Elles sont food !
Communauté

#JourneeInternationaleDesDroitsDesFemmes, Portraits et parcours de femmes de la food, avec Elles sont Food!

8 Mars 2021 - 4193 vue(s)
En ce 8 mars, journée mondiale qui célèbre les droits des femmes, France Snacking tient à porter un éclairage tout particulier à Elles sont food !, Une association créée en 2017; présidée aujourd'hui par Marie-Pierre Membrives et qui fédère plus de 230 femmes de la food en France mais aussi en Suisse, Belgique et Canada. Aux profils très variés, et actives dans des start-ups, des PME, de grandes entreprises, dans la fonction publique ou en indépendantes, elles sont chocolatières, agronomes, restauratrices, communicantes, cheffes, productrices, nutritionnistes, photographes, consultantes, gérantes, stylistes, journalistes, auteures, spécialistes en packaging, pâtissières, designers, épicières, chercheuses,… Une diversité de métiers et de parcours dont beaucoup dans l'univers du snacking. La parole est donc donnée, dans un premier temps au bureau de l'association puis ensuite à Nathalie Brigaud Ngoum, Alice Wilson, Carole Crépon, Catherine Boucraut, Domethilde Caillet, Emmanuelle Riboud, Géraldine Porcher, Hanane Tancrède, Nawel Nebia, Valentine Sourice, Béatrice Maire, Catherine Rouanet, Flora Barin, Juliette Sabatier, Marie-Hélène Kennedy et Julia Couture. Chacune, à son niveau, a su faire bouger les lignes.

Pourquoi avoir créé cette association et dans quel but ?

Nous sommes nombreuses à travailler dans le secteur de la food mais nous œuvrons souvent dans l’ombre. Cela est parfois lié à nos parcours professionnels au cours desquels les femmes osent moins se mettre en avant, et au manque de modèles inspirants visibles. En voyageant, nous nous sommes rendu compte que les femmes de la food se rassemblaient (notamment dans les pays anglo-saxons) pour échanger, s’entraider, prendre la parole et se mobiliser. Nous avons souhaité faire de même en France, afin de révéler, faire rayonner et connecter les talents féminins de la food. C’est ainsi que la communauté Elles sont food  est née ! 

Est-il besoin de monter un club, 100 % féminin pour porter ces valeurs ? N’est-ce pas justement clivant ?

De très nombreuses associations et clubs d’hommes existent dans le secteur de la food ; pourquoi les femmes n’auraient-elles pas la possibilité de se retrouver entre elles ? Nous sommes engagées pour la diversité et la mixité afin que les femmes puissent exprimer leur talent et qu’elles soient reconnues et valorisées. Nous souhaitons surtout qu’elles se sentent légitimes et soutenues dans leurs choix professionnels et leurs ambitions sans être pénalisées par des stéréotypes de genre. Mais nous ne sommes heureusement pas les seules à porter ces valeurs ; de nombreuses associations, des hommes et des femmes sont mobilisés autour de ce même sujet. Notre ambition est de faire bouger les lignes tous ensemble et œuvrer chaque jour pour tendre vers un modèle plus inclusif. 

Les hommes sont les bienvenus à certains de nos événements ; plusieurs profils masculins ont d’ailleurs participé à nos rencontres ou prises de parole en tant qu’intervenants (tels que le boulanger Joël Defives et le boulanger bien connu de la communauté Snacking Christophe Girardet) ou en tant que participants.

La communauté Elles sont food ! c’est avant tout un écrin pour nourrir nos réflexions, partager nos projets, rassembler nos forces et faire rayonner nos énergies positives. 

Quels sont les grands projets qui ont été menés ou que vous portez ?

L’association organise des rencontres régulières sous forme de conférences et tables rondes thématiques, de petits-déjeuners - apéros - diners dans des lieux tenus par des femmes ou encore d’ateliers pratiques (qui tendent à se digitaliser ces derniers temps). A titre d’exemple nous avons organisé fin 2020 un apéro networking à Lyon pour rassembler nos adhérentes Lyonnaises chez la super agence Yolk (http://www.agenceyolk.fr ), ainsi qu’un diner chez Poulette (https://www.poulette-asnieres.fr), tenu par Frédérique Triquet, à Asnières pour nous retrouver autour d’un moment convivial, dont nous avions toutes besoin après le premier confinement.

Nous avons également été boostées en tout début d’année par une masterclass de coaching ‘online’ autour de la thématique « Gagner en confiance pour oser, la clé du leadership » avec la géniale Jenny Chammas qui a partagé avec la communauté les clés pour enfin oser ! Pendant le premier confinement, nous avons aussi partagé, une carte de France « Elles sont food, chez nous » rassemblant plus de 300 lieux tenus par des femmes de food qui ont réinventé leur activité ou simplement gardé leurs portes ouvertes, afin de les soutenir. (https://www.google.com/maps/d/u/2/edit?mid=1A5o_MqOZqWZqz6_Wr7_QrOY0f1MipcHn&ll=45.38252228362235%2C1.5429187999999927&z=4)


Nous sensibilisons également régulièrement les acteurs du secteur par des prises de parole dans le cadre d’événements et parutions food ou consacrés aux femmes et, nous sommes ravies aujourd’hui d’être invitées à présenter la communauté et ses membres dans France Snacking !

Enfin, nous aimons mettre en lumière des profils de femmes inspirantes, notamment sur nos réseaux, et avons à cœur de soutenir les projets des femmes du secteur. Nous sommes particulièrement fières d’avoir soutenu des initiatives comme le programme d’insertion par la cuisine réservé aux femmes Des Etoiles et des Femmes en Ile-de-France, ou d’avoir sensibilisé le secteur de la boulangerie au sujet de la place des femmes dans la filière pain dans le cadre de la CIBM (Convention Internationale de la Boulangerie Moderne) ou d’avoir contribué à une table ronde internationale sur la place des femmes dans l’industrie agroalimentaire au FIE (Food Ingredients Europe).

