Un jour, dans un petit restaurant de centre-ville, une ardoise à l’entrée affichait fièrement : « Une pizza achetée, une offerte ! »
Le succès fut immédiat : salle pleine, ambiance animée, tickets multipliés. Mais quelques semaines plus tard, quand l’offre s’arrêta, la salle se vida presqu'aussi vite qu’elle s’était remplie. Les clients, attirés par la promotion, n’étaient pas forcément venus pour la qualité ni la fidélité. Ils cherchaient surtout la bonne affaire.

La mécanique du « 1 acheté, 1 offert » reste redoutablement efficace pour attirer du monde, écouler un stock ou relancer la notoriété d’un établissement. Mais utilisée sans stratégie, elle devient un piège qui entraine : la perte de marge, la clientèle opportuniste ou encore une image dévalorisée. Autrement dit, une opération gagnante… à court terme seulement. On se souvient de « 1 grillade achetée 1 grillade offerte » de chez Courtepaille ou des 10 € à déduire de l’addition chez Léon de Bruxelles. Ces offres spectaculaires ne peuvent malheureusement plus être enlevées de la carte sous peine de décrochage de fréquentations.
Avant de lancer une telle offre, fixez un objectif précis ou une occasion particulière avec le lancement d’un produit, une période creuse… et surtout, calculez bien son coût réel. Mieux vaut une promotion courte, bien calibrée et relayée sur les bons canaux (réseaux sociaux, fidélisation, animations en salle) qu’une réduction permanente qui tire la rentabilité vers le bas.
Le « 1 acheté, 1 offert » peut faire briller un établissement le temps d’une campagne, mais attention à l’effet boomerang. Quand tout le monde s’y habitue, l’offre devient la norme… et la norme, ça ne fait plus rêver.
Au buffet du petit déjeuner d’un hôtel en Italie, le serveur s’approche avec un grand sourire et demande :
— « Vous voulez bouffer ? »
Surpris, nous nous regardons sans trop savoir quoi répondre.
Il voulait simplement dire « Vous voulez le buffet ? » mais sa prononciation avait transformé la phrase en tout autre chose !
Un simple glissement de sonorité et le ton de la conversation change complètement.
Parler une langue étrangère, c’est oser se lancer, et c’est toujours admirable. L’effort de communication mérite d’être salué, même quand les mots trébuchent un peu. Mais certaines approximations peuvent créer des malentendus cocasses, voire embarrassants.
Face à un interlocuteur qui apprend votre langue, gardez toujours une attitude bienveillante. Corrigez avec douceur, expliquez les nuances de sens ou de prononciation, et encouragez la pratique. L’essentiel est de valoriser l’effort plutôt que de pointer l’erreur. C’est ainsi que l'on favorise la confiance et l’envie de progresser.
Un mot mal prononcé peut prêter à sourire, mais bien prononcé, il peut créer un vrai lien. Dans le langage comme dans le service, un peu de bienveillance change tout.