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Alimentation, il y aura un avant et un après confinement selon les Français

7 Mai 2020 - 3513 vue(s)
Inquiétude quant à leur avenir professionnel ou encore baisse du pouvoir d’achat, les Français craignent que la pandémie de Covid-19 laisse des traces durables selon une enquête Harris Interactive/Observatoire Cetelem. Ils sont aussi nombreux à être davantage sensibilisés au bien-être de la planète et à des pratiques durables. Avec des impacts concrets sur leur alimentation qui devraient en partie perdurer après le confinement.

Les Français sont nettement plus nombreux qu’il y a un mois à considérer que beaucoup de choses vont changer dans leur mode de vie après le confinement (57 %, +14 points) qu’à envisager cette période comme une simple parenthèse (43 %, -14 points). Si les trois quarts (75 %) d’entre eux se jugent globalement épargnés au point de vue économique, ils sont tout de même 25 % à déplorer des pertes importantes dans leurs revenus selon les résultats de la dernière enquête Harris Interactive pour l'Observatoire Cetelem réalisée fin avril. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’inquiéter pour leur pouvoir d’achat et leur épargne (72%, + 4 points) — davantage que pour leur propre santé : 66% —, mais aussi pour leur emploi (51% des actifs, +2 points).  80% (+ 40 points depuis mars) des sondés jugent ainsi que les prix ont augmenté en parallèle, ce qui pèse sur leur budget. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à s’inquiéter pour leur pouvoir d’achat et leur épargne (72%, + 4 points) — davantage que pour leur propre santé : 66% —, mais aussi pour leur emploi (51% des actifs, +2 points). Cette hause est ressentie surtout dans les hypermarchés (74%), que les Français dès lors évitent, 46% admettant s’y rendre moins qu’auparavant. Elle est toutefois également perçue dans les commerces de proximité (67%), qu’ils fréquentent en revanche plus assidument (26% s’y rendent plus). Cette hausse des prix est également ressentie via la vente en direct (57%) ou même en ligne (53%).

L'avant, c'est du passé...

En tant que citoyens, 91% des Français nourrissent de l’inquiétude par rapport aux enjeux globaux tels que l’économie nationale (+ 3 points) et l’avenir du monde (85 %) — un indicateur lui aussi en hausse : + 4 points. Et l’annonce d’un déconfinement prévu à partir du 11 mai a eu des effets paradoxaux sur les Français. Si elle donne un horizon qui aide à tenir pour les deux tiers d’entre eux (67%), elle génère avant tout des questionnements sur les modalités de sortie pour une très grande majorité (89%), voire une source d’angoisse pour 7 Français sur 10 (70%), qui ont peur d’attraper le virus une fois les sorties autorisées. Une bonne partie de la population ne se fait quant à elle pas trop d’espoir sur l’après 11 mai : seule une courte majorité de Français (58%) estime qu’ils pourront circuler comme ils l’entendent — une conviction surtout partagée par les plus jeunes : 65% contre 56% chez les 50 ans et plus.

Une prise de conscience durable

Confinement oblige, près de la moitié des Français ont le sentiment de consacrer plus d’argent qu’auparavant à leurs courses alimentaires (46%). Un budget supplémentaire qu’ils attribuent encore une fois à la hausse des prix — pour 64% d’entre eux — mais également à l’augmentation de leurs charges alimentaires : absence de tickets restaurant ou de cantine, prise en charge de l’alimentation des enfants… (37 %). Cette période de ralentissement a encouragé 89% des Français à se poser des questions sur leur manière de consommer, notamment en faveur d’un mode de vie plus responsable pour la planète (84%), avec lequel deux tiers d’entre eux (65%) se sentent finalement à l’aise. 58 % des sondés estiment d’ailleurs avoir renforcé leurs pratiques de consommation responsable. Plus précisément, 47% jugent recourir davantage au bio — avec un pic à 60% chez les moins de 35 ans — tandis qu’ils sont 73% à avoir l’impression de consommer moins de choses dont ils n’ont en réalité pas besoin, et 76% à privilégier le Made in France. Un objectif que se sont par ailleurs fixé 83% des Français, cherchant à soutenir l’économie nationale (87%) ou encore les producteurs et professions en difficulté dans l’Hexagone (89%). Consommer moins, consommer mieux, consommer local, des enjeux qui auraient pu passer au second plan pendant cette crise, restent au contraire au cœur des dynamiques de consommation pour les Français. Et après cette période de huis clos contraint, alors que plus de la moitié des Français se sentent frustrés dans leur consommation (55% au global et même jusqu’à 64% chez les jeunes), ils se montrent partagé pour l’avenir : 47% clament avoir envie de retrouver le plaisir de consommer, alors que 53% manifestent au contraire une envie de diminuer leur consommation, — de manière choisie, cette fois. Pour 43 % des sondés toutefois, la sortie au restaurant ou dans les bars fera bien partie des priorités sitôt que ce sera possible.

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