- 20 % du nombre des ingrédients dans les recettes des nouveaux produits mis sur le marché entre 2015 et 2019. 3 Français sur 4 qui déclarent consommer des produits bio régulièrement. Ou encore 21 % des exploitants vendent une partie de leur production en circuits courts. Pour les experts de l’agence Protéines XTC, spécialiste du conseil en innovation et communication en alimentaire, la ré-invention de notre alimentation est déjà là ! Mais quelles seront les prochaines grandes évolutions ? « Tous les 5 ans, 50 % de l’ofre alimentaire est renouvelée. Les bouleversements que nous constatons aujourd’hui nous laissent penser que ce chiffre va largement augmenter. 70 % ? 80 % de l’offre qui sera à créer ? Seules les entreprises qui auront stratégiquement abordé cette période de transition alimentaire résisteront », analyse Xavier Terlet, co-dirigeant de ProtéinesXTC.
A l’occasion de la sortie de la 3e édition de son analyse Food Vision, l’agence a ainsi sélectionné 6 axes majeurs de transformation au travers de 3 prismes : la sociologie de l’alimentation, l’innovation et la communication. A l’écoute des signaux faibles du secteur, Food Vision livre ainsi un certain nombre de clés sur les mouvements qui impacteront très prochainement l’agriculture, l’offre alimentaire (ingrédients, transformation agroalimentaire, emballages…) et les circuits et modèles de distribution et de restauration. « Nous devons aujourd’hui prendre en compte la complexité des consommateurs, mais aussi des enjeux qui touchent l’agroalimentaire. Oui, nous voulons de la transparence, de l’éthique. Nous voulons aussi à la fois le plaisir, la santé, la sécurité et la praticité. Et tout cela, à un prix abordable. L’enjeu des marques est de comprendre cette complexité et de trouver les leviers marketing et de communication qui facilitent la vie et rassurent, pour une confiance retrouvée », explique Virginie Becquart, co-dirigeante de ProtéinesXTC. Voici donc les 6 axes sélectionnés par ProtéinesXTC :
Xavier Terlet (ProteinesXTC) présente le FoodVision 2020 : les 6 défis de l'agroalimentaire sont...
La philosophie « acheter moins, profiter mieux » parle à de plus en plus de consommateurs. Cette aspiration à la sobriété est perçue comme étant le moyen d’améliorer l’empreinte de l’Homme sur l’environnement et passe par l’abandon du plastique (bouteilles et sacs notamment), le zéro déchet, le faire soi-même, le vrac et la recherche de recettes simples, etc…
Fait maison ? Produits de saison ? Eco-conception ? Bio ? Origine ? Juste rémunération ? Les réponses apportées par les marques aux attentes légitimes des citoyens ont « premiumisé » l’offre alimentaire. Cette dynamique atteint ses limites, tous les consommateurs n’étant pas prêts à en payer le prix.
Les scores, les notes et les labels se multiplient pour orienter le consommateur. Ils intègrent désormais, en plus des aspects qualité et santé, des caractéristiques environnementales, géographiques et de bien-être animal.
Entre la généralisation de la protéine végétale, le développement de l’agriculture urbaine et la protection des océans, notre relation à la nature a une incidence de plus en plus forte sur nos choix de consommation. Cette année aura été celle du burger végétal. Pour s’imposer comme une alternative durable et séduire le consommateur français, ces produits doivent rester source de plaisir, de naturalité et de praticité.
En 2019, nous avons vu se développer des actions communautaires localisées à fort impact national. Capitalisant sur la puissance des réseaux sociaux pour communiquer sur leurs diférentes revendications, les communautés, même marginales, ont désormais une portée médiatique significative. Les entreprises doivent intégrer cette nouvelle donne dans leur démarche d’innovation et de communication.
Les réseaux sociaux réinventent la relation entre les acteurs de l’industrie agroalimentaire et les consommateurs. Les Chefs communiquent directement avec leur public, de plus en plus jeune. Les marques, même les plus grandes, développent une offre locale, mais aussi expérientielle qui va au-delà du produit. La vente directe, qu’elle soit en ligne ou physique, continue sa progression.