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Fintech : les Français et leur rapport aux espèces en 2020 !

6 Mars 2020 - 8503 vue(s)
Voici un sujet qui brûle les doigts… Face à l'augmentation des paiements par carte bleue et mobile, quelle est la place du paiement en espèces en France ? Pour quels types d'achats les consommateurs Français payent-ils en espèces et pourquoi ? Voici les résultats de l’étude Opinion Way réalisée en janvier 2020 pour Sumup, l’un des leaders mondiaux du paiement dématérialisé. Décryptage…

Face à un monde qui va toujours plus vite, les Français ont largement adopté le paiement via la carte de paiement afin d’éviter les temps d’attente nécessaires au traitement de leur achat. Le succès du paiement sans contact en est la preuve. Nombreux sont les consommateurs qui « exigent » aujourd’hui cette option au commerçant, et c’est d’autant plus vrai pour les achats du quotidien et les commerces de proximité dont la restauration fait partie. Le « life hacking » consistant à retirer tout irritant dans ses actes d’achats et de consommation est particulièrement actif auprès des plus jeunes afin de rendre le plus indolore cet instant de consommation pas si agréable… Que faut-il retenir de cette étude ?

Les Français sont de plus en plus friands du paiement dématérialisé dans leurs achats quotidiens : la restauration et la boulangerie en tête

45 €, c’est la somme moyenne en espèces que les Français ont en poche, mais la majorité d’entre eux n’ont que 30 €, voire moins à raison de 45 %. 24 % n’ont pas de monnaie du tout sur eux. De nombreux professionnels de la proximité n’ont pas encore adopté le paiement dématérialisé par carte de paiement et les seuils d’acceptation d’achat imposés par les professionnels sont encore très hauts : il est courant de voir chez les commerçants des paliers à 10, 20, voire encore 30 €, et c’est bien la raison pour laquelle ils conservent le paiement en espèces. Ils sont d’ailleurs 68 % à privilégier le paiement en espèces en boulangerie car ces derniers n’acceptent pas le paiement dématérialisé… prétextant des frais bancaires élevés… Pourtant, ce seuil d’acceptation du consommateur diminue de 8 points en un an : les consommateurs seraient prêts à régler de petites sommes via le paiement dématérialisé avec des seuils d’acceptation dès 1 € pour s’acquitter rapidement de l’achat d’une baguette, voire d’un sandwich. Enfin, si les Français conservent encore des espèces sur eux, c’est avant tout par habitude mais aussi pour réaliser un achat impromptu et coup de cœur auprès d’un commerçant qui n’accepterait pas la carte bancaire à partir de certains seuils…

La restauration, bonne élève du paiement dématérialisé, la restauration rapide est particulièrement dynamique

92 % des acteurs de la restauration acceptent la carte bancaire bien devant les commerces de sport, le coiffeur, le taxi et les services d’urgence. La restauration rapide, dont le cœur de cible est âgé de 16 à 25 ans est particulièrement bonne élève et a été un « early adopter » du paiement dématérialisé révèle l’étude.

 

Le succès du paiement dématérialisé sans contact démocratise l’acte d’achat dans les commerces de proximité

Dans une pharmacie, vous vous apprêtez à régler des achats, pour une quinzaine d'euros. Votre pharmacien prend votre carte bancaire puis vous la rend, sans que vous ayez eu à composer votre code. Vous venez de payer via la technologie du "sans contact", qui nécessite simplement d'approcher la carte bancaire du terminal de paiement, pour peu que tous deux soient équipés du système NFC (Near Field Communication). Après plusieurs années d’expérimentation, le paiement sans contact a enfin décollé en France et apparaît comme un acte normal entré dans le quotidien des Français… Ils sont désormais 14 % à l’adopter en restauration et 61 % des professionnels interrogés l’acceptent désormais sur le territoire sans minimum d’achat, reléguant ainsi les espèces au second rang de leurs moyens de paiement privilégiés. 50 % d’entre eux mettent en avant les frais annexes (abonnement, frais de transactions…) pour ne pas proposer de moyens de paiement dématérialisés et obligent leurs consommateurs à se rendre au distributeur le plus proche de leur commerce…