Le 17 mars prochain nous aurons le plaisir d’écouter et échanger avec l’une des plus grandes championnes du foot au féminin sur la thématique de « L’adversité, une chance ». De food à foot il n'y a qu'un pas ! C'est pourquoi nous avons décidé de prendre un « shoot » d'ondes positives en compagnie de Nicole Abar dont l’énergie et la combativité sont hautement contagieuses. Cette rencontre est ouverte à toutes et tous. N’hésitez pas à vous y inscrire (lien de l’événement : https://ellessontfood.assoconnect.com/collect/description/169095-h-rencontre-l-adversite-une-chance-avec-nicole-abar).

Dans les mois à venir : un atelier cuisine « anti-gaspi » avec la pétillante Sonia Ezgulian (http://www.soniaezgulian.com ), une rencontre 100 % sucrée avec une historienne de la pâtisserie ainsi que des petites rencontres networking le tout online, avant de pouvoir nous retrouver très vite, nous l’espérons, dans des lieux tenus par toutes les femmes formidables de la food ! 

Pourquoi, toutes les femmes de la food, doivent rejoindre l’association ?

Vous l’avez compris, nous avons construit une communauté engagée, dynamique et positive. Cette dernière grandit d’ailleurs par marrainage ce qui permet d’encourager la bienveillance entre toutes les adhérentes et la volonté de chacune de s’engager dans la vie de l’association. Tous nos événements ont pour but de provoquer des partages d’expériences, de favoriser les échanges et l’entraide.

Les rencontres Elles sont food ! sont toujours très joyeuses et nous en sortons toutes avec le sourire et remplies d’énergie. C’est ce que nous avons vécu lors de notre dernière rencontre speed dating & networking sur zoom en février. Malgré la distance et les écrans entre nous, nous avons partagé un moment fun et plein d’ondes positives. Nous avons également vu de belles histoires naître entre nos membres depuis 4 ans !
La communauté se retrouve aussi sur une page Linkedin dédiée aux membres, autour d’un annuaire online des adhérentes, mais aussi sur le compte twitter outil d’échanges et véritable revue de presse des actualités des femmes de la food. 

Nous insistons souvent sur le fait qu’Elles sont food ! est une communauté. Une communauté qui interagit, qui apprend et s’inspire des unes & des autres et où chacune des membres a un rôle à jouer : proposer des idées de rencontres, porter un projet, offrir un peu de son temps ou ses services. Ce n’est donc pas un devoir mais bien une envie et un plaisir de nous retrouver et nous serions ravies que des nouvelles femmes de la food nous rejoignent en nous écrivant à hello@ellessontfood.com  

Elles sont Food ! a été fondée par une dizaine de femmes professionnelles de la Food autour de Marie-Pierre Membrives (Tastebuds). L'association est aujourd'hui animée par un bureau de 9 bénévoles. 

Pour suivre Elles sont Food sur les réseaux.

https://twitter.com/ellessontfood

https://www.facebook.com/ellessontfood/
https://www.instagram.com/ellessontfood/

  

Découvrez les 16 portraits de femmes ! 

Julia COUTURE,  Burger Théory 

Julientte Krepe jusliette

C’est dans le secteur des transports en tant que consultante/ingénieure que Julia a commencé sa carrière. Cependant, passionnée par la cuisine et les burgers, et végane, Julia s’est lancée en 2018 le pari de faire mordre la poussière aux préjugés sur l’alimentation végétale (sans goût, fade, peu nourrissant) en ouvrant avec son mari, un fast-food 100 % végan situé dans le 3e  arrondissement de Paris : Burger Theory. 

J’ai toujours baigné dans des milieux très masculins : depuis le lycée (où nous étions moins de 10 % de filles) ou lors de mes études en école d’ingénieurs (alors seulement 25 % de filles) puis dans mes différentes fonctions avant de fonder mon restaurant. En tant qu’ingénieure, on aurait pu croire que j’allais être confrontée à un monde très misogyne, et pourtant, très rares sont les fois où je ne me suis pas sentie à ma place et légitime. En ouvrant mon fast-food et en devenant entrepreneure, je ne pensais pas que cela changerait. Et pourtant, je me souviens de mes premières rencontres avec des fournisseurs, d’un autre temps, d’une autre époque, jugeant mon projet à ma tenue et qui me parlaient d’un ton, très, trop, paternaliste. 

C’est de même dans l’ensemble des contacts que je peux avoir un « puis-je parler au gérant », il est rare qu’on envisage que cela puisse être moi ! Heureusement les lignes bougent, nous sommes de plus en plus nombreuses à nous investir dans ce milieu, et j’ai rencontré beaucoup d’autres entrepreneurs (ou non) qui sont au contraire loin de ces clichés où une entreprise est forcément dirigée par un homme.

En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, il est important de montrer qu’il est encore difficile aujourd’hui de s’imposer en tant que femme dans certains milieux et que c’est encore un combat quotidien. Maman depuis quelques mois, j’aimerais également mettre en avant la difficulté encore plus grande d’être à la fois enceinte/jeune maman et entrepreneure.

L’état ne nous facilite clairement pas la tâche ! Bien que les aides aient évolué dans le bon sens, elles sont encore trop faibles et très inadaptées à notre situation, et il aura fallu que je bataille plusieurs mois pour enfin les toucher. Comme nous sommes 2 à la tête du restaurant, nous avons pu nous en sortir, mais comment aurais-je pu gérer ce manque de revenus et ce parcours du combattant si j’avais été seule ?

