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Les cafés français en souffrance, une restauration qui résiste

20 Janvier 2017 - 3647 vue(s)
France Boissons vient de présenter le 19 janvier les résultats d’une étude réalisée par le CREDOC sur l’évolution de la santé de la filière CHR en France depuis 6 ans. Si la crise économique a durablement affecté le secteur, de réelles disparités géographiques subsistent avec une région parisienne qui tire son épingle du jeu.

Le nombre de défaillances d'entreprises dans le secteur Hébergement-Restauration en France a augmenté de 25 % entre 2009 et 2015 pour atteindre le chiffre alarmant de 8 300 cette année-là. Les cafés sont les plus touchés avec une baisse de chiffre d'affaires de 10 % et des effectifs de 5 %, selon les résultats de l’étude présentée par Pascale Hebel, directrice du département consommation au Credoc. Lorsqu’on ramène le nombre des établissements à la population, le ratio pour les Cafés et les Hôtels a largement diminué, respectivement de -4 % et -7 %. Par ailleurs, l’indicateur mesurant la création de richesses (valeur ajoutée) régresse de 9 % pour le CHR, soit une perte de 2,3 milliards d’euros sur la période 2010-2014.  Celui-ci atteint même -13 % lorsqu’on s’intéresse spécifiquement à la catégorie des restaurants. Toutefois, ce dernier chiffre est à mettre en face de signaux bien plus positifs pour cette catégorie d’établissements. En effet, entre 2010 et 2015, le nombre de restaurants a progressé de 10 % et les effectifs ont bondi de 9 % (2010-2014).

L’Ile de France en locomotive

L’étude révèle également que la situation est très contrastée entre les territoires de l’Hexagone. Un tiers des habitants des communes de 5 000 habitants indiquent ne plus avoir de café en activité avec des régions particulièrement touchées comme les Hauts-de-France (-11 % du nombre d’établissements en 6 ans) et la Bretagne (-8 %). A l’inverse, l’Île de France, qui abrite un établissement du CHR sur 5, voit son nombre d’établissements bondir de 10 % (Cafés, Hôtels ou Restaurants) alors que la population n’a dans le même temps augmenté que de 3,5 %, d’où une concurrence forcément accrue. Présent lors de la conférence de presse organisée par France Boissons pour la présentation de l’étude, Jacques Chomentowski, le représentant de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) n’est ainsi pas tombé dans l’alarmisme. Pour lui, le salut des cafés français passera par la voie de l’innovation et la diversification. « Les Cafés français doivent aujourd’hui être capables d’offrir de nouveaux services à leurs clients », a-t-il ainsi martelé, en citant des exemples de petite restauration, de dépôt de pain ou encore de point de retrait pour les colis du commerce électronique.

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