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Les professionnels de plus en plus favorables à une restauration durable

15 Novembre 2018 - 2196 vue(s)
A l’occasion de la 3e édition de son colloque sur les enjeux et les tendances pour la restauration de demain, le distributeur Metro a dévoilé les résultats de son étude dédiée à la place du développement durable en restauration. Pour 52 % des professionnels interrogés, c’est aujourd’hui une tendance forte témoin d’une réelle attente de la part des consommateurs.

Dans un contexte général de défiance exacerbée vis à vis de l’alimentation, assisterait-on à une prise de conscience des professionnels de la RHF en faveur d’une restauration plus durable ? Le virage est en tout cas amorcé à observer de plus près les résultats de l’étude Metro menée du 11 au 25 septembre dernier (1038 clients transformateurs interrogés) qui témoigne d’une plus forte prise de conscience par rapport à l’an dernier. Ainsi, plus de la moitié des sondés (52 %) considèrent désormais que le développement durable constitue une tendance forte à la base d'une réelle attente de la part des consommateurs… C’est 5 points de plus qu’en 2017 ! Et ils ne sont plus que 4 % (contre 11 % il y a un an) à penser que ce sujet n’est qu’un effet de mode qui ne s’inscrira pas dans la durée. Par ailleurs, 58 % des professionnels interrogés estiment avoir un rôle à jouer et une part de responsabilité dans le développement durable (57 % en 2017).

Une véritable prise de conscience durable

L’étude Metro permet de dégager plusieurs enjeux majeurs qui sont dans l’ordre : le soutien aux producteurs et marchés locaux, le recyclage et la réduction des déchets, la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’utilisation de produits de qualité et le respect de la sécurité alimentaire et l’utilisation de matières respectueuses de l’environnement. Les motivations des professionnels pour la mise en place de pratiques de développement durable sont le respect de l’environnement (75 %), la volonté de rester fidèles à leurs valeurs (72 %) et une préférence pour les producteurs locaux (54 %). Ainsi, ils ne sont pas moins de 70 % à déclarer réduire, trier et recycler leurs déchets, 53 % privilégient une carte courte et 58 % utilisent des produits locaux afin de réduire leur empreinte carbone. Aussi, 44 % des transformateurs sondés agissent pour réduire leur consommation d’eau et 32 % introduisent le bio dans leurs menus.

Des attentes fortes vis-à-vis de l'amont

Par ailleurs, l’étude met en lumière des différences non négligeables en fonction des typologies de restauration interrogées. Ainsi, la restauration rapide est particulièrement sensible à la lutte contre le gaspillage alimentaire tandis que la restauration avec service à table prête davantage d’attention à la réduction de la consommation d’énergie. On observe également, en comparaison de l’année passée, une certaine levée des freins exprimés comme susceptibles de ralentir le changement des pratiques. Au premier rang desquels, le coût engendré puisqu’ils ne sont plus « que » 48 % en 2018 à estimer ne pas avoir les moyens financiers pour évoluer contre 57 % l’an dernier. 33 % (contre 40 % en 2017) précisent toutefois qu’ils ne trouvent pas encore les informations nécessaires à la réalisation de ces changements de pratiques et 37 % attendent des solutions de leurs fournisseurs pour agir. L’État apparaîtrait également pour 22 % des sondés comme le meilleur partenaire pour mettre en place des démarchés éco-responsables.

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