Hana Group Sushi Gourmet
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#snackingunited. Jacques Attal, Hana Group 'Une reprise de la consommation et l'envie de se faire plaisir'

29 Avril 2020 - 6348 vue(s)
Cofondateur de Hana Group qui coiffe aujourd'hui 1 140 kiosques en grande distribution et proxi dans 12 pays notamment sous les enseignes Sushi Gourmet, Sushi Market, Genji, Wok Street..., Jacques Attal est notre invité aujourd'hui sur snacking.fr. Tout d'abord les clients ont délaissé les produits végétariens et les petits formats pour des offres plus généreuses mais la reprise de la consommation s'est opérée depuis la semaine dernière, constate-t-il avec une envie de la clientèle de se faire plaisir.

Qui est Hana Group et quels étaient vos projets avant crise

Créée en 2012 par Laurent Boukobza et moi-même, Hana Group développe des concepts de restauration dans la grande distribution, qui selon les pays, portent le nom de Sushi Gourmet, Sushi Market, Genji, Wok Street, Della Mamma, Izakaya... La grande majorité de notre activité tourne autour de la restauration japonaise au sens large mais nous nous sommes diversifiés depuis 2 ans dans d’autres types de cuisine du monde comme l’italien, le wok, le pan-asiatique. 

Nous avons 1 140 kiosques ouverts dans 12 pays et réalisons un CA de 350 M€. 95 % de notre parc est géré en propre, très peu en franchise a l’exception de quelques kiosques aux US et en Espagne. Notre croissance a majoritairement été faite en organique avec un fort développement mais aussi par croissance externe. Nous avons racheté 4 entreprises dans notre secteur depuis la création du groupe. 

Comment avez-vous réagi aux annonces de nos gouvernants et quelles ont été vos premières décisions ?  

Nous avons une filiale en Italie avec une soixantaine de points de vente et là-bas la crise a commencé plus tôt qu’en la France, ce qui nous a permis de comprendre l’ampleur de ce qui arrivait chez nous et surtout de mettre en place des plans d’actions immédiatement. Les mesures barrières et l’organisation de crise ont donc été organisées sur nos stands bien avant le confinement décidé par le gouvernement français. Nous travaillons dans des environnements avec beaucoup de flux clients, nos normes d’hygiènes et celles pratiquées dans les hypermarchés sont très strictes et très contrôlées en temps normal. De ce fait nous avions déjà beaucoup d’outils et de process sur la sécurité alimentaire et les bonnes pratiques qu’il a fallu cependant renforcer.

Les grands magasins sont restés ouverts, est-ce que votre activité pâtit de la crise ? Et avez-vous engagé des discussions avec les distributeurs pour réaménager vos accords ?

En effet la GMS est restée ouverte et notre activité a donc continué depuis le début du confinement. Cependant au début de la crise les clients se sont détournés des produits frais préparés sur place comme la cuisine asiatique et ont acheté essentiellement des produits de grande consommation (PGC).  Dans un second temps, notre activité a redémarré mais reste malgré tout en forte baisse.

Nos clients que sont les grands enseignes de la GMS, à l’unanimité et dans tous les pays, ont eu des comportements remarquables. Ils ont systématiquement proposé des solutions pour nous aider à passer cette crise, que ce soit des solutions pour améliorer notre trésorerie ou des reports de commissions pour certains. Je dois souligner que la grande distribution a été irréprochable sur ce sujet ! 

La consommation des clients se reporte-t-elle sur certains types de produits ? Avez-vous réduit vos gammes ?

Les clients ont délaissé les produits végétariens et les petits formats. Les offres plus généreuses sont plébiscitées. Nos gammes ont été, dans un premier temps, réduites pour nous recentrer sur nos essentiels, la fréquentation des points de ventes ayant baissé. Dès la semaine dernière, nous avons commencé à élargir à nouveau nos propositions car nous constatons une reprise de la consommation et une envie de notre clientèle de se faire plaisir. 

Comment envisagez-vous cette sortie de crise ? Prévoyez-vous un ralentissement dans vos projets de développement ?

Nous sommes conscients que la crise va être très difficile pour certains secteurs cependant nous sommes confiants concernant notre activité qui est plutôt résiliente. Il est clair qu’il va falloir s’adapter à la nouvelle donne. Les clients ne consommeront plus comme avant et dans tous les cas ils vont changer leurs habitudes.

Nous sommes donc en train de préparer l’activité post-Covid en adaptant nos points de ventes, nos gammes produits, notre offre. D’autre part, nous avons commencé depuis 2019 à investir dans l’activité e-commerce et nous allons renforcer clairement cet axe. Nous avons ouvert 3 cuisines centrales (dark kitchen) cette année, Bruxelles, Madrid et New York. C’est un de nos axes de développement fort, et il va avoir encore plus de sens après cette crise. Il faut s’adapter aux nouveaux modes de consommations en multipliant les points de contact avec les clients.

Concernant nos projets de développement, nous avons un carnet de commandes très chargé depuis la création de l’entreprise et il n’a pas prévu de diminuer demain. Il y aura certainement une période de latence autant pour nous que pour nos clients retailers mais nous sommes déjà en train de préparer nos ouvertures de magasins pour le mois de septembre et ceci dans tous les pays dans lesquels nous sommes présents.  Nous allons aussi continuer à investir dans notre concept italien qui est très prometteur (30 corners à date en France et Belgique) ; nous venons d’embaucher une équipe de professionnels de la restauration rapide italienne dont l’ancien patron de chez Pizza Hut France pour nous accompagner dans notre développement qui va s’accélérer en France.

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