Avec 5 % du marché, les plats « livrés ou emportés » ont le vent en poupe. Un sondage réalisé par le cabinet NPD Group indique une très forte croissance du « Click & Collect » qu’il évalue à 323 millions de visites, contre 247 millions pour la restauration livrée. Ce canal a progressé de 51 % en deux ans. Pour Maria Bertoch, experte foodservice au sein du cabinet d’étude et paneliste, c’est la flexibilité du Click & Collect qui explique cette bonne santé. « Une souplesse qui prend toute sa dimension à l’heure du déjeuner puisqu’en anticipant sa commande, le client bénéficie d’un large choix de plats, se dispense de frais de livraison et évite l’attente aux heures de pointe ». Ce qui constitue pour l’experte, de vrais atouts pour les professionnels situés dans des zones d’affaires ou commerciales. Dans la restauration rapide, le click & collect est au coude à coude avec la livraison. Tandis que les plateformes de livraison donnent accès à un large choix d’établissement, la VAE mise sur la proximité et la praticité.
En relation directe avec le client final, le restaurateur de quartier peut consolider sa relation à travers des programmes de fidélité et des menus attractifs tout en gardant un œil sur la qualité. Si de nombreuses enseignes tentent l’expérience avec des agrégateurs, elles ont aussi enclenché leur propre application de « Click & Collect » telles Brioche Dorée, Pomme de Pain ou encore la Mie Câline alors que Subway a privilégié un partenariat avec les plateformes de livraison. La précommande s’installe aussi chez les retailleurs comme chez les commerces de proximité avec des opérateurs actifs tels Rapidle ou Speedle, explique NPD Group qui souligne, par ailleurs, que les valeurs écoresponsables montent en puissance. To Good to Go connaît une forte croissance en France, Deliveroo Australie récupère les emballages après la livraison tandis qu’une enseigne de livraison de pizza a opté pour des emballages inox qui sont repris ensuite chez les clients.