JOUR Thomas Battistini quitte la chaîne, Maël Barth reprend la main - exclu - snacking - fastgood
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Exclu. JOUR change de main et Thomas Battistini quitte la chaîne

17 Janvier 2021 - 9067 vue(s)
C’est la fin d’une aventure de 17 ans pour le co-fondateur de Jour, Thomas Battistini, qui avait lancé la marque en 2003 aux côtés de sa mère Noémi Carrelet et de Thomas Fourneret. Le groupe de 39 restaurants dont 31 "Jour" et 8 Naked (15,4 M€ en 2020 en retrait de 30 %), présidé par Maël Barth, vient de passer aux mains d’un family office. Au programme à 5 ans : 70 restaurants et le leadership de la restauration healthy et digitale.

Alors que la chaîne de salad’bar vient d’ouvrir son 31e restaurant à l’enseigne dans le bâtiment SWAM de Lille, le 39e du groupe Jour Développement, qui compte aussi la marque Naked située surtout en aéroport (8 points de vente), son co-fondateur Thomas Battistini annonce céder son groupe à un Family Office et quitter l’aventure en toute sérénité. « Le deal qui s’est noué avant la crise du printemps dernier est devenu effectif fin décembre », explique Thomas Battistini à snacking.fr qui laisse un réseau armé pour grandir vite. La marque n’était pas inconnue des repreneurs (qui souhaitent rester discrets), eux qui avaient déjà participé à l’une des levées de fonds de l’enseigne présente aussi en Suisse (2 restaurants à Genève) et sur l’île de la Réunion (depuis septembre 2020).

JOUR

Jour, parmi les pionniers du fast-good, naît en 2003

C’est donc une page qui se tourne pour l’un des pionniers de la healthy food en France. Très tôt, un an après la naissance de Cojean, Thomas Battistini, avait misé lui aussi sur ce segment naissant du bien manger et du fast-good. On est alors en 2003. Tout juste ses études terminées, le jeune entrepreneur de 25 ans imagine jour aux côtés de sa mère Noémi Carrelet, également fondatrice de Lina’s et de Thomas Fourneret. Dans un marché où restauration rapide rime alors avec junk-food autour du triptyque sandwich-burger-pizza, lui croit que le snacking peut s’accorder avec équilibre alimentaire et manger bon. Son premier bar à salades ouvre donc en 2003 sur le boulevard Malesherbes à Paris. C’est alors une mini-révolution proposée par cette cantine chic avec des salades à « construire » sur mesure, à partir d’une multitude d’ingrédients. En 2006, la Financière de l’Echiquier entre au capital (25 %) et permet à l’équipe de Jour de voir plus grand et d’ouvrir dans la foulée 8 restaurants, son laboratoire central à la Défense et sa première franchise. En 2012, c’est la naissance d’une seconde enseigne Naked, un concept qui revendique lui aussi le bien manger mais avec une offre plus ouverte et plus world food qui s’installera, par la suite, plutôt sur les sites de travel retail.

Un virage stratégique et engagé

En 2015, alors que le groupe compte une vingtaine de restaurants et que le marché comme la concurrence ont beaucoup bougé, Thomas Battistini veut accélérer son développement en restant la marque référente de son segment. Il repart d’une feuille blanche. Engagée et transparente, l'enseigne veut devenir avant tout militante du local, des produits frais de saison et porte-drapeau de ses producteurs. C’est aussi l’année où le groupe lève 2 M€ après du fonds d’investissement A Plus Finance pour disposer des ressorts d’un développement qu’il veut accélérer en franchise.  jour entame aussi sa révolution digitale avec le lancement en 2017, des premières bornes digitales (en cours de généralisation). En trois ans, la chaîne ajoutera une vingtaine de restaurants franchisés et aura installé avec force, ses nouveaux marqueurs. En nommant fin 2019, un nouveau PDG en la personne de Maël Barth, Thomas Battistini a préparé sa sortie, lui qui va se reconvertir dans… la restauration avec service à table (ouverture prévue dans quelques mois)

Près de 70 restaurants pour jour qui confirme son ancrage "coffee shop"

Pour le PDG, Maël Barth, la marque a accéléré sa mutation depuis le début de la crise avec des volumes de trafic qui ont doublé avec les agrégateurs et une activité en forte progression sur la propre application de l’enseigne lancée quelques mois avant le premier confinement. Avec 6 ouvertures en 2020 dont la première adresse à la Réunion (2 autres sont à venir dans les prochains mois sur l’île), et malgré une activité en retrait de l'ordre de 30 % l'an dernier (la chaîne affichait 22 M€ à fin 2019), jour compte bien reprendre un développement soutenu en 2021, de l’ordre de 10 restaurants, sitôt la normalité revenue.

"La marque veut se déployer en franchise mais aussi grandir via ses propres collaborateurs en location gérance à laquelle je crois beaucoup" confirme Maël Barth.

L'enseigne, symbole du bien manger, a bien l’intention d’être présente, dorénavant sur tous les moments de consommation de la journée en non-stop avec une offre gourmande qui s'est renforcée mais aussi des jus fabriqués sur place et des boissons chaudes.  Les très belles performances réalisées, le soir, sur plusieurs restaurants tests, confirment tout le potentiel de la marque sur tous les publics et plus seulement auprès des actifs. Des poches de croissance qui s’inscrivent pleinement dans la stratégie à 5 ans du PDG qui vise entre 70 restaurants et s’articule autour de 3 objectifs :

  1. Devenir le leader français de la restauration healthy,
  2. Etre considéré comme la marque digitale de la restauration
  3. S’imposer comme une griffe inspirante et exemplaire.   

Paul Fedèle Rédacteur en chef France Snacking Retrouvez Paul Fedèle sur Linkedin
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