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Le rachat de Raynier Marchetti fait de Butard Enescot le leader des traiteurs indépendants

31 Mars 2015 - 16354 vue(s)
Maxime Paul, directeur du développement, du marketing et de la communication de Butard Enescot revient pour France Snacking sur les nouvelles ambitions du groupe après le rachat de Raynier Marchetti.

Le 19 mars dernier, Butard Enescot annonçait le rachat du groupe Raynier Marchetti, jusque-là dirigé par François Raynier. Un mouvement majeur dans le secteur des Traiteurs Organisateurs de Réception (T.O.R.) qui aboutit à la création du premier acteur indépendant du marché, pour un chiffre d’affaires visé de 50M€ en 2015. A cette occasion, Maxime Paul, l’un des trois fils du fondateur du groupe Score Jean-Marie Paul qui a lancé la marque Butard Enescot en 1997 et actuellement à la direction du développement, du marketing et de la communication, revient pour France Snacking sur les motivations et conséquences de ce rachat, après celui de Scott Mauduit en 2004. Il livre aussi ses impressions sur l’évolution d’un secteur des T.O.R. en plein bouleversement.

 

Maxime Paul, pourquoi cette décision de racheter le groupe Raynier Marchetti ?

Devant l’évolution des attentes de nos clients et du secteur des T.O.R dans son ensemble, nous nourrissions au sein de Butard Enescot des réflexions depuis un long moment sur la création d’une offre d’avantage orientée business pour les événements type congrès, séminaire. Dès septembre dernier, nous avions travaillé en ce sens sur la création d’une seconde marque pour le groupe, complémentaire de nos prestations haut de gamme, destinée à offrir à notre clientèle des solutions plus simples et moins coûteuses. C’est alors que François Raynier, que nous connaissions depuis de très longues années, s’est tourné vers nous en décembre pour nous exprimer les difficultés traversées par le groupe Raynier Marchetti en envisageant la possibilité de le céder. En tant qu’indépendants, nous partagions nombre de visions communes. Les choses se sont donc accélérées pour aboutir au rachat de la société d’une centaine de personnes pour un CA de 22M€ en 2014, acté en mars. François Raynier, qui est quelqu’un de valeur, garde à ce jour un rôle d’accompagnement stratégique dans cette phase de transition.

 

Comment s’articulera la nouvelle offre Butard Enescot ?

Tout d’abord, nous souhaitons conserver l’identité des marques, Raynier Marchetti étant aujourd’hui un nom reconnu et synonyme de qualité dans le monde des T.O.R. Si nous jouerons bien entendu les synergies lorsque cela est possible, chaque marque disposera de ses propres équipes commerciales, Raynier Marchetti disposant de ses bureaux et son site de production à Saint-Ouen tandis que les infrastructures Butard Enescot restent basées à Colombes. Tout en conservant notre nature d’indépendants, axée sur des valeurs fondamentales de service et de qualité, nous souhaitons mener une stratégie ambitieuse en profitant de ces nouveaux moyens à notre disposition pour nous affirmer en tant que groupe référent de l’Art de Vivre à la française. Notre portefeuille s’articulera ainsi autour de deux axes majeurs, avec d’un côté une offre sur mesure « haute couture » supportée par Butard Enescot ainsi que notre marque Traiteur du Marais, laboratoire à idées du groupe et assez présente dans certains milieux ciblés comme la mode. De l’autre, une offre business « prêt à porter » avec les marques de Raynier Marchetti, qui réalisaient l’an dernier un chiffre d’affaires de 17M€ sur le marché des T.O.R. Viendront s’y ajouter une offre de plateaux repas, supportés par la filiale de Raynier Marchetti RdB (Repas de Bureau) avec les marques « Déjeuner Livré » et « Bonne Graine » qui se positionneront en transversale. Cela représentait en 2014 un chiffre d’affaires de 5 millions d’€.

 

Quelles sont vos ambitions dans un secteur des T.O.R. en pleine évolution ?

Il était important de nous diversifier dans un marché des T.O.R. qui a connu depuis la crise de 2008 un mouvement de forte concentration, avec également des plus petits opérateurs de province qui venaient grignoter des parts de marché à Paris. Ce rachat va également nous permettre de mieux amortir les coûts fixes pour répondre plus efficacement à la demande de notre clientèle, largement tournée entreprises. D’autant que leurs attentes ont largement évolué ces dernières années avec une manière de consommer qui se fait plus nomade, des temps de pauses plus courts, des budgets parfois plus resserrés, et une offre qui doit s’avoir s’adapter en conséquence. Confiants après un léger frémissement l’an dernier annonçant une amorce de reprise à confirmer, nous visons les 50M€ de chiffre d’affaires pour 2015, soit 16M€ pour l’activité T.O.R. de Butard Enescot, 10M€ pour le Pavillon d’Armenonville dont nous avons repris la concession depuis cet été, et 24M€ pour les activités issues de Raynier Marchetti.

 

 

Commentaires (1)
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Par cuisto62 le 13/04/2015 à 16:09
Avant de faire de grands projets il faut etre visible sur google. Si vous cherchez traiteur pas cher dans ce moteur de recherche, butard et marchetti sont brillant par leur absence !! hors aujourd'hui les gens veulent le moins cher possible, meme si c'est surgelé, les decideurs se foutent royalement si les petits fours ont été fait par un grand chef ou par une machine! c'est le prix qui compte.
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