Comme prévu, la consolidation du marché de la livraison de repas est en marche. Après Take Eat Easy en 2016, c’est au tour de Foodora de jeter l’éponge en France. Delivery Hero Group, acteur mondial majeur de la commande et la livraison de produits alimentaires en ligne mais aussi société mère de Foodora a annoncé, dans un communiqué laconique (publication de ses comptes semestriels), que malgré des commandes qui ont augmenté de 60 % au premier semestre 2018, un CA en progression de 60 %, l’acquisition de hipMenu en Roumanie, d’iFood en Argentine ou encore l’investissement de 51 M€ dans la plateforme de livraison européenne Glovo, elle avait cédé ses activité au Brésil et qu’elle prévoyait de le faire en France, en Australie, en Italie et aux Pays-Bas.
Malgré des prévisions d’activité réévaluées en hausse entre 760 et 780 M€ pour 2018 mais une rentabilité qui ne sera pas au rendez-vous, Delivery Hero qui avait réussi son entrée en bourse en 2016 en levant 996 M€, coupe déjà les branches « non rentables ». Pour l’heure, la filiale française Foodora est à vendre. Ce que nous a confirmé Stéphane Mac Millan, DG France qui n’ajoute pas de commentaire mais tient à rassurer les restaurateurs français qui seront rémunérés de leurs commandes. La société mère devrait communiquer dans les prochains jours sur la destinée de son antenne française.
Nous sommes un groupe coté, et nous honorerons nos partenariats, Stéphane Mac Millan.
Arrêt des activités ou reprise, rien n’est moins sûr dans un marché plus que concurrentiel. Quoiqu’il en soit, les autres acteurs de la commande en ligne se démènent avec des modèles qui sont appelés à évoluer. D’ailleurs Deliveroo qui revendique le leadership en France imprime son tempo.
Avoir avoir annoncé fin juin qu’il ouvrait sa plateforme aux flottes des chaînes disposant de leurs propres livreurs, il inaugurait début juillet sa première cuisine relais à Saint-Ouen en région parisienne en accueillant déjà 8 restaurateurs partenaires.