Insta : burgertheoryparis

Burger Theory (burger-theory.paris)

Nathalie Brigaud Ngoum, ENVOLEES GOURMANDES

Nathalie Brigault

Nathalie Brigaud Ngoum est ingénieur marketing et commercial de formation. Passionnée de boulangerie et de cuisine, elle choisit en 2017, de structurer son projet et obtient un CAP Cuisine à l’école hôtelière de Paris, rue de Médéric. Elle mène de front son aventure entrepreneuriale Envolées Gourmandes et son travail dans une grande entreprise française. Nathalie est aussi l’autrice d’un recueil poétique et gourmand, 2 fois primé, Mon Imprécis de cuisine. 

Le 8 mars est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Elle est célébrée dans le monde entier. Chaque partie du globe mettant en lumière aussi ce jour-là, certaines réalités spécifiques dans la lutte pour l’émancipation des femmes. 

Ayant un parcours assez singulier dans la Food, je n’ai pas eu de difficultés particulières. Je me suis donnée pour mission de cuisiner, écrire, parler, montrer, défendre, les magnifiques produits agricoles d’Afrique que beaucoup ne connaissent pas, avec un focus sur la destination Cameroun. Mon métier, je le crée par mon blog, mes écrits, mon livre, mes prestations de cheffe à domicile, ou lors d’événements moins confidentiels mais aussi en tant que consultante culinaire. 

Je n’ignore pas les difficultés globales des femmes pour assoir leur légitimité, non pas en cuisine domestique, mais en milieu professionnel. Je salue le travail de Elles sont food ! dont je suis une des adhérentes de la première heure et des autres associations et instances qui se battent pour la reconnaissance de l’expertise féminime dans tous les aspects du milieu de l’alimentation.

Instagram @envoleesgourmandes

FB :  envoleesgourmandes.com

Nathalie Brigault

Flora BARIN, JOUR

Flora Barin

Flora Barin, passionnée de cuisine est ingénieure Agro et diplômée de l’école Ferrandi. Aujourd’hui, elle occupe le poste de Category Manager Innovation Produits au sein de la chaîne de bars à salade Jour. 

J’ai toujours adoré cuisiner et savoir comment étaient fabriqués les différents produits que l’on retrouve dans nos rayons et nos assiettes, c’est pour cela que je me suis orientée vers une formation d’ingénieure agroalimentaire spécialisée en R&D. J’ai complété celle-ci par un Mastère Spécialisé alliant l’aspect culinaire avec les cours de cuisine à l’école Ferrandi et l’aspect scientifique avec les enseignements d’AgroParisTech. Ce dernier m’a permis d’intégrer plus aisément le monde du travail en me donnant ma chance en tant que Chef de Projets R&D au sein de l’entreprise Marie Surgelés. J’y ai fait mes armes pendant 3 ans pour me lancer ensuite dans l’entreprenariat avec la création d’une startup food de snacks végans et bio à base de farine de pois chiches. Depuis juin dernier, j’ai rejoint Jour en tant que Category Manager Innovation Produits avec pour mission de gérer le développement de l’offre produit. 

Les voix des femmes dans la food commence enfin à se faire entendre, principalement par le biais de différentes actions comme la création de l’asso Elles Sont Food ! Il est vrai que ce milieu regorge de femmes plus talentueuses les unes que les autres mais souvent peu visibles et reconnues, ce qui est fort dommage. 

Cette journée des droits des femmes nous permet d’occuper l’espace médiatique en prenant la parole et en montrant ainsi la place de la femme dans la société. En effet, celle-ci ne devrait pas se sentir opprimée ni lésée car nous représentons la moitié de la population ! Ce qui est aujourd’hui exceptionnel devrait être la règle, nous n’avons pas à attendre un jour dans l’année pour pouvoir être reconnues et mises en avant. Même si de nombreuses initiatives trouvent leur place dans le calendrier confirmant ainsi la montée en puissance de la solidarité féminine ! 

Flora Barin

 

Alice WILSON, NWAJ PARIS

Alice Wilson

Alice est médecin de santé publique de formation. Après avoir exercé pendant une dizaine d’années, elle a décidé de faire de sa passion pour la gourmandise son métier en créant en 2017 avec sa sœur Dédé, NWAJ, une chocolaterie confiserie autour d’un produit phare : la guimauve. 

Avec Nwaj, nous parcourons les mondes du chocolat, de la confiserie, de la pâtisserie et créons des guimauves dans l’air du temps en utilisant exclusivement des fruits et légumes frais, des herbes aromatiques au fil des saisons, des épices du monde entier, du chocolat de qualité et des alcools choisis avec soin. Nos guimauves contemporaines sont de vraies mignardises qui se dégustent en une seule bouchée laissant un vrai sentiment de bonheur en bouche. 

Je suis arrivée dans le monde de la food après une reconversion professionnelle. Si j’avais souvent entendu dire qu’il s’agissait d’un monde féroce pour la gent féminine, cela ne m’a pas effrayée. Par la suite, j’ai même pu me rendre compte qu’être une femme dans ce milieu est une force parce qu’il y a un vrai esprit de solidarité, de sororité. Très vite, j’ai ainsi pu proposer mes produits à la dégustation lors d’événements qui ne m’auraient pas été ouverts si je n’avais pas été une femme, dont certains grâce à Elles sont food ! Cela m’a permis à mes débuts de prendre confiance en moi et de me sentir soutenue. J’ai envie de croire qu’une femme, si elle sait frapper aux bonnes portes et saisir les mains tendues, n’est jamais seule dans ce milieu, en tout cas c’est le sentiment que j’ai eu.  

Malgré tout, exister dans le domaine de la food où les tendances se font et se défont à la vitesse de la lumière n’est pas chose aisée. Il y a eu les difficultés à trouver un laboratoire, les difficultés à imposer la guimauve comme un produit haut de gamme, les difficultés à trouver notre clientèle. Mais ma sœur et moi sommes fières aujourd’hui de commencer à être (re)connues dans ce milieu.  

