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L'acte d'achat, de plus en plus engagé et citoyen selon l'Agence BIO

24 Février 2020 - 22059 vue(s)
L’envie de bio, est partagée par l’ensemble des Français qui se disent prêts à changer leur façon de consommer, selon le baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France de l’Agence BIO qui vient de paraître. L’antigaspi, la réduction des emballages et le respect des agriculteurs figurent parmi leurs priorités.

La consommation de produits bio est une évidence pour les Français et elle s’installe dans leur quotidien. D’ailleurs, 71 % d’entre eux en consomment au moins une fois par mois, un niveau stable depuis deux ans même si la part des consommateurs réguliers (au moins une fois par semaine) progresse à 47 % (+ 10 points depuis 2015). Les moins de 35 ans ont spontanément intégré le bio dans leur alimentaire. 72 % des 18-24 ans et 78 % des 25-34 ans en achètent régulièrement. ¾ des consommateurs le sont depuis moins de 6 ans. La raison pour laquelle ils sont séduits par ces produits ? D’abord la volonté de préserver leur santé (surtout chez les plus de 65 ans) à 59 %, le goût et la qualité ensuite (51 %) puis la préservation de l’environnement pour 45 %.

"Le bio s’installe dans la consommation des Français et se développe sur toutes les tranches d’âge", Florent Guhl, directeur de l’Agence BIO.

Si les moins de 35 ans, la génération Z en tête, sont les "fers de lance" de la consommation, « l’envie de bio », comme l’ont précisé Philippe Henry et Florent Guhl, respectivement Président et Directeur de l’Agence BIO, est partagée par toutes les tranches d’âge de la population. Pour les jeunes, c’est un acte militant inhérent à des enjeux ethniques et environnementaux tandis que chez les plus de 50 ans, plus attentifs au respect des saisons et des produits locaux, on parle davantage d’acte citoyen. 61 % des 18-24 ans jugent important d’éviter le gaspillage (contre 55 % sur le total de la population) tandis que les 25-34 ans accordent davantage d’importance à la réduction de l’utilisation de plastique et d’emballage. L’autre éclairage majeur de cette étude est que la grande majorité des Français se dit prête à changer sa façon de consommer. Une évolution qui prend en compte le bio, mais aussi le local, l'éthique et le responsable, mais aussi et surtout, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la limitation des emballages et le respect des agriculteurs.

"La France est un pays moteur dans la bio et le 3e marché mondial avec une consommation de 9,1 md€ sur un marché mondial de 97 md€. Preuve en est, elle organisera du 21 au 27 septembre, à Rennes, le Congrès Mondial de la Bio", Philippe Henry, Président de l’Agence BIO.

Des habitudes alimentaires qui changent

Près de 6 Français sur 10 ont modifié leurs habitudes alimentaires ces trois dernières années. Un chiffre porté par les consommateurs de produits bio (+ 18 points en 3 ans), les femmes (63 %, les 24-35 ans (64 %). Ces populations expliquent limiter les pertes et le gaspillage (59 %), acheter plus de produits frais et de produits de saison et privilégier les produits locaux et les circuits courts. Des comportements qui changent avec notamment le retour au fait maison avec le plaisir de prendre à nouveau le temps de cuisiner (85 % des sondés sont d’accord) mais aussi un regard plus avisé sur les méthodes de production des produits achetés. Histoire d’assurer une alimentation plus saine et variée. La provenance et la qualité des produits, tout comme les circuits courts sont privilégiés. En clair, les 3 engagements majeurs des Français, par ordre d’importance sont :  d’éviter les pertes et le gaspillage, de consommer des produits de saison et d’acheter des produits locaux/circuits courts. Il s’agit de manger moins mais mieux. Preuve en est, le régime flexitarien progresse et séduit 11 % (contre 5 % l’an dernier) de nos compatriotes. Ce chiffre monte à 24 % chez les adeptes du bio.

Les boulangers-pâtissiers, de fortes attentes

Si, c’est les GMS qui restent le circuit d’achat le plus fréquemment cité par les consommateurs bio (quoiqu’en baisse de 4 points à 77 %), les derniers attendent beaucoup de la proximité. Et notamment des artisans chez qui ils souhaiteraient plus de produits bio (48 % alors qu'ils sont 23 % à en proposer). Et c’est chez les boulangers/pâtissiers que la demande est la plus fortement exprimée et demandée. Elle était de 56 % en 2017, elle est en 2019 de 76 % après 78 % en 2018. Suivent les primeurs (72 %) et les bouchers-charcutiers (72 %).

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