Chez Galetezen, les galettes bretonnes se dégustent, sur place ou à emporter, en version roulée façon wrap. Une manière pratique et ludique de découvrir les multiples déclinaisons gourmandes concoctées par Maogad Le Moal, qui s’est associé dans l’aventure avec son frère Kendiern et son ami Aymeric Ferraton. « Nous voulions retrouver le plaisir des galettes de notre enfance, comme on les dégustait en famille ou sur le marché de Rennes », s’enthousiasme-t-il, lui qui considère la galette comme le « pain du breton ». Ayant suivi une formation CAP mention « art de la cuisine allégée » avant un BTS en relation client (NDRC), le jeune Maogad a donc voulu soigner son offre qui s’articule autour de six recettes salées, auxquelles viennent s’ajouter six déclinaisons de crêpes sucrées.
Le sourcing est français, en privilégiant au maximum des fournisseurs locaux comme les saucisses de la Maison Mauriac, une ferme familiale de région parisienne, ou le bœuf approvisionné auprès d’une boucherie parisienne avant d’être effiloché après une longue cuisson lente. Pour la farine, il a fait le choix de s’approvisionner en Bretagne, auprès du bien-nommé Moulin de la Fatigue de Vitré. De quoi donner du peps à ses préparations, notamment cette recette saumon gravelax pour laquelle celui-ci aura mariné plus de 24 h dans du sel, sucre, citron relevé d’aneth. Les végétariens ne seront pas en reste avec une recette dédiée à la patate douce, chou rouge, fêta, roquette et huile de menthe, tandis que Galetezen propose également deux accompagnements, salade parmesan et vinaigrette ou les pommes de terre « Breizh Club » à dipper dans l’une des sauces maison (mayo spicy, moutarde miel, jalapenos, yaourt grec…). Comptez entre 6 et 12 €, selon les galettes, et entre 13 et 19 € pour les menus trois composantes avec boisson (dont un cidre « Fils de pomme ») et crêpe sucrée où l’on retrouve les grands classiques : beurre ou citron sucré, chocolat, confiture sans oublier l’incontournable caramel beurre salé maison.
La commande se fait directement au comptoir ou via les deux bornes situées dès l’entrée. Pour la salle de 40 m², qui compte une vingtaine de places sur banquette ou tabouret orange ultra design, les fondateurs, fans de techno, ont souhaité casser les codes traditionnels en misant plutôt sur un esprit ultra urbain, avec pierre, inox et canalisations apparentes. Sans oublier les graffitis qui recouvrent certains murs et poteaux du restaurant et le fameux Gwenn ha du, le drapeau breton, fièrement affiché. Après une période de lancement, le lieu accueille désormais une trentaine de clients/jour (dont 20 % en livraison) avec l’ambition de doubler ce ratio dans les mois qui viennent. Car l’envie de Maogad est bien de dupliquer, d’abord en France, à Paris, tandis qu’il caresse le doux rêve d’exporter sa « street food bretonne » jusqu’à Londres et Amsterdam, deux villes qu’il affectionne particulièrement.