Pour moi la journée des droits des femmes est une journée de célébration des femmes courageuses qui nous ont ouvert la voie et un rappel que nous devons continuer à agir pour que toutes les femmes, ici et ailleurs aient droit de cité.

www.nwajparis.fr

insta : @nwaj_paris

Nathalie Wilson

Béatrice MAIRE, GRAINE DE CHOC 

Béatrice Maire

Béatrice Maire est cavalière professionnelle et monitrice d’équitation de formation. Passionnée de chocolaterie, après avoir exercé dans le milieu équestre pendant 15 ans et à la suite de 2 accidents consécutifs, elle décide de créer une petite chocolaterie artisanale en novembre 2015.

En 2017, elle tombe amoureuse par hasard d'une légumineuse oubliée : la féverole. Elle s’y consacre et développe une pâte à tartiner chocolatée étonnante aux valeurs nutritionnelles hors pair. En 2012 elle crée la société Graine de choc qui commercialise aujourd’hui l’unique pâte à tartiner Nutriscore A (à base de féveroles). 

Le jour où j’ai rencontré la féverole, j’ai tout de suite senti que j’allais en faire quelque chose d’extraordinaire. Sans savoir vraiment où j’allais, j’ai suivi mon instinct. Lorsque j’ai présenté mes 1ers prototypes, les réponses de la part des professionnels de la food (distributeurs, chroniqueurs et restaurateurs) ont souvent été négatives, telles que « la féverole c’est pour les animaux ».

Ma ténacité a payé, mais il n’est pas toujours facile de s’imposer en tant que femme face à ses interlocuteurs, qu’ils soient des potentiels clients ou des organismes de financement. La clé : honnêteté, transparence et surtout confiance en soi et en son produit. Lorsque l’on maîtrise cela, on peut foncer et persuader le monde entier ! (ou presque !). Il est vrai que j’ai un produit « facile » à vanter, mais les difficultés à me faire entendre m’ont poussée à aller chercher toutes les informations, de la semence de féverole à la digestion de notre pâte à tartiner pour en prouver les bienfaits (écologiques et nutritionnels) et augmenter ma force de persuasion.

Aujourd’hui mes produits sont distribués en Grande surface et en magasins spécialisés (dans la région Hauts de France essentiellement) et la marque Graine de choc a acquis une certaine notoriété. J’espère que les gourmands attentifs à la nutrition et à l’environnement pourront bientôt déguster mes produits dans certaines enseignes de restauration. 

Pour moi la journée des droits des femmes permet de rappeler que les femmes ont les mêmes compétences que les hommes, qu’elles ne doivent pas attendre que la société valide ; elles doivent foncer et ne pas vivre la féminité comme un handicap !

Site internet www.grainedechoc.com 

Béatrice Maire

Carole CREPON, STUDIO PRUNE 

Carole Crépon

Directeur Artistique de formation, Carole Crépon est également passionnée de cuisine et de création. Après 11 années passés au Bon Marché, et ensuite aux services de grandes agences de Design à travailler sur la création visuelle de divers sujets, c’est naturellement qu’elle se met à son compte il y a 10 ans. 

J’ai toujours aimé cuisiner et le partager avec les gens que j’aime. Au gré des rencontres, je me suis spécialisée par goût dans le packaging alimentaire et l’identité de marque, notamment avec Valrhona, Les Recettes de Dorothée, Pronatura, la Compagnie du Miel. 

Je trouve que c’est aujourd’hui une vraie chance de pouvoir alier à mon métier ma passion pour la cuisine, le partage, la création, en toute simplicité, avec fantaisie parfois. J’ai rencontré de nombreuses personnes, spécialisées, pointues, toutes passionnées, généreuses, m’amenant ainsi à découvrir de nouveaux produits, producteurs, univers, du chocolat au café, en passant par le miel ou les plats cuisinés. Construire ensemble et partager nos visions, pour des petites ou grandes marques, imaginer des packagings, des gammes, des segmentations, des identités, de nouveaux codes de marque pour mieux émerger, voilà mon ambition avec Studio Prune.  

Dans mon parcours il y a surtout des femmes fortes, inspirantes, battantes, motivées. La journée des droits des femmes représente pour moi, une mise en lumière de ces visages, l’émancipation des femmes, le soutien à toutes les femmes, des femmes courageuses, fortes, fières de faire de leur mieux chaque jour pour le bien-être de tous. Elles sont food ! c’est ça, bienveillance et entraide au féminin dans le business mais pas seulement, c’est avant tout de belles rencontres fooding !

Carole Crépon

Catherine BOUCRAUT, ROSEMONT PARIS

Catherine Boucraud

Passionnée de pâtisserie depuis petite, Catherine Boucraut s’est reconvertie il y a 4 ans en devenant traiteur en pâtisserie, après 10 années d’expérience dans les achats textile.

Inspirée par ses souvenirs d'enfance, Catherine a lancé Rosemont en décembre 2019, une gamme de préparations bio, pour gâteaux, généreuses destinées à toute la famille. Le tout avec des ingrédients naturels et gourmands ! 

Il y a 4 ans j’ai décidé de changer de métier et de me former en passant un CAP pâtisserie. J'ai voulu ouvrir un salon de thé pour créer des moments de partage puis je suis devenue traiteur en pâtisserie. J’ai dû faire évoluer mon métier et je cherchais le produit qui correspondait à mes valeurs et avec l'envie de partager. J'ai lancé les préparations pour gâteaux Rosemont, le moyen de vraiment partager quelque chose et de susciter de l'émotion. Tous les ingrédients sont bio, naturels, le chocolat issu du commerce équitable, les sucres non raffinés et surtout aucun additif ni conservateur. 

Pendant ma reconversion et mon CAP, j’ai été confrontée au milieu de la pâtisserie/cuisine et j’ai découvert la vraie difficulté d’y entrer en tant que femme, et le côté machiste des brigades. J’ai eu beaucoup de difficultés à trouver un stage, puis j’ai vécu deux mauvaises expériences. J’ai découvert la dureté du métier et la considération de la place de la femme.

