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Christophe Tanguy : Boco se repositionne et repart de plus belle

20 Mars 2018 - 10064 vue(s)
Suite au départ de Simon Ferniot et après la nomination de Christophe Tanguy à la direction générale de la griffe, celle que l'on appelle la Cantine des Chefs étoilés a placé l’année 2017 sous le signe de la restructuration, du repositionnement et du redéploiement de ses activités. Boco aujourd’hui riche de 11 emplacements dont 9 en franchise, est aussi présent en corners dans les sièges de grands groupes, à bord des trains TGV et des avions (5 M€ de CA). Alors qu’elle vient d’ouvrir un nouveau restaurant à Bordeaux et en ouvrira un autre à Bruxelles en avril, elle lance en mars sa nouvelle activité Boco Hospitality pour l’hôtellerie et accueille dans son « club » de chefs, le triple étoilé Christophe Baquié pour 2 recettes de printemps. Tête à tête avec Christophe Tanguy.

Plusieurs fermetures ont ponctué l’année 2017, comment va Boco ?

Aujourd’hui Boco va mieux. A mon arrivée à la tête du groupe en janvier 2017 après le départ de Simon Ferniot, j’ai procédé aux côtés de Vincent Ferniot et des équipes à des ajustements. Après l’état des lieux complet du réseau et mon diagnostic des forces et faiblesses de la marque, un certain nombre de décisions s’imposaient pour sauvegarder l’enseigne et la relancer. Ce qui passait par des fermetures et une révision de l’organisation, de la logistique, du positionnement et de l’identité visuelle de la marque. Boco reste une griffe unique sur le marché qui a été pionnière sur le thème des bocaux en 2011. En choisissant d’élaborer une bibliothèque de recettes aux côtés de chefs cuisiniers étoilés et pâtissiers de renoms, elle avait marqué sa différence en les proposant en libre-service dans des bocaux élégants en verre. Un positionnement bistrot premium installait la marque en bonne place sur le segment du fast casual naissant. Sûre d’elle, elle a rapidement essaimé sans doute trop vite avec des choix d’emplacements hasardeux ce qui a mis à mal l’équilibre du groupe. En quelques mois, nous avons donc décidé de fermer plusieurs sites non rentables dont Bercy, La Défense, tandis que nous ouvrions dans le même temps Monaco, Angers et Neuilly.

En quoi consiste ce repositionnement ? Abandonnez-vous la collaboration avec les chefs ?


Pas du tout, les chefs cuisiniers étoilés et les grands pâtissiers sont l’ADN de Boco et sa marque de fabrique. 12 étoilés dont Régis Marcon, Emmanuel Renaut, Gilles Goujon, Jean-Michel Lorrain mais aussi des pâtissiers comme Philippe Conticini signent des recettes qui sont proposées toute l’année en salé comme en sucré. Des références tournantes viennent animer l’offre tous les deux mois comme ce fut le cas en 2017 avec le chef invité Olivier Nasti. Après Stéphane Buron, du Chabichou à Courchevel avec lequel nous avons passé l’hiver, nous accueillerons, au printemps prochain, deux recettes du chef nouvellement trois étoiles, Christophe Bacquié, qui a signé pour nous une soupe et un plat chaud. Outre cette gamme, plusieurs familles de produits ont enrichi l’offre dont des sandwichs et des salades proposées dans des packaging à usage unique ou des quiches. Des propositions qui ont fait mouche et permis à Boco de recruter plus large et d’enregistrer une hausse de fréquentation moyenne de 40 % et du CA de 20 % avec un ticket moyen qui tutoie dorénavant les 12 € contre 15 auparavant. Un repositionnement qui nous rend plus accessible au plus grand nombre.

Quels sont les ambitions et les projets de Boco en 2018 ?

Les très bons résultats enregistrés depuis le changement de cap sont encore à confirmer sur les prochains mois. Mais nous sommes très confiants car la marque a montré sa capacité de résilience et son pouvoir d’attirance. Nous apportons la caution du bien manger à la française, sain et healthy. Nos résultats sont aussi très encourageants dans nos activités périphériques notamment en entreprise dans les corners ouverts avec Elior au sein de grands groupes comme LVMH, Séphora, la BNP… mais aussi en plateaux repas distribués en Ile de France par notre partenaire Room Saveurs mais aussi à bord des trains TGV avec Newrest ou des avions de la compagnie HOP/Air France, chez qui nous sommes entrés l’an dernier sur 8 lignes. Plusieurs ouvertures de nouveaux restaurants sont au programme de 2018, avec Bordeaux où nous venons d’ouvrir le 15 mars place Jean Jaurès et à Bruxelles, où nous inaugurons une 2e unité avec le masterfranchisé belge en avril. Nous lançons une nouvelle activité baptisée Boco Hospitality et destinée au room service des hôtels. Cette offre, différente de notre carte restaurant à la DLC courte, sera composée de 8 plats à réchauffer, 3 soupes et 5 desserts qui sont pasteurisés pour une durée limite de conservation de près de 3 ans.

Extrait du post sur Facebook par Boco  : "Nouveau ! boco lance sa gamme Boco-Hospitality : une offre dédiée à l’hôtellerie et lieux de réception qui souhaitent proposer, sur place, de savoureux repas à leur clientèle."

 

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