Raphaël Roques nous avait prévenus au Congrès du Snacking de juin dernier, que l’heure de la croissance avait sonné après le succès du pilote de Lyon 3-Monchat inauguré en février dernier, les bons scores de l’antenne de Villeurbanne et les projets en ligne de mire. Des ambitions portées par la demande et le fort potentiel du marché liés à la transformation digitale du secteur. Et pour le coup, les deux prochains incubateurs de Food’Lab confirment un modèle gagnant et différenciant.
"Nous sommes tout sauf de simples bailleurs puisqu’en dehors de mettre seulement à disposition des cuisines prêtes à l’emploi (sauf matériel de cuisine) contre un loyer mensuel, c’est un ensemble de services, de conseils et d’accompagnement que nous proposons aux restaurateurs qui souhaitent se lancer ou tester une nouvelle zone de chalandise", Raphaël Roques, Président de Food'Lab.
La prochaine étape c’est donc l’incubateur de Grenoble qui ouvrira sur 200 m² en octobre sur le même principe que Lyon mais avec 6 cuisines accessibles, bien sûr, aux livreurs des plateformes mais aussi aux clients invités à venir retirer leur commande directement auprès de chaque échoppe. 15 marques virtuelles sont au portefeuille de ce site pour 6 cuisines louées par les restaurateurs Brut Butcher, Frite Alors ! Burger World (smash burger halal), Pout’s Corner ainsi que l’opérateur valentinois de dark kitchens, Breaking Food qui arrivera avec ses signatures Oui Chef ! Père Castor, Fish Up, My Poutine, Chicken Dace.
Puis, le coup d’après, très important pour le trio, c’est la construction de leur vaisseau « admirable », comme l’indique Raphaël. Un flash ship de 1 500 m² dont 1 200 m² couverts, programmé à Lyon-Vaise pour décembre. « C’est un projet à la hauteur de nos ambitions, et témoin à grande échelle de nos savoir-faire ». Même principe que leurs autres sites mais avec, cette fois-ci, deux allées centrales pour accéder aux différentes cuisines mais surtout, un jardin intérieur pour internaliser le flux des livreurs. « Et réduire considérablement toutes formes de nuisances sonores », se réjouit Raphaël qui indique avoir déjà précommercialisé 13 des 17 cuisines du programme et reste très confiant pour la suite. Afin de limiter la cannibalisation entre marques et diversifier l’offre, Food’Lab garde comme principe de ne pas faire cohabiter trop de thématiques semblables.
Lancée au printemps dernier, leur market place FoodLab Shop, une sorte de food court en ligne, connaît une belle montée en puissance. Une nouvelle pièce va être ajoutée au puzzle dans les prochains jours avec la mise en ligne du click & collect multi-enseigne. En bref, on pourra dans une seule commande, associer plusieurs thématiques de restauration proposées par la cuisine partagée. Un service supplémentaire qui devrait satisfaire tous les frustrés des commandes groupées monoproduit.