Et finalement, j’ai rencontré beaucoup de femmes qui lançaient leurs activités pour y faire leur place. Les femmes de la food sont fortes, elles y défendent leur place et sont souvent pionnières avec des convictions engagées.  

Pour moi la journée des droits des femmes n’est qu’un moyen de communiquer sur les droits des femmes, un combat de tous les jours sur lequel il ne faut rien lâcher pour nous et pour nos enfants.

www.rosemontparis.com

www.instagram.com/rosemontparis

Catherine Boucraut

 

Catherine ROUANET, NOWW 

 Catherine Rouanet

Catherine Rouanet a un double cursus ingénieure AgroParisTech et École de gastronomie Française Ferrandi ! Armée de ce bagage, Catherine a été pendant 10 ans chef de projet R&D et Innovation dans le secteur de la restauration. En 2020, les cartes sont rebattues et après une belle rencontre par le réseau, Catherine décide de co-fonder une entreprise à impact autour de la réduction des emballages alimentaires à usage unique où cela est possible grâce au retour de l’acte de consigne.

 Après mes études, j’ai eu la chance de travailler 8 ans en R&D sur le développement de projets culinaires en restauration dans un grand groupe de restauration collective, puis 2 ans dans une start-up autour de l’innovation. Ces deux expériences très complémentaires et toujours sur mon secteur fétiche de la restauration m’ont permis d’acquérir un solide bagage de gestion de projets et de comprendre les différents enjeux de gestion entre un grand groupe et une petite structure. 

Depuis début 2020, avec Laurence Payre et David Chessé mes associés, nous nous sommes trouvés pour développer NoWW et on ne se lâche plus. Notre métier est de faire passer nos clients du jetable au réutilisable dans la vente à emporter, en installant des solutions d’emballages consignés et réutilisables. Comment ? On facilite le retour des contenants consignés en boutique grâce à nos technologies de collecteurs permettant 100 % de traçabilité. Le tout en créant des emplois non délocalisables en France, pour des personnes en parcours d’insertion. 

Je fais partie de la communauté Elles Sont Food ! depuis 3 ans : j’aime y découvrir des lieux, produits ou entreprises créés par des femmes et toujours très inspirants. Elles Sont Food ! est aussi une communauté dans laquelle nous faisons des rencontres et échanges sur des parcours très pertinents. Un de mes challenges est de concilier vie familiale et vie professionnelle. Même si ce sujet tend à devenir de plus en plus un sujet d’homme, également, de mon côté je n’ai pas hésité à venir avec mon bébé de 2 mois à une super rencontre d’Elles Sont Food ! chez Fan de Carotte ! 

Bref, ce que j’apprécie avec ce réseau est de me dire que je trouverai toujours des femmes expertes d’un sujet, qui partagent les mêmes valeurs de diversité et d’entraides et avec lesquelles je pourrai travailler. 

NoWW, la consigne clé en main pour restaurant et cafeterias

@nowasteinmyworld

Catherine Rouanet

 

Dométhilde CAILLET, CHOCOLATHILDE 

Dométhilde Caillet

Dométhilde est chocolatière et photographie culinaire, une femme à multiples casquettes ! Elle a décidé d’aider les artisans et entrepreneurs de la Food dans leur communication visuelle à travers des reportages photographiques afin de montrer leurs savoir-faire, leurs valeurs ayant un patrimoine riche dans le monde culinaire. 

Étant chocolatière avant d’être photographe, je suis depuis mes 17 ans dans le monde du travail, l’apprentissage pour être plus exact. J’ai effectué un CAP pâtissier, une mention complémentaire, un CAP chocolatier et pour finir un BTM (Brevet Technique des Métiers) chocolatier. Je prône l’apprentissage et je ne cesse de dire que c’est une excellente formation. Rien ne vaut d’être dans l’action, au cœur du métier ! 

Cependant en tant que femme, même si les métiers de bouche sont plus ouverts aux femmes depuis quelques années, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ! Certes, c’est un métier dur, physiquement et moralement. Il faut avoir le caractère pour !  Et le monde culinaire est un monde principalement d’hommes, où les enseignements se font à l’ancienne, les mentalités se font vieillottes, limitées par des a priori et des valeurs d’un autre temps bien ancrées ! En tant que Femme et Nouvelle génération, nous devons casser les codes, franchir des barrières, nous faire entendre. 

Je veux être dans le partage, montrer que nous pouvons réussir jeunes, femmes et pleines d’ambition.  J’ai le souhait d'aider les femmes à rayonner, à avoir confiance en elles dans ce monde culinaire. Je ne le prône pas uniquement en cette Journée Internationale des Droits des Femmes. Nous devons nous faire entendre chaque jour. Il y a encore énormément de choses à faire pour atteindre l’égalité femme-homme ! 

https://domethilde.com/chocolathilde/

https://www.instagram.com/chocolathilde/

Dométhilde Caillet

 

Emmanuelle RIBOUD, RESSOURCES  

Emmanuelle Ribaud

Passionnée par la cuisine, Emmanuelle RIBOUD, juriste de formation décide en 1997 de passer un CAP cuisine et devient Cheffe. Concernée par la planète, elle est impliquée auprès de ETHIC OCEAN et du Label ECOTABLE dont elle est la marraine.  Elle a fondé RESSOURCES un labo-boutique dédié à la réappropriation du repas quotidien. 

La 1re femme qui m’a inspirée est Anne Sophie Pic. Je lui ai écrit il y a 15 ans pour partager avec elle mes doutes et ma quête de bien faire ; elle m’a répondu pour m’encourager. J’apprécie également le travail de Adeline Grattard, « droite » et 100 % investie dans sa cuisine, je vois en elle une grande authenticité. 

