La pandémie de Covid-19, et le confinement qui en a découlé, aura accéléré une transition digitale et favorisé l’essor de pratiques déjà largement émergentes telles que la livraison de repas à domicile. C’est en tout cas ce que vient confirmer l’enquête comparative du panéliste Nielsen et réalisée auprès de 9 376 répondants avant (du 13 au 22 décembre 2019) et après (10 au 19 juillet 2020) confinement. Si en fin d’année dernière, 6 % des Français interrogés indiquaient avoir recours aux applications de livraisons telles que celles d’UberEats, Deliveroo ou encore Just Eat, cette proportion a doublé pendant la période de huis-clos pour atteindre les 12 %. Et depuis la fin du confinement, elle reste, malgré une légère baisse, à un niveau élevé alors que 10 % des sondés avouent continuer à se faire livrer à domicile « au moins une fois par mois ».
Lorsqu’on les interroge sur leurs motivations à solliciter ce type de solutions, 37 % déclarent avoir eu recours à une application de livraison « pour se faire plaisir » durant le confinement. Et ils sont 32 % à continuer à le faire pour les mêmes motivations. 26% ont sollicité un service de livraison de repas afin d’éviter les files d'attente et limiter ainsi les temps de contact (-2 points après le confinement). Pour un quart des Français (23%), la livraison d'un repas a été vécue comme un moyen de « se simplifier la vie » durant le confinement, ce taux a même bondi jusqu’à 28% depuis. Preuve en est que ce service aura su profiter de cette période exceptionnelle pour démontrer son efficacité et sa praticité. A noter que 14 % des personnes interrogées ont également choisi de faire appel à ce service dans l’optique de soutenir un restaurateur, un taux qui là-encore a augmenté depuis le confinement (+ 2 points).
Sans surprise, l’enquête vient par ailleurs confirmer l’affection des Français pour la pizza qui reste le produit phare de la livraison. Elle reste le plat le plus commandé sur les applications (40 %), largement devant les burgers (15 %), les sushis et autres spécialités japonaises (15 %) et les « plats asiatiques » (12%). Derrière, on retrouve la restauration rapide hors burgers (10 %), la cuisine française (7 %), indienne (5 %) ou du Moyen-Orient (4 %). Et si un tiers des sondés indiquent débourser moins de 19 € par livraison (3 % en deçà de 10 €), ils sont 34 % à dépenser entre 20 et 29 € par commande, 21 % entre 30 à 39 €, et 13 % au-delà de 40 €.