Sighor affiche ses ambitions sur sites de concession

16 Janvier 2013 - 6116 vue(s)

Arrivé discrètement mais sûrement sur le devant de la scène, Sighor s’est imposé comme un acteur majeur de l’univers des concessions (60 M€ de CA). Après avoir fait ses preuves, imposé sa singularité et gagné sa place dans la cour des grands avec près de 30 aires gérées aujourd’hui sur autoroute mais aussi un parc de 12 hôtels (ACE hôtels), le groupement d’indépendants a fait ses premiers pas en gare en 2012 avec trois points de vente à Dijon et ne cache pas non plus ses ambitions dans les parcs d’expositions ou les musées. Jean-Guy Siret, président du directoire confie à France Snacking ses ambitions pour le groupe.

France Snacking : Sighor est resté très discret et sort aujourd’hui du bois, qui est ce groupe ?

J-G Siret : L’aventure a commencé en 1989 lorsque, face au développement des axes autoroutiers et la volonté de rester des acteurs de leur région, 35 hôteliers restaurateurs indépendants décident de créer Auvergne Rethotel SA à l’initiative des CCI de Clermont-Ferrand/Issoire et de Riom. En 1991, le groupement gagne l’Aire des Volcan sur A 71. Il apprend, se structure, devient Sighor en 1995 puis gagne au fil du temps plusieurs aires de service dans le centre de la France et une vraie légitimité d’abord comme restaurateur sur autoroute puis en tant qu’ensemblier. C’est en 2006, sur l’aire de Manzat sur l’A 89 que nous remportons notre 9e succès mais aussi la première gestion de l’ensemble des services et distribution de carburants. C’est dans les années 2010-2012 que Sighor connaît sa vraie accélération avec plusieurs succès commerciaux dont notamment les 10 aires gagnées avec Sanef dans le Nord de la France et l’arrivée en gare. Sighor qui s’est aussi diversifié dés 2002 dans l’hôtellerie économique avec Ace Hôtel devrait ajouter en 2013, près de 13 projets nouveaux.  

Le groupement est atypique dans le paysage des concessionnaires, quels sont ses différences ?

Comme le disait notre président fondateur, Bernard Gorce aujourd’hui à la tête du conseil de surveillance, le client est la personne la plus importante et nous mettons tout en œuvre pour le satisfaire. Notre groupe, né en Auvergne s’est construit sur des racines de terroir d’abord dans notre région mais aussi partout où nous nous implantons et avec une culture du service. Notre différence réside dans cet ancrage local qui rend chaque site identitaire loin des offres standardisées. Une stratégie qui trouve un écho dans une cuisine typée, culturelle et donc qui s’adapte à son environnement culinaire selon les sites. Avec le directoire composé des directeurs généraux André Gorce et Alain Renault, nous conservons ce cap.

Quels sont vos outils d’expression ?

Cette profession de foi à l’égard du client ou des terroirs a été modélisée dans un concept né en 2011 sous la marque générique Léo Resto. Plus qu’un concept c’est une philosophie d’entreprise qui défend la diversité et la richesse de nos régions déclinées en 5 modules : Léo-la Cafétéria, Léo-Bistrot, Léo-Pause minute, Léo-Café Club, Léo-La Brasserie. Chacun développe un univers qui s’adapte, selon les sites aux attentes des clients. Pour ceux pressés, ils trouvent dans la Pause Minute une offre en libre-service adaptée tandis que l’espace feutré du lounge au Café Club permet une détente confortable.

Léo est un porte drapeau partout présent ?

Il est en cours de déploiement dans toutes les stations et implanté systématique après chaque appel d’offres gagné aujourd’hui comme dernièrement sur l’Aire de Vémars sur l’A1 où nous sommes devenus ensemblier depuis la restauration en passant par la boutique, la distribution automatique jusqu’au carburant opéré avec Shell. Cette implantation de 1400 m² reprend un principe que nous avons été les premiers à initier dans les années 2000 qui consiste à offrir tous les services sous un seul toit selon un dispositif marguerite. Lorsque le client entre, il dispose d’une vue globale et claire de tous les services. Le bistrot qui est le cœur névralgique du bâtiment est le trait d’union entre toutes les fonctions depuis la caisse de règlement du carburant aux sanitaires, en passant par la boutique, la batterie de distributeurs automatiques de boissons chaudes, l’offre de restauration rapide assistée et la cafétéria. Une articulaire qui sécurise l’automobiliste qui souhaite optimiser son temps de pause.

Quelles sont vos ambitions de développement ?

Nous avons démontré un vrai savoir-faire dans le monde de la concession et un attachement à l’intégration de nos implantations dans leurs terroirs. Ce qui a plu aux opérateurs d’autoroute comme récemment Sanef qui nous a confié 10 aires en deux ans ou plus récemment la SNCF pour la gestion de la restauration de la gare de Dijon. C’est une première pour nous et non des moindre avec un trafic de 6 millions de personnes par an ! C’est surtout une vraie marque de confiance avec une unité pilote ouverte en décembre 2012 et ses 3 concepts de restauration dont Léo-brasserie et son buffet de gare moderne, un Léo Minute et à venir un Léo Café Club courant 2013.

Les années 2010-2012 ont été une période de forte croissance qui nous a poussé à muscler nos équipes en passant de 400 à plus de 800 collaborateurs en moins de 3 ans. 2013 sera une année de consolidation. Les défis sont nombreux pour Sighor et nous abordons le futur avec sérénité et une volonté de poursuivre notre développement sur autoroute de manière sélective alors que plusieurs appels d’offres Cofiroute, Aprr et ASF se profilent à l’horizon 2014-2015, de répondre dorénavant présent aux consultations sur les gares mais aussi de regarder sérieusement du côté des parcs d’expositions où nous avons notre place comme en ville où il n’est pas exclu que Léo Resto fasse ses premiers pas.  

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