On connaissait, en effet, déjà l’onigiri et son allure en triangle caractéristique que l’on retrouve aujourd’hui jusque dans les rayons de la grande distribution. Mais l’onigirazu, lui, préfère une version boulette de riz, sensiblement plus grosse et plus gourmande, qui n’est pas sans rappeler la forme d’un burger. Entourée d’une feuille de nori, celle-ci peut alors être allègrement farcie et garnie de divers ingrédients protéinés comme végétaux, laissant libre cours à une vraie créativité. Et c’est en réalité à Hong Kong, où elle a vécu durant un an, qu’Anaïs Pinçon, passée par le groupe Lagardère, s’est entichée de ce sandwich nippon aux multiples atouts : consommation nomade, équilibre alimentaire ou encore élégance d’un visuel taillé pour Instagram… En 2023, via une amie commune, elle rencontre Marine Pitoizet, passée par la même école de commerce avant plusieurs expériences dans le conseil et la food (Frichti). Toutes deux se lancent alors dans l’aventure entrepreneuriale Onigami qu’elles vont financer à 95 % en propre avant de faire appel, pour une petite rallonge, à du crowfunding.

Afin de soigner leur proposition, elles font d’abord appel à la chef japonaise Misaki Frankel pour penser les deux premières recettes de base qui inspireront ensuite le reste de leur gamme. Au menu aujourd’hui, on retrouve ainsi 4 recettes permanentes d’onigirazu mettant en valeur le saumon à la sauce tartare, le poulet mariné sauce curry en passant par le très joli œuf tamago ou le pois chiche accompagné de légumes, de pickles de carotte et d’une mayonnaise épicée. 2 recettes saisonnières viennent élargir le champ des possibles tandis qu’Onigami a lancé dernièrement des boxes de 3 demi-sandwichs permettant de varier les plaisirs à l’envi. Comptez entre 6,90 et 7,90 € l’onigirazu de 250 g pièce et 14,50 € en menu avec un side et un dessert. Car côté accompagnements, on n'est pas en reste avec (entre autres) des recettes cuisinées et savamment équilibrées de salades dites classiques (edamame, chou) ou signatures (carotte-mangue, aubergine, perles du Japon…). Et côté sucré, des mochis, des propositions de saison en verrine ou encore un très original tiramisù Ube speculoos qu’on ne saurait trop vous conseiller.
Le service, essentiellement en vente à emporter dans ce lieu de 20 m² (même si le restaurant dispose de 3-4 places intérieures en mange-debout auxquelles viennent s’ajouter 6 places en terrasse), est fluidifié grâce aux bornes de commande positionnées à droite de l’entrée tandis que l’espace dispose d’une cuisine de préparation en sous-sol. De quoi permettre à Marine et Anaïs, quelques semaines après l’ouverture, d’accueillir déjà à la rentrée une cinquantaine de clients/jour en moyenne sur le créneau du déjeuner (ouverture de 12 h à 15 h 30 en semaine). Elles espèrent voir encore ce chiffre progresser grâce au lancement des boxes, fortement poussées en livraison ou pour de l’événementiel.
