Paris et les Bouches-du-Rhône en zone rouge, les préfets ont les mains libres

17 Août 2020 - 4129 vue(s)

Depuis le 14 août dernier, la Capitale française et le département des Bouches-du-Rhône sont passés en zone rouge. Signal que la Covid-19 circule activement mais aussi que les préfets peuvent, ce qui est plus inquiétant, ordonner la fermeture des établissements recevant du public et notamment des restaurants.

Faut-il entretenir les peurs en reprenant la comptabilisation télévisuelle quotidienne des nouveaux cas de personnes contaminées par le virus alors que bien plus de tests sont effectués et que donc mathématiquement les jauges sont à la hausse ? Si le débat n’est pas là, pour autant le seuil d’alerte a été dépassé à Paris (qui prend en compte les personnes positives dans les aéroports) et dans les Bouche-du-Rhône. De quoi faire passer ces deux départements en zone rouge, selon un décret paru au Journal Officiel et permettre aux Préfets de reprendre la main et d’imposer des restrictions supplémentaires. D’après la loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire du 9 juillet, ils peuvent notamment restreindre la circulation mais aussi, ce qui serait plus fâcheux, contraindre les établissements recevant du public à fermer provisoirement. Sur France Inter, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon s’est inquiété de la progression des chiffres et des indicateurs de circulation du virus « particulièrement mauvais » en soulignant cependant, que la situation restait « entre nos mains » si tout le monde respecte les mesures de prévention. Au 14 août dernier, 27 nouveaux clusters étaient enregistrés en France 12 947 nouveaux cas détectés dans la semaine (du 14 août) avec 2 846 sur la seule journée du 13 août et 173 personnes hospitalisées pour infection Covid-19.