Après les 30 millions levés en octobre 2017 et les 115 millions d’euros de l’été 2018, le spécialiste de la livraison à la demande fait encore mieux en annonçant une nouvelle levée de fonds de 150 millions (169 millions de dollars). Le tour de table, dirigé par l’entreprise de capital-risque fortement présent dans l’univers de la Tech Lakestar, avec la participation de Drake (propriétaire de la franchise Papa John’s), Korelys Capital et Idinvest a en effet été clôturé ce mardi 30 avril. La startup barcelonaise, qui a pris le parti de tout livrer (repas, courses, produits pharmaceutiques...), utilisera ces fonds pour soutenir sa croissance globale. Ses objectifs sont multiples : renforcer son équipe d’ingénieurs, innover sur le segment du « on-demand » de sorte à intégrer davantage de commerçants dans son offre, et ainsi devenir l’application du quotidien des urbains.
Lancée en 2015 par Oscar Pierre et Sacha Michaud, l’application Glovo est aujourd’hui déployée dans 20 pays à travers le globe, dont la France depuis 2016. Avec un part-prix de généraliste puisque l’application doit permettre de se faire livrer « tout ce qu’ils souhaitent » en seulement 20 minutes. Aujourd’hui, la société affirme compter plus de 900 partenaires en Ile-de-France. A l’échelle internationale, c’est en moyenne une ville ouverte tous les 4 jours l’an dernier par Glovo qui emploie un millier de personnes, avec des croissances particulièrement fortes en Amérique Latine et sur la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Ainsi, la startup entend aujourd'hui doper la croissance de ses équipes Tech. Fort de la nomination de Mustafa Sezgin en tant que "VP of engineering" en 2018, Glovo ambitionne le recrutement de 300 nouveaux ingénieurs Tech pour soutenir l'ancien homme fort de Uber et SoundCloud. Ces nouvelles équipes d’experts auront pour mission de « créer une expérience client plus intelligente et plus efficace, à réduire le temps d'attente des coursiers entre deux courses, mais aussi à prendre le lead des marchés africains, européens, et sud-américains », précise-t-on dans le communiqué d’annonce.
Au-delà de la restauration et des supermarchés, Glovo entend étendre son offre de services avec plusieurs commerces déjà pointés (pressings, commerces d'alcool, pharmacies, épiceries de quartier...). La startup projette, pour ce faire, de créer davantage de "supermarchés virtuels", qui permettront à tous ces commerces de livrer leurs clients en moins de 20 minutes.
"Nous souhaitons devenir leader sur tous les marchés que nous pénétrons en fournissant une expérience unique à nos clients, nos utilisateurs et nos partenaires. Nous sommes convaincus que des innovations telles que les supermarchés virtuels, ainsi que notre volonté de réunir tous les besoins des citadins dans une seule et même applications, nous confèrent un avantage concurrentiel significatif sur le marché pour l'année à venir", a ainsi précisé le co-fondateur et CEO de Glovo, Oscar Pierre.
Ces "supermarchés virtuels", déjà mis en place à Madrid et Barcelone, devraient être déployés rapidement dans les pays prioritaires pour Glovo, et ainsi contribuer à améliorer l'expérience de ses utilisateurs à travers le monde. Enfin, dans la lignée des cuisines Deliveroo Editions et autres Dark Kitchen, Glovo entend miser sur son tout nouveau projet - "Cook Room" : des restaurants sans client, dédiés uniquement à la préparation des plats dédiés à la livraison. Glovo a d’ailleurs déjà lancé ses Cook Rooms en Espagne avec l'ambition d'un déploiement mondial.