Dans sa chronique pour France Snacking n°83, Gilles Fumey nous invite à reconsidérer la prétendue “solitude alimentaire”. Car manger, c’est bien plus qu’un acte individuel. Selon lui, c’est incorporer un territoire, une histoire, une chaîne d’acteurs invisibles. Et, à l'heure du numérique et des nouveaux modes de consommation, il nous rappelle que nos repas restent un lien social, culturel et sensoriel.
Regardez-les dans les trains, les jardins, sur les quais ou à la plage, sur les bancs publics dans les recoins des rues de la ville, à la dérobée : ils mangent « seuls » ! Vite le gros mot, si possible en faisant la grimace, pour stigmatiser une attitude que certains jugent honteuse, impossible dans d’autres cultures. Eh non… Personne n’est vraiment seul.
En 1912 déjà, le géographe Jean Brunhes du Collège de France expliquait.... La suite de cette article est réservée à nos abonnés.