Nos deux marques, Jour et Naked, proposent une gamme de produits bons, sains et responsables, notamment autour de salades et de bowls sur mesure, composés avec des ingrédients de saison et de qualité. Aujourd’hui, notre réseau réalise pratiquement 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, pour un peu moins de 40 restaurants, en succursales et en franchise. Nous sommes présents en Ile de France et dans plusieurs grandes agglomérations, et cherchons à nous développer sur tout le territoire. A travers des engagements forts, notre ambition est de participer à l’amélioration de l’alimentation de nos clients au quotidien. Au moment de la crise, nous étions sur le point d’ouvrir deux restaurants (à Marseille et à Nice) et travaillions aux ouvertures de Bordeaux et sur l’ile de la Réunion. Après crise, ces projets restent les mêmes avec un renforcement de la digitalisation de la marque. En tous cas, cette crise nous renforce dans le bien fondé de nos engagements et dans notre approche de travail.
Dès l’annonce de nos gouvernants, notre première réaction a été de penser à la sécurité de nos clients et de nos équipes. La situation que nous traversons est exceptionnelle et nous devons offrir des réponses à la hauteur des enjeux. Nous avons donné nos stocks de produits frais à nos associations partenaires habituelles et fermé tous nos restaurants. Depuis, nous nous sommes attachés à gérer la crise (échanges avec nos franchisés, gestion des équipes, des clients et des partenaires), à voir comment passer ces quelques semaines et à préparer la reprise. L’une des difficultés majeures est de garder son sang-froid face au manque de visibilité d’une part et à la quantité d’informations qui circulent d’autre part. Cette crise représente pour nous comme pour nos gouvernants une grande zone d’incertitude dans laquelle il est difficile de naviguer. Depuis 5 semaines, je travaille principalement au pilotage du groupe et au maintien du lien avec nos équipes et nos franchisés, ainsi qu’aux négociations avec les partenaires (actionnaires, fournisseurs, bailleurs et banquiers).
Après échange avec nos franchisés, nous avons préféré fermer nos établissements pour ne pas exposer nos équipes alors que nos clients étaient pour la plupart en télétravail. Notre ressenti est qu’au moment du confinement, la demande s’est fortement ralentie, même via les plateformes Uber Eats et Deliveroo. Nous envisageons de rouvrir certains restaurants dès que les mesures de confinement seront levées, et proposerons des solutions en click&collect et en livraison via nos propres outils digitaux (commande.jour.fr et appli mobile JOUR Healthy by nature).
Tous les salariés ont été placés en chômage partiel dans nos restaurants et les demandes ont été acceptées par la Direccte . C’est également le cas pour nos franchisés que nous avons accompagnés au maximum dans les démarches, notamment par du partage de bonnes pratiques. Concernant les banques, nous avons obtenu le report de nos échéances d’emprunts pour 6 mois, et sommes actuellement en train de demander les prêts garantis par l’Etat. Nous avons immédiatement demandé un report de nos loyers à l’ensemble de nos bailleurs compte tenu du cas de force majeure. Nous avons une relation ancienne et sans défaut avec nos bailleurs et comptons bien la faire valoir dans la gestion de cette crise. A moyen terme, je pense que nos intérêts convergent et que les bailleurs sauront surmonter cette baisse de loyer ponctuelle.
Ce tsunami fragilise l’ensemble du secteur et notamment les acteurs les moins solides. J’espère que le Gouvernement et les partenaires bancaires, assureurs et bailleurs, offriront des réponses à la hauteur des enjeux. Nous comptons aussi sur nos clients pour nous permettre de défendre nos engagements, nos valeurs et l’ensemble de la restauration qui caractérise l’art de vivre à la française.
Plutôt que des conseils, je préfère mettre en avant une solidarité dans le métier et le partage d’expérience à travers des échanges directs, à travers nos organisations professionnelles et grâce aux acteurs spécialisés du secteur tel que vous.
Les dégâts collatéraux seront liés à la durée que va prendre la sortie de crise. Nous en profiterons pour renforcer ce que nous sommes et nos engagements. Les projets de développement vont se poursuivre et nos axes stratégiques restent les mêmes : être un acteur leader du « bien manger » en France, s’appuyer sur la digitalisation du marché de la restauration rapide pour améliorer l’expérience client et contribuer à une société meilleure.
Pour accélérer la sortie de crise, l’enjeu est la reconquête clients par la réouverture de nos restaurants et la digitalisation. Nous avons la chance d’être autonome dans nos outils digitaux et misons sur notre appli et notre site internet pour répondre efficacement à la demande des clients, dans le respect strict des règles sanitaires. Depuis la création de la marque, figurent dans nos engagements la traçabilité, la qualité, la saisonnalité et la proximité de nos produits. Nous pensons que la crise va accentuer l’attention de nos clients sur ces points. Tout en restant alignés sur ces engagements, nous étudierons encore plus les opportunités de partenariats et de développement pour renforcer ou faire évoluer notre modèle. En tous cas, après 8 semaines de sédentarisation forcée, nos produits vont faire du bien à nos clients et ramener de la couleur dans les assiettes !
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