent déjà de nombreuses fermetures. Les organisations signataires appellent le Parlement et le Gouvernement à renoncer à cette mesure et à privilégier des politiques publiques qui soutiennent l’économie des territoires et le pouvoir d’achat des Français.