Camille Loas, de l’arrière des fournils aux podiums du burger

Depuis son titre lors de la Coupe de France du Burger 2025, décroché en avril à Paris, son restaurant Loas – Artisan des Burgers, à Chateaulin dans le Finistère, ne désemplit pas. « Cela nous a fait franchir un nouveau palier », confie l’heureux champion Camille Loas. « Nous servons en ce moment 400 couverts/jour en semaine et jusqu’à 600/jour le week-end. 11 personnes travaillent dans l’établissement contre 5 à l’ouverture il y a moins d’un an… Et nous allons encore embaucher ! ». S’il peut compter sur une clientèle d’habitués, certains viennent parfois de tous horizons pour découvrir – entre autres – son burger Wellington, plébiscité par le jury. « J’ai eu récemment la visite d’une dame de 94 ans qui dégustait le premier burger de sa vie ». Evidemment avec un steak de bœuf façon bouchère snacké de moutarde, une duxelles de champignons, du jambon de Bayonne séché surmonté d’une tranche de vieux comté fermier fondant et sublimé par une sauce au lard déglacée au vin rouge, on ne parle pas ici de n’importe quel burger… Et que dire du bun noir strié à l’encre de seiche auréolé d’un disque de pâte feuilleté pensé spécialement par l’ancien boulanger-pâtissier devenu restaurateur.

Le burger comme terrain d’expression

Car c’est bien dans les fournils que Camille Loas a d’abord fait parler ses talents, ouvrant sa première boutique en 2013, BAC Pro pâtisserie et CAP boulangerie en poche. Elu rapidement meilleure baguette du Finistère et de Bretagne, il écume les concours et se fait un nom en local. De quoi booster aussi l’activité restauration qu’il développe aux côtés des sandwichs… avant de se piquer au jeu du burger. Décidant de participer à l’édition 2020 de la Coupe de France by Socopa, le buzz autour de sa présélection l’amène à transformer une partie de la boulangerie en poste chaud (avec planchas, friteuse et hotte) avant même sa participation à la finale parisienne (où il décrochera la 2^e place). Devant l’engouement, Camille, qui remporte aussi le titre des Burgers Toqués en 2022, mûrit alors l’idée de vendre sa boulangerie, lassé par les contraintes du métier, pour ouvrir un point de vente dédié en format rapide.

Des codes rapides mais un vrai savoir-faire

Son concept Loas – Artisan des Burgers aura donc demandé 1,2 M€ d’investissement (800 k€ si duplication) pour offrir à ses clients, sur 2 niveaux, une expérience immersive premiumisée. La commande se fait via les bornes (ou en click & collect) et le service au comptoir via un système de bippers. 6 burgers sont proposés dont une « Inspi » évoluant régulièrement (en ce moment, l’incontournable Wellington évidemment !). Du Boucher au Berger avec fromage de chèvre d’éleveur, en passant par le Fermier au filet de poulet VF pané ou le Pêcheur au filet de colin, le spectre est large et met évidemment le savoir-faire boulanger avec 4 types de buns, aussi beaux que bons, réalisés dans le fournil à l’intérieur. Ayant fait sa réputation, le « Loas » qui a fait sa réputation - bœuf boucher, reblochon AOP, pickles d’oignons rouges, roquette, sauce du chef dans un pain tourbillon – reste un best-seller à 10,90 €. Il peut s’accompagner d’une salade, de frites maison et même de frites du chef surmontées d’une sauce au lard et crème fraîche maison on ne peut plus gourmande. Le ticket moyen reste très abordable (16 €) dans un environnement voulu cosy, dans les tons beiges et noirs, et mixant entre différentes ambiances (banquettes, tables hautes, petits salons, végétations…). Evidemment, le succès au rendez-vous nourrit aussi les appétits de Camille qui envisage de dupliquer 2 unités dans un périmètre Brest-Quimper à horizon 2027 avant éventuellement, de penser à franchiser.

Article a découvrir dans son intégralité dans le prochain numéro de France Snacking n)82 à paraître prochainement...