Pourtant, « la France reste la première destination touristique mondiale et la tenue des Jeux Olympiques en 2024 devrait encore plus démocratiser le moyen de paiement dématérialisé tout comme le e-commerce : à condition de s’adapter aux attentes d’une clientèle asiatique convertie au paiement sans contact via le QR code. » explique Alexander Von Schirmeister, Executive Vice Président, Europe de SumUp Payments Limited.

Rompre les frictions entre les consommateurs et les professionnels des commerces de proximité

Conséquence logique entre l’offre et la demande, 40 % des Français se sont retrouvés dans une situation où il leur a été demandé de payer en cash alors qu’ils n’en avaient pas sur eux… Face à cette incapacité de payer par carte, 36 % des consommateurs abandonnent leur achat, tout simplement et sont particulièrement agacés en privilégiant des commerçants « modernes ».  Autant de possibilités de développement de chiffre d’affaires en moins… Les Franciliens s’en plaignent particulièrement puisque presque la moitié (48 % à Paris et 47 % en Ile-de-France) s’est retrouvée dans cet embarras. Alors problème de communication ou bien les commerçants font-ils encore de la résistance ?

Méthodologie de l’enquête :

Ce sondage « Opinion Way pour SumUp » a été réalisé auprès d’un échantillon de 1023 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas du 29 au 30 janvier 2020. L’échantillon a été interrogé en ligne. Le sondage auprès des 504 professionnels a été réalisé par téléphone sur système CATI du 3 au 13 février 2020. Téléchargez l’infographie « Paiements : les habitudes des Français et des Professionnels ».

L’avis d’Umameet.

Bonne nouvelle pour la restauration et particulièrement le snacking, porte drapeau d’une révolution digitale qui est en marche. Rendre l’acte d’achat indolore, c’est bel et bien ce qui est attendu par les consommateurs et les nouvelles générations adeptes de l’impulsion et du « I Want Eat ! ». Ne nous voilons pas la face, nous connaissons tous les motivations principales des commerçants à privilégier le cash… Sauf que les générations et les usages sont en train de changer pour s’installer durablement dans notre quotidien. Nul doute que l’affluence touristique attendue dans notre pays qui ne fait qu’augmenter malgré les crises sanitaires actuelles va encourager l’empreinte du paiement dématérialisé dans notre paysage. Nul doute, non plus, qu’au-delà des cartes de paiement, le mobile va devenir de plus en plus notre outil shopping universel, l’apparition des applications ApplePay, les GooglePay, les paiements via Whatsapp ou Messenger sont désormais possibles et déjà très développées sur de nombreux continents.

En vidéo : le Crédit Agricole fait la pub du service Apple Pay que ses clients ont attendu longtemps. Un jeune homme qui prend une confiserie en distributeur lorsque le métro est à quai…  un mot d’ordre pour vanter les mérites du paiement dématérialisé « rapide et sécurisé ».

Ces nouvelles technologies vont entrer dans l’usage de nos consommateurs les plus jeunes, poussant ainsi toutes les générations à suivre le mouvement et à trouver cela pratique et agréable en dédramatisant l’acte d’achat poussé pour l’impulsion et l’accès à des plaisirs et des services instantanés. L’heure de la cryptomonnaie s’annonce déjà… mais ce sera une autre affaire pour l’installer durablement ! Step by step !

#InSnackingWeTrust !

Pascal Perriot Web Manager Suivez Pascal Perriot sur @perriot_pascal
Commentaires (1)
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Par Loddonlad le 09/03/2020 à 21:13
Crêperie avec durant l'après midi des formules a 5-10 euros, la carte bancaire ne me pose pas de problème par contre la lourdeur des systèmes pour les Titres Resto dématérialises est très pénible à un tel point que j'envisage de ne plus les prendre !
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