Avec l’annonce de la réouverture de certaines structures et écoles, à partir du 11 mai pour accueillir les plus jeunes, on aurait pu s’attendre à un desserrement de l’étau du confinement sous conditions, notamment pour l’industrie hôtelière. Il n’en a rien été. Emmanuel Macron a même dressé un tableau assez clair en excluant, pour l’instant les cafés, hôtels, restaurants d’un dispositif de reprise d’activité. En précisant que les festivals et autres réunions publiques ne seraient pas autorisés avant la mi-juillet, il a douché les derniers espoirs. « C’est le pire scénario possible et une catastrophe économique », ont estimé les représentants de l’Umih, l’un des principaux syndicats de l’industrie hôtelière qui indique « une année 2020 de perdue » pour le secteur, l’un des seuls « sans effet d’horizon ». La porte ouverte du chef de l’Etat à des annulations totales de charges pour la restauration « qui s’expliquent par le zéro recette » via un plan sectoriel d’aides tout comme sa demande aux assureurs de faire partie de l’effort économique collectif, laissent quelques lueurs d’espoirs dans cette période sombre.
Avec cette échéance de reprise de nouveau reportée, il y a fort à parier que la commande en ligne, la livraison et le click & collect, soient une des voies de salut pour de nombreux restaurateurs rapide ou avec service à table, en mal de trésorerie à 15 jours de paiement des salaires d’avril. Et qu’une partie de ceux qui avaient baissé le rideau ne revoient à court terme, leur stratégie de reprise d’activité plus rapidement que prévue.