Alors que le moral des Européens progresse lentement (5,2/10, + 0,1 point), la France est la seule nation à voir son indice de confiance chuter, atteignant 4,6/10 contre 4,9 en 2024. L’incertitude politique semble peser fortement sur la perception des ménages français. Côté pouvoir d’achat, la tendance européenne est à l’amélioration, mais en France, 48 % des répondants estiment toujours qu’il a diminué en un an, contre 39 % en moyenne en Europe. Malgré une hausse des salaires (+ 5,4 % en 2024), le pays reste marqué par une frustration budgétaire croissante.
En France, la perception de la consommation est plus négative qu’ailleurs avec 70 % des Français qui l’associent au gaspillage et à l’excès, contre 60 % en moyenne européenne. Si 66 % estiment que la consommation a augmenté en dix ans, ils sont seulement 32 % à reconnaître avoir eux-mêmes consommé davantage sur la même période. Plus encore, les Français sont ceux qui se restreignent le plus. Seuls 30 % déclarent acheter plus de biens matériels qu’il y a dix ans, contre 41 % en Espagne et 46 % au Portugal. L’arbitrage est d’autant plus marqué que 86 % des Français disent avoir déjà ressenti de la frustration face à des achats non réalisés.
Face aux tensions économiques, 43 % des Français privilégient l’épargne en 2025 (+ 1 point sur un an), mais restent sous la moyenne européenne (55 %). Ils se distinguent aussi par une gestion très rigoureuse de leurs finances. 85 % estiment maîtriser leurs abonnements et services, 83 % leurs assurances et 79 % leurs dépenses alimentaires. Cependant, 67 % déclarent ne pas avoir les ressources suffisantes pour satisfaire leurs envies et, plus de la moitié, doivent se restreindre au moins une fois par mois. Malgré tout, 74 % des Français sont prêts à consommer différemment, notamment en se tournant vers les services et les expériences immatérielles.