Les femmes sont aujourd’hui un peu plus visibles en cuisine et sont de plus en plus nombreuses à prendre la parole, notamment sur le sujet du sexisme auquel elles sont parfois confrontées. C’est un sujet qui me tient à cœur, et le respect est au centre de ma façon de travailler avec mes équipes. L’art de se parler est fondamental ! 

Profondément indépendante, mon parcours a été rythmé par des rencontres, de belles réussites mais aussi des échecs. J’ai appris de mes erreurs et ainsi pu développer ma vision, mon goût. J’aime par-dessus tout, les sauces, les assaisonnements, la cuisson des légumes, les couleurs J’ai aussi fait le choix de pouvoir concilier cuisine et vie de famille, une de mes priorités. 

Le travail est central dans mon parcours ; notre métier est dur, impliquant physiquement et psychiquement éprouvant. Chaque remise en question a été une occasion de changer, d’évoluer pour toujours continuer. Car il n’y a pas un endroit où je me sente mieux que dans une cuisine, je me sens « chez moi », même 20 ans après mon CAP. 

Autre élément central dans mon approche : les questions écologiques. J’ai ouvert RESSOURCES, une cuisine professionnelle ouverte sur la rue pour s’interroger sur les mutations nécessaires de nos pratiques de cuisine pour développer une cuisine durable. Questionner et trouver une nouvelle voie, une nouvelle place pour le cuisinier, un maillon entre les mangeurs et le monde paysan !

La journée du droit des femmes représente pour moi un rappel qu’il reste du travail ! Œuvrer  pour la juste place des femmes et la transition écologique vont de pair.  Ces 2 combats demandent un remaniement des structures établies, une nouvelle culture avec une place moderne pour chacun où hommes et femmes seront libres d’entreprendre, de rechercher leur épanouissement. 

www.ressources.green

https://instagram.com/ressourcesgreen

https://www.instagram.com/emmanuelle_riboud

Emmanuel Riboud

 

 

Géraldine PORCHER, METS CONSEILS

géraldine Porcher

Géraldine Porcher est la dirigeante de METS CONSEILS. Elle a allié ses 2 passions, la gastronomie et l’expérience client en créant il y a 5 ans, un organisme de formation. 

En tant que cliente, il me semble essentiel d’être bien reçue, d’avoir envie de découvrir des produits, de sentir la connexion avec le (la) vendeur (euse). C’est pourquoi j’ai décidé d’en faire mon activité professionnelle en créant Mets Conseils.  Ma spécialité : l’accompagnement des Boulangeries Pâtisseries. 

Valoriser la femme dans la Food, et particulièrement dans la Boulangerie Pâtisserie, est important pour moi. Les vendeuses, les patronnes… manquent à mon sens de considération en Boulangerie Pâtisserie. C’est encore un univers très masculin où l’environnement de la production est central. Et pourtant, spécialistes des formations vente, nous voyons combien chaque jour le rôle et l’impact d’une boutique bien animée. Une équipe de vente dynamique et commerçante fait le succès de l’entreprise. Les vendeuses, car il y a encore peu de vendeurs dans ce milieu, ont en effet un rôle clé dans la performance des boutiques. 

Par ailleurs, si historiquement les boulangères étaient traditionnellement les épouses des boulangers, il y a désormais de plus en plus de femmes boulangères qui font le pain avec autant de talent que les hommes. Celles-ci font face à des formateurs et des collègues qui n’ont pas été habitués à la mixité au fournil, ce qui n’est pas sans créer certaines difficultés. 

Il semble essentiel de rendre l’univers de la boulangerie plus inclusif afin d’y attirer et d’y garder tous les talents… dont les talents féminins. 

La journée internationale des droits des femmes est une occasion de fêter les victoires et les acquis, de faire entendre leurs revendications et de mettre en place des actions pour l’amélioration de leur situation. Mais le combat n’est pas que le 8 mars, c’est toute l’année ! 

www.metsconseils.com

https://www.linkedin.com/in/geraldineporcher/

 géraldine Porcher

 

Hanane TANCREDE, Mama Nissa 

Hanane Tancrëne

Hanane Tancrède est diplômée de l’ESSEC et actuaire de formation. Après une carrière de 12 ans dans l’assurance, elle décide en 2018 de changer radicalement de perspective professionnelle. Une envie irrépressible de renouer avec ses racines l’a conduite à imaginer et élaborer le projet Mama Nissa. 

L'idée de Mama Nissa, c'est avant tout un livre de cuisine traditionnelle Algérienne ... Un livre que ma maman, Anissa, m’a donné en me disant qu'il serait temps que je transmette cet héritage à mes deux enfants. Ce livre c'est celui qu’elle-même avait reçu pour son mariage il y a plus de 40 ans à Alger. L’idée m’est alors venue de faire découvrir le terroir Algérien dans un format fast casual, dépoussiérant les codes, mais tout en gardant la tradition de chaque recette, concoctée par Anissa qui forme l’équipe en cuisine.

Le projet Mama Nissa a été incubé au sein de l’école Ferrandi et a vu le jour en septembre 2020, au 14 rue Mandar. Malgré la formation d’une équipe professionnelle, la présence de ma maman Anissa en cuisine est essentielle. Elle forme l’équipe et leur transmet chaque recette, procède au mélange d’épices, goûte, corrige, conseille. 

L’entreprise, que je gère avec ma mère connaît un bel accueil par le public qui découvre le répertoire culinaire Algérien et apprécie les saveurs de cette « cuisine de maman ». Pour moi, les femmes jouent un rôle essentiel dans la transmission de l’héritage culturel. La cuisine fait partie intégrante de la culture d’un pays. Elle en révèle l’histoire (l’Algérie a connu plusieurs influences culturelles – Ottomanes, Espagnoles, Juives, Françaises…) mais aussi la géographie (le climat méditerranéen au nord de l’Algérie offre une cuisine totalement différente de son sud désertique). Les recettes se transmettent de mère en fille, de grand-mère à petite fille. Cela passe par les femmes. 

