Elle, vient du monde digital, lui, de la marine marchande et leurs chemins se sont croisés en école de commerce. Leur ambition : rendre le légume sympa, gourmand et fun en travaillant des recettes créatives avec des chefs. « Inspirés par la chaîne de restaurants américaine Dip Inn, nous avons souhaité imaginer des recettes gourmandes, majoritairement végétales, en misant sur le frais et les produits de saison tout en donnant à la protéine un rôle secondaire », explique Alice. Une manière de s’inscrire dans l’air du temps sans être clivant. Pour 10,60 € et sur un principe de marche en avant, le client sélectionne sa base cuisinée (écrasé de pomme de terre, penne, quinoa ou mesclun), il ajoute deux recettes de légumes au choix (carottes rôties, kale-poires-hascha, gratin de choux fleur, fenouil frais et abricots secs…), puis choisit sa protéine (poulet fermier grillé, tofu grillé, filet de rumsteak + à 0,90 €, saumon + 1,90 € ou un 3e légume) et termine par la sauce et le topping.
La volonté de ces deux jeunes millennials est de créer un lieu d’expérience autour de la street gastronomie, histoire de combiner accessibilité prix, et rapidité de service. Accompagnés par le Leaders Club dans le cadre de son programme de coaching des jeunes pousses Leaders You, les deux entrepreneurs ont donc lancé Mamé. Pour traduire dans la déco, cette modernité d’une gastronomie décomplexée du légume, sans tomber dans le militantisme « vert », l’agence de stratégie de marque Pueblo leur a imaginé des fresques appliquées au légume, façon street art inspirées du graphisme cubain des années 60. Si Alice et Thomas terminent les derniers ajustements de leur concept, ils comptent bien faire de ce pilote, un tremplin vers une chaîne.