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Les entreprises de boulangerie-pâtisserie fortement fragilisées par la crise

24 Février 2021 - 7283 vue(s)
Avec des pertes allant de 30 à 80 % de leur chiffre d’affaires, les entreprises du secteur de la boulangerie-pâtisserie se trouvent menacées par les conséquences de la crise sanitaire, alerte la FEB, la fédération du secteur. Au vu du contexte, celle-ci réclame l’ouverture des magasins 7 jours sur 7 et l’inscription du secteur au sein de la liste S1 bis, dépendant de la restauration hors domicile.

Le dernier sondage mené par la Fédération des Entreprises de Boulangerie-Pâtisserie auprès de ses adhérents – qui représentent 140 sites de production et près de 1 200 magasins intégrés ou franchisés – n’invite malheureusement pas à l’optimisme. Et, face à des pertes annoncées de l’ordre de 30 à 80 % de leur chiffre d’affaires, certaines entreprises, dont 90 % sont des TPE-PME, s’en retrouvent menacées. La crise qui n’en finit plus de se prolonger entrainerait ainsi une dégradation sensible de leurs situations respectives. 50 % d’entre elles constatent en effet une aggravation de leur situation financière suite au 2e confinement et au couvre-feu et 57 % des entreprises ont recours au chômage partiel. Certains magasins, rappelle la FEB, « ont été fortement impactés par la fermeture des aéroports, centres commerciaux et par la généralisation du télétravail », avec des baisses de chiffres d’affaires de 40 % sur Paris et 16 % sur l’ensemble du territoire. Et cette diminution du chiffre d’affaires implique proportionnellement une augmentation des charges fixes (loyers, transport, outils industriels) et une organisation du travail complexe. « Nous observons une baisse du chiffre d'affaires et une dégradation de la situation financière principalement des entreprises qui fournissent la RHD, secteur qui connaît des baisses importantes de chiffre d’affaires », précise d’ailleurs la FEB.

 

Des mesures nécessaires selon la FEB

L’annonce du couvre-feu à 18 h 00 aurait également eu des conséquences économiques importantes. En effet, on évoque près de 30 % du chiffre d’affaires habituellement réalisé à partir de 18 h, notamment dans les grandes agglomérations. Et si les mesures d’accompagnement des pouvoirs publics ont permis de maintenir, sur les premiers mois de crise, certaines activités, les critères restrictifs d’attribution de celles-ci font que beaucoup d’entreprises, après presqu’une année d’activité restreinte et en dents de scie, se trouvent extrêmement fragilisées, regrette la FEB. « Face à cette situation, nos entreprises sont empêchées d’investir, d’innover et de croître ». La perte de productivité qui en résulte risque ainsi de remettre en cause leur pérennité et les emplois qu’il représente. C’est pourquoi la nouvelle déléguée générale de la FEB, Magali Filhue, invite les pouvoirs publics à prendre la mesure du problème en favorisant notamment l’ouverture des magasins 7 jours sur 7. « Alors que les entreprises de notre secteur se battent pour maintenir l’emploi et leur capacité d’investissement, nous demandons aux Pouvoirs Publics d’inscrire le secteur de la boulangerie au sein de la liste S1 bis en tant que secteur dépendant de la restauration hors domicile [et à] offrir davantage de souplesse aux magasins qui le souhaitent en permettant d’ouvrir tous les jours de la semaine ».

 

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