Aussi, ma mère est très féministe (et elle me l’a transmis !). Elle s’est toujours battue pour son émancipation et celle de ses filles. Et cela est toujours passé par l’éducation et la formation. En cette journée du 8 Mars nous aimerions inciter les femmes qui ont un savoir-faire culinaire, à se former pour en faire un métier ; ce savoir-faire ne doit pas rester cantonné à leur espace privé, leur cuisine personnelle. Elles ont tant de choses à transmettre. Nous soutenons par exemple le programme des Etoiles et des femmes qui permet précisément à des femmes issues de quartiers difficiles à se former à la cuisine professionnelle pour en faire leur métier et s’émanciper. Et ce sont souvent des femmes à qui on a déjà transmis le goût de cuisiner. Et ces femmes seront les bienvenues chez Mama Nissa qui aimerait développer et étendre le concept.

www.mamanissa.fr 

 Insta : @mama_nissa_paris

Anna Trancrède

 

Juliette SABATIER, Tiny Bird 

 Juliette

Après des études en ingénierie chimique à l’ENS Paris Saclay, Juliette a décidé de se lancer dans l’entreprenariat en cofondant TinyBird. Passionnée de sport et de nutrition c’est très naturellement qu’elle a souhaité intégrer le monde de l’agroalimentaire en concevant des produits gourmands et sains. 

J’ai toujours été passionnée par les sciences, c’est pour cette raison que je me suis orientée vers des études d’ingénieure. J’ai découvert l’entreprenariat au cours de celles-ci et l’idée de monter son propre projet m’a tout de suite plu. J’ai donc créé TinyBird pour alier mon goût pour la food, la nutrition, et l’industrie. 

Je me suis lancée avec mon associée Lise, et nous sommes ravies de faire partie d’une génération où de plus en plus de femmes osent se lancer. Nous menons notre projet sans nous soucier d’être deux femmes mais plutôt en tentant de tirer parti de cette différenciation. Nous n’avons pas réellement rencontré de difficultés liées à notre genre, mais nous pouvons imaginer ce qu’il se passerait si l’une d’entre nous était un homme. Par ailleurs, nous ne pouvons ignorer que certains comportements ou certaines remarques ne nous auraient pas été faites si nous étions des hommes (plus âgés de surcroît). 

Il est évident que la diversité, de manière générale, est la clé pour mener un projet qui puisse durer dans le temps en conservant des valeurs fortes et un engagement de sa communauté. Les femmes doivent donc faire partie intégrante de cet univers, et pouvoir avoir autant d’ambition que les hommes. Cela veut dire plus de femmes qui se forment dans ce milieu (formation de cuisine, ingénieure chimiste ou agroalimentaire etc..). Et davantage de femmes dans tous les postes de la chaîne (cheffe de restaurant, R&D, entrepreneure..).

La journée internationale des droits des femmes est l’occasion de mettre en lumière tous les problèmes liés à notre société, mais aussi les avancées que nous pouvons observer à ce jour. Par ailleurs, les efforts doivent être faits tout au long de l’année, pour un changement plus rapide. Jusqu’au jour, peut-être, où cette journée deviendrait obsolète. 

www.tinybird.fr ;

instagram : @tinybird_inc

Latefa et Nawel NEBIA, AMIMA RESTAURANT 

Nawel et Latefa sont deux sœurs passionnées de cuisine et d’entrepreneuriat ! Après des études en école de commerce pour Nawel et des études d’ingénieure pour Latefa, elles ont décidé de quitter leurs jobs respectifs pour lancer AMIMA en 2019, un restaurant au pied des bureaux qui propose une offre de pauses déjeuner saines et équilibrées d’inspiration méditerranéenne à Saint Ouen. 

La création d’AMIMA est un projet que nous avons pensé pendant plus d’un an. Nous avions envie de créer un lieu au pied des bureaux, dans une zone délaissée par une offre de restauration de qualité. Nous avons voulu proposer aux salariés travaillant à Saint-Ouen une vraie pause déjeuner originale et ensoleillée à la fois dans l’assiette et à travers un lieu convivial et chaleureux ! 

Nous avons toujours voulu entreprendre dans la food et ne venant pas de ce domaine, nous nous sommes lancées sans à priori sur les difficultés que nous pourrions rencontrer ! Avec le recul on se dit que c’est un plus qui nous a permis de ne pas nous mettre trop de barrières. 

Notre plus gros obstacle a été face aux banques, un classique presque ! L’argument de jeunes femmes sans expérience nous a été avancé plus d’une fois avant de trouver une seule banque qui acceptait de nous suivre. 

Une autre forme de « difficultés » est parfois le ton paternaliste que certains de nos interlocuteurs se permettent de prendre, que ce soit pendant nos travaux ou encore venant de nos fournisseurs et partenaires. Chacun y va de son conseil alors que vous n’avez rien demandé ! 

On constate depuis bientôt 3 ans, où nous faisons partie de l’écosystème de la food et de la restauration, que les femmes sont encore bien peu représentées. Cela nous frappe d’autant plus lorsque l’on assiste à des événements ; les tables rondes sont par exemple trop souvent masculines. 

De notre côté, pour l’ouverture de notre restaurant, on s’est entourées inconsciemment de femmes : notre maman architecte, notre directrice artistique Valentine et puis ensuite dans le recrutement de notre équipe qui est majoritairement composée de femmes. Cela fait d’ailleurs sourire notre clientèle ! C’est notre manière à nous de faire en sorte que plus de femmes trouvent leur place dans ce milieu. 

