Exclu, le palmarès des 100 majors de la restauration rapide en 2020 face au grand Reset
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Exclu, le palmarès des 100 majors de la restauration rapide en 2020 face au grand Reset

25 Mars 2021 - 12213 vue(s)
Dans une année moribonde de pandémie qui a contaminé toute l’industrie des CHR au rythme des confinements, couvre-feux et fermetures administratives, le foodservice, sous perfusion des aides, sert les dents face à des perspectives incertaines de sortie de crise. Malgré des symptômes sérieux, la restauration rapide, plus agile est parvenue à limiter les dégâts contrairement à sa consœur avec service à table sous respirateur artificiel. Son vaccin à elle : la livraison, le click & collect et les Dark Kitchens qui sont les grands gagnants d’un cru 2020 éprouvant. De quoi changer les contours d’un métier, de ses process, de ses implantations et parfois de son offre elle-même. Une remise à jour en somme !

Lorsque nous bouclions notre dossier annuel sur les chaînes et groupes, en mars de l’année dernière, l’« Avis de grippe sur la rapide » que titrait notre enquête, prédisait une forte montée de fièvre et de sérieuses complications pour la restauration, tout juste mise sous cloche. Diagnostic on ne peut plus juste face à l’intensité du premier épisode et la claque infligée à la restauration le 14 mars au soir, lorsqu’il a fallu fermer dans la précipitation. Premier épisode d’une année 2020 folle qui aura joué l’ascenseur émotionnel pour tous les acteurs du food service. À cette période de black-out, a succédé une séquence d’euphorie estivale avant le nouveau couperet d’octobre. Et depuis, c’est toujours l’incertitude et le yoyo entre reconfinement, couvre-feux locaux et l’absence de perspectives, même si, une partie des syndicats professionnels semble préparer avec le gouvernement, la reprise. Résultats côté bilan, c’est la douche froide ! Et la famille « restauration » paye le prix fort des fermetures administratives et autres secousses telluriques consécutives au tsunami Covid-19 et 213 jours de fermeture des CHR l’an dernier, comme s’en inquiète notamment l’Umih. Le baromètre 2020 de NPD Group est éloquent : - 38 % de fréquentation en restauration en 2020 et - 38 % de dépenses avec un CA global qui s’est contracté pour terminer à 35,5 md€ l’an dernier. Il faut dire qu’entre mars et juin, la RHD a perdu 71 % de ses clients. Même si la période estivale a été salvatrice avec, selon la Revue Stratégique de Food Service Vision, « seulement » 17 % de recul du CA vs 2019, elle n’a pas permis d’amortir le premier choc. Et la réplique de l’automne, n’a rien arrangé avec un mois d’octobre qui a de nouveau figé le business, en retrait, au global, de 29 % en octobre et 45 % en novembre effaçant du même coup près de 5,9 Md€ de CA au dernier trimestre vs 2019, selon le cabinet spécialisé qui chiffre le recul annuel d’activité à 27,3 Md€ en cumul. De son côté, Bernard Boutboul de Gira, qui s’apprête à sortir son étude annuelle sur la restauration, et qui avait qualifié 2020 d’Annus Horribilis pour la branche, se dit prêt à revoir sa position à la lecture des premières données. Il anticipe un tableau bien moins sombre que prévu pour une branche qui a su faire preuve de résilience et de créativité pour aller chercher du chiffre d’affaires.

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La rapide limite les dégâts quoique…

Si pour autant, toute la restauration a globalement trinqué en 2020, les reculs sont à géométrie variable, selon les segments. Grâce au maintien partiel de son activité, avec une VAE/Livraison et drives soutenus, la restauration rapide qui pèse pour 42 % du global du marché (à 15 Md€) enregistre un atterrissage moins brutal que ses confrères avec service à table qui ont plongé de plus de 50 %, selon NPD Group. Elle se contracte de 22 % en termes de fréquentation et de 23 % en CA. Malgré ses 7 points de part de marché gagnés sur la restauration traditionnelle, la rapide a quand même vu s’envoler 803 millions de visites. « Une forte chute des occasions de consommation, due en grande partie au fort recul sur des achats de types cafés, croissants, snacks… », explique Maria Bertoch, experte foodservice chez NPD Group. Des chiffres en droite ligne avec notre propre top 100 des groupes et chaînes de restauration rapide en France 2020 (voir p. 36) qui affiche près de 11 md€ de CA et un recul de 21 % vs 2019.

Si, globalement, le top 3 des grandes majors du fast food (55 % de part de marché) contribue largement au retrait, payant cher notamment l’absence d’une clientèle sur place qui pèse près de 50 % de son activité, les gros acteurs concessionnaires comme SSP, Lagardère Travel Retail ou encore Areas enregistrent, quant à eux, des baisses bien plus sévères entre - 30 et - 48 % de CA. Directement impactés par la fermeture et la chute du trafic dans les gares (- 42 %) et dans les aéroports (- 66 %), ils ont entrainé, par... 

 

Retrouvez la suite de cet article dans le numéro de France Snacking FS61 qui vient de paraître, feuilletable gratuitement en ligne dès aujourd’hui et dans la boîte aux lettres des abonnés dans quelques jours.

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