Pour nous, la journée des droits des femmes permet de mettre en lumière des femmes et montrer qu’elles sont capables d’entreprendre ce qu’elles souhaitent. Elle doit également servir à faire tomber les barrières que se mettent inconsciemment beaucoup de femmes. En somme, que l’on puisse enfin vivre notre vie en harmonie avec ce que l’on souhaite et non pas ce que la société nous impose. 

https://www.amimarestaurant.com/

https://www.instagram.com/amima_restaurant/?hl=fr

NavelNaefa et Nawell

Marie-Hélène KENNEDY, QUIRKY CONSULTING

Marie Hélène

Juriste de formation, après 20 ans passés dans le lobbying pour des assureurs mutualistes, Marie-Hélène Kennedy ouvre Quirky Coffee shop autour du Café de Spécialité. Après sa revente en 2019, elle commence à accompagner des porteurs de projet dans le secteur CHR, et plus particulièrement Salon de thé, Coffee shop ou encore Torréfacteur. 

J’ai lancé Quirky Consulting fin 2019 pour accompagner individuellement et former en collectif les porteurs de projet dans le secteur CHR. De l’idée à l’ouverture du commerce, j’accompagne l’Entrepreneur pour être certaine qu’il réalise son rêve mais dans une optique d’en vivre et donc d’être rentable. 

En tant qu’ancienne propriétaire de Coffee shop, je partage ma passion de la cuisine entièrement faite maison à base de produits frais et de qualité, des tendances végétarienne, véganes ou encore sans gluten, des problématiques liées à la « Food » ou encore liées au Café de Spécialité, véritable tendance aujourd’hui du secteur. 

De plus en plus de porteurs de projet dans la restauration sont des femmes en reconversion professionnelle qui veulent lancer leur propre entreprise de Commerce de proximité. Les mois de confinement les ont obligées à réfléchir sur leur situation professionnelle et personnelle, le sens qu’elles voulaient donner à leur travail au quotidien et nombreuses sont celles qui nous font part de l’absurdité qu’elles ressentent à travailler sans trop savoir pourquoi derrière leur ordinateur. Cette période leur a permis de franchir le pas et de se lancer. 

Ces futur(e)s « Nouveaux/nouvelles Commerçant(e)s » sont avides de liens plus profonds et de valeurs telles que la volonté de mettre en avant par exemple les producteurs locaux, les circuits courts, et l’humain. Je les accompagne, au-delà de ces valeurs essentielles, pour qu’ils puissent offrir au client une expérience globale unique, mais qui saura aussi trouver une rentabilité, clé du succès sur le long terme. 

Les femmes propriétaires de restaurants devront non seulement arriver à convaincre leur banquier de la viabilité de leur projet, gérer des travaux parfois lourds et complexes face à des équipes essentiellement masculines qui ne les prennent pas toujours au sérieux, puis gérer une équipe avec des métiers différents du service à la cuisine, sans compter les livraisons le tout impliquant une très bonne forme physique pour faire face à des tâches souvent lourdes. Mais force est de constater que les femmes peuvent réussir dans ce métier aussi bien que les hommes. 

La journée internationale des droits des femmes permet de mettre en lumière les inégalités dont souffrent encore trop souvent les femmes en France, mais aussi dans beaucoup d’autres pays par rapport à leurs homologues masculins, plus particulièrement dans le secteur de la restauration, même si de plus en plus de femmes Chefs, on le constate, se lancent, avec beaucoup de succès à la clé. 

https://www.linkedin.com/in/mariehelene-kennedy-formation/

 

 

Valentine SOURICE,  Fan de Carotte 

Valentin Sourire

Avant d’être passionnée de cuisine,  c’est dans la communication de grandes marques de cosmétiques que Valentine, 32 ans, a fait ses armes. Baignée depuis le plus jeune âge par les grands repas en famille et les balades sur les marchés de petits producteurs, c’est en 2019 qu’elle décide d’ouvrir FAN DE CAROTTE, une cantine, traiteur et marché pensée pour satisfaire les appétits de toutes les générations. 

Fan de Carotte part de cette volonté d’ouvrir un lieu où on se sente comme à la maison et qui soit au service de nos clients de quartier et une vitrine pour nos fournisseurs : des plats de saison, 100 % faits-maison avec une carte évolutive chaque semaine pour suivre au mieux les arrivages de nos producteurs. Producteurs et fournisseurs que depuis un an nous mettons encore mieux en avant à travers notre nouvelle activité de marché-épicerie fine qui permet à nos clients de profiter des superbes produits utilisés au restaurant. 

En l’espace de 2 ans je suis passée d’un secteur ultra féminin (les cosmétiques) à la restauration où les femmes en tant que gérantes et cheffes sont malheureusement trop rares. Dès les débuts de l’aventure, j’ai senti qu’il serait pour moi impossible de travailler avec des commerciaux « avec 30 ans de métier » pour qui les femmes – jeunes qui plus est- n’ont pas vraiment leur place dans le secteur : un des points clés a donc été de choisir des collaborateurs et fournisseurs jeunes, dynamiques, qui ne travaillent pas avec moi en fonction de mon sexe mais en fonction de mes valeurs. 

J’ai une clientèle très familiale, à majorité même féminine, mais aussi des clients pères de famille très à cheval sur la qualité de nos plats : et je suis fière d’aussi bien discuter de l’origine de mes produits avec mes clientes que de parler plats végétariens avec mes clients. Il faut arrêter de penser que le végétarien est réservé aux femmes et que les hommes ne mangent que des côtes de bœuf ! 

Pour moi le plus important dans la journée des droits des femmes rapporté au secteur de la food c’est de rappeler que bien manger, travailler les bons produits ne doit jamais être une affaire de sexe, d’âge ou encore de position sociale. 

Une femme à la tête d’un business dans la food a d’autant plus ce rôle matriarcal de rappeler que bien manger est synonyme de bonne santé mais aussi vecteur de valeur sociale et de rassemblement, valeurs ô combien essentielles. 

https://www.fandecarotte.com/

https://www.instagram.com/fandecarotteparis/

Valentine sourire

 

 

elles sont food :

 

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